Les femmes en Iran subissent une sévère répression de la part des autorités, notamment en ce qui concerne le port obligatoire du voile, a dénoncé Amnesty International. L'ONG révèle que Téhéran a mis en place une "surveillance généralisée" des femmes.
Amnesty International rapporte que les autorités iraniennes ont mis en place une "surveillance généralisée" des femmes dans les lieux publics et des "contrôles de police massifs" pour imposer le port obligatoire du voile aux conductrices. Cette mesure a entraîné des "dizaines de milliers" de saisies de véhicules, selon l'organisation, dans un rapport publié mercredi.
"Des dizaines de milliers de femmes se font confisquer leur voiture de manière arbitraire, pour les punir d'oser défier les lois relatives au port obligatoire du voile en Iran. D'autres sont poursuivies et condamnées à des peines de flagellation ou de prison, se voient infliger des amendes ou sont contraintes d'assister à des classes de +moralité+", dénonce Amnesty dans ce rapport basé sur les témoignages de dizaines de femmes vivant en Iran.
"S'efforçant de briser la résistance au port obligatoire du voile dans le sillage du soulèvement +Femme, Vie, Liberté+, les autorités iraniennes terrorisent les femmes et les filles en les soumettant à une surveillance et à un maintien de l'ordre permanents", déplore dans un communiqué Diana Eltahawy, directrice adjointe pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord à Amnesty International.
"D'après des annonces officielles, depuis avril 2023, la police des mœurs en Iran a ordonné la saisie arbitraire de dizaines de milliers de véhicules, dont les conductrices ou les passagères, parfois âgées d'à peine neuf ans, ne portaient pas de foulard ou le portaient de manière +inappropriée+", ajoute le communiqué.
Ces ordres, selon les témoignages recueillis par Amnesty, "se basent sur des images capturées par des caméras de surveillance ou sur des rapports d'agents en civil qui patrouillent dans les rues et utilisent une application de la police, Nazer, pour signaler les plaques d'immatriculation des véhicules dont les conductrices ou les passagères ne se conforment pas aux règles".
"Les femmes visées et leurs proches reçoivent des menaces par SMS ou appel téléphonique, leur enjoignant de se présenter à la police des mœurs et de remettre leur véhicule", rapporte Amnesty.
"Depuis quelques mois, les policiers arrêtent et contrôlent les voitures de manière aléatoire et massive, ciblant les conductrices sur les axes fréquentés (...)", dénonce l'ONG qui dit s'être entretenu notamment avec onze femmes ayant raconté "les courses poursuites intimidantes, les arrêts et les mises en fourrière immédiates, alors qu'elles vaquent à leurs occupations quotidiennes".
En outre, selon les témoignages recueillis par Amnesty, des femmes disent se voir régulièrement refuser l'accès aux transports publics, aux aéroports et aux services bancaires si elles ne portent pas de voile.
Ces derniers mois, de plus en plus de femmes sont apparues sans voile en public, notamment après le mouvement de contestation déclenché par la mort en détention en septembre 2022 de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, interpellée à Téhéran par la police des mœurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire de la République islamique, imposant notamment aux femmes le port du voile dans les lieux publics.
Avec AFP
Amnesty International rapporte que les autorités iraniennes ont mis en place une "surveillance généralisée" des femmes dans les lieux publics et des "contrôles de police massifs" pour imposer le port obligatoire du voile aux conductrices. Cette mesure a entraîné des "dizaines de milliers" de saisies de véhicules, selon l'organisation, dans un rapport publié mercredi.
"Des dizaines de milliers de femmes se font confisquer leur voiture de manière arbitraire, pour les punir d'oser défier les lois relatives au port obligatoire du voile en Iran. D'autres sont poursuivies et condamnées à des peines de flagellation ou de prison, se voient infliger des amendes ou sont contraintes d'assister à des classes de +moralité+", dénonce Amnesty dans ce rapport basé sur les témoignages de dizaines de femmes vivant en Iran.
"S'efforçant de briser la résistance au port obligatoire du voile dans le sillage du soulèvement +Femme, Vie, Liberté+, les autorités iraniennes terrorisent les femmes et les filles en les soumettant à une surveillance et à un maintien de l'ordre permanents", déplore dans un communiqué Diana Eltahawy, directrice adjointe pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord à Amnesty International.
"D'après des annonces officielles, depuis avril 2023, la police des mœurs en Iran a ordonné la saisie arbitraire de dizaines de milliers de véhicules, dont les conductrices ou les passagères, parfois âgées d'à peine neuf ans, ne portaient pas de foulard ou le portaient de manière +inappropriée+", ajoute le communiqué.
Ces ordres, selon les témoignages recueillis par Amnesty, "se basent sur des images capturées par des caméras de surveillance ou sur des rapports d'agents en civil qui patrouillent dans les rues et utilisent une application de la police, Nazer, pour signaler les plaques d'immatriculation des véhicules dont les conductrices ou les passagères ne se conforment pas aux règles".
"Les femmes visées et leurs proches reçoivent des menaces par SMS ou appel téléphonique, leur enjoignant de se présenter à la police des mœurs et de remettre leur véhicule", rapporte Amnesty.
"Depuis quelques mois, les policiers arrêtent et contrôlent les voitures de manière aléatoire et massive, ciblant les conductrices sur les axes fréquentés (...)", dénonce l'ONG qui dit s'être entretenu notamment avec onze femmes ayant raconté "les courses poursuites intimidantes, les arrêts et les mises en fourrière immédiates, alors qu'elles vaquent à leurs occupations quotidiennes".
En outre, selon les témoignages recueillis par Amnesty, des femmes disent se voir régulièrement refuser l'accès aux transports publics, aux aéroports et aux services bancaires si elles ne portent pas de voile.
Ces derniers mois, de plus en plus de femmes sont apparues sans voile en public, notamment après le mouvement de contestation déclenché par la mort en détention en septembre 2022 de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, interpellée à Téhéran par la police des mœurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire de la République islamique, imposant notamment aux femmes le port du voile dans les lieux publics.
Avec AFP
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