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- Le Canada et la Suède reprennent le financement de l'Unrwa
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Le Canada et la Suède ont annoncé samedi 9 mars reprendre le financement de l'Unrwa, l'agence onusienne en charge des réfugiés palestiniens, tandis que la situation financière de cette dernière reste précaire.
Le Canada et la Suède ont annoncé vendredi la reprise du financement à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), plus d'un mois après l'avoir suspendu, comme l'avaient fait une quinzaine d'autres pays.
L'Unrwa est au centre d'une controverse depuis qu'Israël a accusé fin janvier 12 de ses employés d'implication dans l'attaque du 7 octobre menée par le mouvement palestinien Hamas.
"J'annonce la reprise du financement de l'Unrwa par le Canada", a déclaré le ministre du Développement international Ahmed Hussen lors d'un point presse.
La Suède a déclaré plus tard dans la matinée qu'elle reprenait aussi son aide à l'agence onusienne, à court d'argent, avec un premier versement de 20 millions de dollars, après avoir reçu l'assurance de contrôles supplémentaires sur les dépenses et le personnel de l'agence.
"Le gouvernement a alloué 400 millions de couronnes à l'Unrwa pour l'année 2024. La décision d'aujourd'hui concerne un premier versement de 200 millions de couronnes", a déclaré le gouvernement suédois dans un communiqué.
Il a ajouté que pour débloquer l'aide, l'Unrwa avait accepté "d'autoriser des contrôles, des audits indépendants, de renforcer la supervision interne et des contrôles supplémentaires du personnel."
La décision de la Suède intervient après que la Commission européenne a déclaré au début du mois qu'elle débloquerait 50 millions d'euros pour le financement de l'Unrwa.
Cette décision intervient deux jours après que le gouvernement de gauche espagnol ait annoncé jeudi une aide supplémentaire de 20 millions d'euros pour l'agence de l'ONU, afin de faire face à la situation humanitaire dramatique dans la bande de Gaza.
L'annonce a été faite par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, lors d'une conférence de presse conjointe avec le patron de cette agence onusienne, Philippe Lazzarini.
M. Lazzarini a espéré que la décision du gouvernement espagnol inciterait certains des pays ayant récemment suspendu leur aide à son agence à la reprendre. Il a indiqué que cette suspension concernait 16 pays et représentait 450 millions de dollars (environ 410 millions d'euros).
La décision canadienne a notamment été prise "en raison de la situation humanitaire désastreuse sur le terrain", a précisé M. Hussen, soulignant que le Canada est le "premier pays du G7 à reprendre le financement".
Une quinzaine de pays, notamment les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Japon, ont suspendu leur financement de l'Unrwa fin janvier pour un total de 450 millions de dollars – l'équivalent de plus de la moitié des fonds reçus en 2023.
Après ces accusations, l'ONU s'est immédiatement séparée des employés accusés encore vivants et une enquête interne a été lancée. Parallèlement, son secrétaire général, Antonio Guterres, a confié à un groupe indépendant une mission d'évaluation de l'Unrwa et de sa "neutralité".
"Nous avons examiné le rapport provisoire de l'enquête sur l'Unrwa et nous avons été rassurés par son contenu", a expliqué le ministre canadien.
Ce dernier a par ailleurs annoncé que le Canada s'associait à la Jordanie et au Programme alimentaire mondial (PAM) pour effectuer des livraisons aériennes d'aide humanitaire à Gaza, où la population, bombardée et assiégée par Israël, est menacée de famine.
Le Canada fournira 300 parachutes pour livrer denrées et biens essentiels, a expliqué Ahmed Hussen.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, doit se rendre pour trois jours en Israël, à Jérusalem et en Cisjordanie occupée, à compter de dimanche.
Les tensions sont montées d'un cran cette semaine entre Israël et l'Unrwa. L'armée israélienne a accusé lundi l'agence onusienne d'employer "plus de 450 terroristes" dans la bande de Gaza.
l'Unrwa a, de son côté, accusé les autorités israéliennes d'avoir commis des actes de "torture" sur certains de ses employés arrêtés à Gaza depuis le 7 octobre.
Dans ce contexte, de nombreux pays ont pris la défense de l'Agence devant l'Assemblée générale de l'ONU, qui a créé l'Unrwa en 1949.
Avec AFP
Le Canada et la Suède ont annoncé vendredi la reprise du financement à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), plus d'un mois après l'avoir suspendu, comme l'avaient fait une quinzaine d'autres pays.
L'Unrwa est au centre d'une controverse depuis qu'Israël a accusé fin janvier 12 de ses employés d'implication dans l'attaque du 7 octobre menée par le mouvement palestinien Hamas.
"J'annonce la reprise du financement de l'Unrwa par le Canada", a déclaré le ministre du Développement international Ahmed Hussen lors d'un point presse.
Retour de la Suède
La Suède a déclaré plus tard dans la matinée qu'elle reprenait aussi son aide à l'agence onusienne, à court d'argent, avec un premier versement de 20 millions de dollars, après avoir reçu l'assurance de contrôles supplémentaires sur les dépenses et le personnel de l'agence.
"Le gouvernement a alloué 400 millions de couronnes à l'Unrwa pour l'année 2024. La décision d'aujourd'hui concerne un premier versement de 200 millions de couronnes", a déclaré le gouvernement suédois dans un communiqué.
Il a ajouté que pour débloquer l'aide, l'Unrwa avait accepté "d'autoriser des contrôles, des audits indépendants, de renforcer la supervision interne et des contrôles supplémentaires du personnel."
La décision de la Suède intervient après que la Commission européenne a déclaré au début du mois qu'elle débloquerait 50 millions d'euros pour le financement de l'Unrwa.
Cette décision intervient deux jours après que le gouvernement de gauche espagnol ait annoncé jeudi une aide supplémentaire de 20 millions d'euros pour l'agence de l'ONU, afin de faire face à la situation humanitaire dramatique dans la bande de Gaza.
L'annonce a été faite par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, lors d'une conférence de presse conjointe avec le patron de cette agence onusienne, Philippe Lazzarini.
M. Lazzarini a espéré que la décision du gouvernement espagnol inciterait certains des pays ayant récemment suspendu leur aide à son agence à la reprendre. Il a indiqué que cette suspension concernait 16 pays et représentait 450 millions de dollars (environ 410 millions d'euros).
"Premier pays du G7 à reprendre le financement"
La décision canadienne a notamment été prise "en raison de la situation humanitaire désastreuse sur le terrain", a précisé M. Hussen, soulignant que le Canada est le "premier pays du G7 à reprendre le financement".
Une quinzaine de pays, notamment les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Japon, ont suspendu leur financement de l'Unrwa fin janvier pour un total de 450 millions de dollars – l'équivalent de plus de la moitié des fonds reçus en 2023.
Après ces accusations, l'ONU s'est immédiatement séparée des employés accusés encore vivants et une enquête interne a été lancée. Parallèlement, son secrétaire général, Antonio Guterres, a confié à un groupe indépendant une mission d'évaluation de l'Unrwa et de sa "neutralité".
"Nous avons examiné le rapport provisoire de l'enquête sur l'Unrwa et nous avons été rassurés par son contenu", a expliqué le ministre canadien.
Ce dernier a par ailleurs annoncé que le Canada s'associait à la Jordanie et au Programme alimentaire mondial (PAM) pour effectuer des livraisons aériennes d'aide humanitaire à Gaza, où la population, bombardée et assiégée par Israël, est menacée de famine.
Tensions entre Israël et l'Unrwa
Le Canada fournira 300 parachutes pour livrer denrées et biens essentiels, a expliqué Ahmed Hussen.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, doit se rendre pour trois jours en Israël, à Jérusalem et en Cisjordanie occupée, à compter de dimanche.
Les tensions sont montées d'un cran cette semaine entre Israël et l'Unrwa. L'armée israélienne a accusé lundi l'agence onusienne d'employer "plus de 450 terroristes" dans la bande de Gaza.
l'Unrwa a, de son côté, accusé les autorités israéliennes d'avoir commis des actes de "torture" sur certains de ses employés arrêtés à Gaza depuis le 7 octobre.
Dans ce contexte, de nombreux pays ont pris la défense de l'Agence devant l'Assemblée générale de l'ONU, qui a créé l'Unrwa en 1949.
Avec AFP
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