Pour S. Gemayel, Berry est pris entre deux feux
Le chef des Kataëb, Sami Gemayel, a estimé que le chef du Parlement, Nabih Berry, à qui il reproche de bloquer, avec le Hezbollah, la présidentielle, essaie de concilier son alliance avec cette formation et son rapprochement des Etats-Unis. «Il ne peut pas contrarier les Américains, vu qu’il possède des intérêts aux États-Unis où se trouvent des membres de sa famille, mais, dans le même temps, il a au-dessus de la tête l’épée de Damoclès du Hezbollah qu’il ne peut pas contrarier non plus», a-t-il commenté dans une interview accordée lundi à la chaîne Al-Horra.
M. Gemayel a en outre minimisé l’importance de l’initiative du bloc parlementaire de la Modération nationale qu’il a dit considérer comme une perte de temps «alors qu’une seule chose est requise: que le Hezbollah cesse de bloquer la présidentielle, soit en provoquant un défaut de quorum, soit en refusant le discuter d’un troisième candidat». L’initiative de la Modération portait sur la tenue de discussions parlementaires autour de la présidentielle, lesquelles seraient suivies d’un appel à la tenue d’une séance électorale avec plusieurs tours jusqu’à ce qu’un président soit élu. «Sommes-nous en train de jouer? Que le Hezb nous dise qu’il est prêt à engager des discussions autour d’un troisième candidat pour qu’on s’installe à une table de dialogue. Le fait est qu’il veut continuer à perdre du temps», a déploré Samy Gemayel.


Il a confirmé qu’il œuvre pour former un front élargi d’opposition, «laquelle devra mettre le Hezbollah devant ses responsabilités». «Soit il décide de vivre avec nous, dans le cadre d’un même État, soit il devra établir le sien parce que nous n’avons pas l’intention de vivre avec lui dans un même État», a-t-il lancé.

Le chef des Kataëb a expliqué que le Courant patriotique libre (CPL) ne fera pas partie de ce front d’opposition. Il a certes salué «les progrès notables dans la position du CPL à l’égard du Hezbollah », mais il a relevé qu’ils restent insuffisants. Ce courant, présidé par Gebran Bassil, «n’a toujours pas rejeté la présence des armes illégales au Liban ni le fait que le Hezbollah monopolise la décision de guerre et de paix dans le pays».
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