Scholz appelle à une trêve «durable» à Gaza, Netanyahou inflexible
©(LEO CORREA / AFP)
Lors d'une rencontre à Jérusalem avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a insisté sur la nécessité d'un «accord sur les otages et à un cessez-le-feu durable» à Gaza. Netanyahou a réitéré son souhait d'éliminer le Hamas. 

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a appelé dimanche, à Jérusalem, à un «accord sur les otages et à un cessez-le-feu durable» dans la bande de Gaza, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, réaffirmant pour sa part sa volonté d'«éliminer» le Hamas.
Cet appel intervient alors qu'Israël doit envoyer prochainement une délégation à Doha, au Qatar, pour négocier avec les médiateurs internationaux et le Hamas un accord sur une trêve et un échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens, après des semaines de discussions sans résultats.
«Il faut un accord sur les otages et un cessez-le-feu durable», a dit le chancelier allemand, déclarant comprendre les familles des otages qui, après plus de cinq mois de guerre, «disent que le temps est venu pour un accord».Tout en réitérant «le ferme soutien» de l'Allemagne à Israël et «le droit d'Israël à se défendre», M. Scholz a indiqué avoir «exprimé ses inquiétudes» au Premier ministre israélien sur le nombre «extrêmement élevé» de victimes civiles et le déroulement de la guerre.

«Nous ne pouvons pas rester là sans rien faire et regarder les Palestiniens risquer la famine», a dit M. Scholz, en appelant à une augmentation «urgente et massive» de l'entrée d'aide humanitaire à Gaza. Il a également répété le soutien de l'Allemagne à une solution à deux États dans la perspective de l'après-guerre.

«Israël fera tout pour minimiser les pertes civiles et maximiser l'envoi de l'aide», a assuré Benjamin Netanyahou. Il a toutefois souligné que son pays n'accepterait pas une paix affaiblissant Israël.

«Si on nous propose un accord, un chemin vers la paix qui rend Israël faible et incapable de se défendre (...), cela fera reculer la paix», a-t-il affirmé.


«Nous ne pouvons pas avoir de paix avec le Hamas, il doit être éliminé», a martelé M. Netanyahou, qualifiant le mouvement islamiste palestinien d'«organisation génocidaire».

Le Premier ministre israélien, qui répète depuis des jours qu'Israël lancera une offensive à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a assuré que la population civile serait évacuée au préalable.

Lancer une opération à Rafah «n'est pas une chose que nous ferons en laissant la population coincée sur place», a-t-il dit, alors que près d'un million et demi de Palestiniens, selon l'ONU, s'entassent dans cette ville collée à la frontière avec l'Égypte.

Avec AFP

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