Peut-on encore voir dans les dalles disjointes des trottoirs, la caresse répétée du temps qui passe? Peut-on encore sentir entre les odeurs du port les senteurs têtues des fleurs d’oranger? Peut-on encore saisir au sein du trafic chaotique le sourire et le geste bienveillant du camionneur? Peut-on encore trouver espoir et énergie dans le front altier de nos montagnes? Peut-on encore lire dans la ronde des nuages la promesse des amours à venir?
Les Libanais sont-ils condamnés à s’abandonner aux boucles blondes des dunes d’Arabie? À se perdre dans l’anonymat des foules occidentales? À se vouer à des cultes étrangers?
La banque Bemo et ses partenaires – le ministère de l’Éducation, l’Institut français du Liban, la librairie Antoine, l’association Assabil et le Beirut Center of Photography – ont lancé la seconde édition du concours de nouvelles sur le thème «Rêver le Liban».
Cette initiative se veut un atelier d’écriture à l’échelle nationale dans le but de nous libérer de nos différents traumatismes. Le concours est ouvert aux élèves du secondaire et aux étudiants d’université.
En arabe, en français ou en anglais, les nouvelles présentées doivent être accompagnées d’une photo et traiter des jardins cachés de Beyrouth. L’annonce des résultats se fera le 13 avril à l’ESA pour clôturer, symboliquement, par le rêve le cauchemar commencé il y a 49 ans.
Les nouvelles primées recevront un prix et seront publiées par la librairie Antoine. L’une d’elles sera, peut-être, nous l’espérons, l’incipit d’une grande carrière littéraire.
Quel Liban voulons-nous? Un Liban cauchemar dont on souhaite se réveiller au plus tôt? Un Liban irréel dont on a seulement la nostalgie? Plutôt un Liban idéal auquel on contribuera tous, dans toutes nos diversités, aux quatre coins du pays et sur tous les continents.
C’est à cet exercice que nous avons convié nos jeunes pour concevoir et rendre réel un Liban excellent, plus généreux, plus beau et meilleur.
Toutes les informations sont disponibles sur le site suivant: www.reverleliban.com
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