Les responsabilités liées à la garde des enfants font partie des principaux obstacles à l’emploi des femmes au Liban, selon un nouveau rapport du Groupe de la Banque mondiale, publié mercredi. Augmenter la disponibilité, l’accessibilité financière et la qualité des services de garde d’enfants, tout en s’attaquant aux normes sociales autour de leur utilisation, peut aider les femmes à rejoindre le marché du travail ou à y rester, tout en contribuant à ce que les enfants grandissent sainement, conduisant finalement à la création d’emplois et à la croissance économique.
Le rapport intitulé Évaluation complète du paysage de la garde d’enfants au Liban a été dévoilé, mercredi, lors d’un événement organisé en collaboration notamment avec l’Institut arabe pour les femmes de l’Université libano- américaine (LAU). Élaboré dans le cadre du Mashreq Gender Facility (MGF), coordonné par la Commission nationale pour les femmes libanaises (NCLW), le rapport analyse l’offre et la demande des services de garde d’enfants pour les enfants âgés de moins de 3 ans. Il passe en revue le cadre réglementaire et institutionnel du Liban en matière de garde d’enfants, décrit l’offre actuelle, le coût et évalue les solutions de garde d’enfants fournies par les employeurs en approfondissant la compréhension des besoins des ménages en matière de garde d’enfants.
Au Liban, 22% seulement des femmes âgées de 15 à 64 ans sont actives, selon les données de l’Administration centrale des statistiques pour 2022. 60% des mères interrogées lors de la préparation du rapport ont cité la garde d’enfants comme la principale raison pour laquelle elles ne travaillaient pas. D’autres raisons importantes incluent les salaires dérisoires et le manque de moyens de transport, en plus bien sûr des considérations socioculturelles.
Par ailleurs, malgré les avantages avérés de l’éducation de la petite enfance, seuls 10% des prestataires de services de garde au Liban fonctionnent à pleine capacité. Si cela est dû en partie à la réduction des revenus des ménages à la suite de la crise économique de 2019, cela reflète également les normes sociales qui attendent des femmes qu’elles soient mères et femmes au foyer à plein temps. Pour aider à briser les stéréotypes autour du rôle des femmes sur le lieu de travail et du rôle des hommes au sein du foyer, le Groupe de la Banque mondiale et le NCLW ont lancé, en septembre 2023, la campagne de sensibilisation «Atteindre notre plein potentiel», ciblant les hommes, les femmes et les employeurs avec des vidéos fondées sur des données probantes.
Du côté des employeurs, seulement 5% des entreprises interrogées proposent des services de garde d’enfants à leurs salariés. Néanmoins, la majorité applique des politiques favorables à la famille à travers le congé de maternité et de paternité, des horaires de travail flexibles et des modalités de travail à domicile. Des programmes tels que Leaders4Equality (L4E), mis en œuvre dans le cadre du MGF en partenariat avec la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Beyrouth et du Mont-Liban et livrés à dix entreprises championnes, visaient à renforcer l’emploi des femmes dans le secteur privé en aidant les entreprises à mettre en œuvre des stratégies de diversité et d’inclusion et autres politiques de soutien.
«Améliorer l’accès à des services de garde d’enfants de qualité et abordables peut accroître l’engagement des mères de jeunes enfants sur le marché du travail, ce qui entraînera une plus grande participation des femmes au marché du travail», a relevé Jean-Christophe Carret, directeur pays de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient. «Ce rapport fournit des preuves essentielles pour faire progresser le dialogue politique et identifier les réformes nécessaires pour renforcer le secteur au profit de l’activité économique des femmes, des jeunes enfants au Liban et de la société dans son ensemble».
Le rapport souligne l’inadéquation entre l’offre et la demande, avec un déficit d’accueil pour les plus jeunes enfants (moins d’un an). L’offre de services de garde d’enfants est essentiellement privée, coûteuse et concentrée dans les zones côtières. Le prix est une contrainte majeure pour les familles, ce qui se traduit par une faible demande de services de garde formels. Le rapport propose des mesures pour une expansion inclusive des services de garde d’enfants de qualité et abordables dans quatre domaines. Premièrement, un environnement propice à une fourniture efficace et abordable de services de garde d’enfants de qualité; deuxièmement, une répartition plus équitable de la charge de travail de garde non rémunérée au sein du ménage; troisièmement, un meilleur soutien de l’État pour répondre aux besoins de soins des ménages; et, enfin, des conditions de travail inclusives et favorables à la famille dans le secteur privé.
Le rapport intitulé Évaluation complète du paysage de la garde d’enfants au Liban a été dévoilé, mercredi, lors d’un événement organisé en collaboration notamment avec l’Institut arabe pour les femmes de l’Université libano- américaine (LAU). Élaboré dans le cadre du Mashreq Gender Facility (MGF), coordonné par la Commission nationale pour les femmes libanaises (NCLW), le rapport analyse l’offre et la demande des services de garde d’enfants pour les enfants âgés de moins de 3 ans. Il passe en revue le cadre réglementaire et institutionnel du Liban en matière de garde d’enfants, décrit l’offre actuelle, le coût et évalue les solutions de garde d’enfants fournies par les employeurs en approfondissant la compréhension des besoins des ménages en matière de garde d’enfants.
Au Liban, 22% seulement des femmes âgées de 15 à 64 ans sont actives, selon les données de l’Administration centrale des statistiques pour 2022. 60% des mères interrogées lors de la préparation du rapport ont cité la garde d’enfants comme la principale raison pour laquelle elles ne travaillaient pas. D’autres raisons importantes incluent les salaires dérisoires et le manque de moyens de transport, en plus bien sûr des considérations socioculturelles.
Par ailleurs, malgré les avantages avérés de l’éducation de la petite enfance, seuls 10% des prestataires de services de garde au Liban fonctionnent à pleine capacité. Si cela est dû en partie à la réduction des revenus des ménages à la suite de la crise économique de 2019, cela reflète également les normes sociales qui attendent des femmes qu’elles soient mères et femmes au foyer à plein temps. Pour aider à briser les stéréotypes autour du rôle des femmes sur le lieu de travail et du rôle des hommes au sein du foyer, le Groupe de la Banque mondiale et le NCLW ont lancé, en septembre 2023, la campagne de sensibilisation «Atteindre notre plein potentiel», ciblant les hommes, les femmes et les employeurs avec des vidéos fondées sur des données probantes.
Du côté des employeurs, seulement 5% des entreprises interrogées proposent des services de garde d’enfants à leurs salariés. Néanmoins, la majorité applique des politiques favorables à la famille à travers le congé de maternité et de paternité, des horaires de travail flexibles et des modalités de travail à domicile. Des programmes tels que Leaders4Equality (L4E), mis en œuvre dans le cadre du MGF en partenariat avec la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Beyrouth et du Mont-Liban et livrés à dix entreprises championnes, visaient à renforcer l’emploi des femmes dans le secteur privé en aidant les entreprises à mettre en œuvre des stratégies de diversité et d’inclusion et autres politiques de soutien.
«Améliorer l’accès à des services de garde d’enfants de qualité et abordables peut accroître l’engagement des mères de jeunes enfants sur le marché du travail, ce qui entraînera une plus grande participation des femmes au marché du travail», a relevé Jean-Christophe Carret, directeur pays de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient. «Ce rapport fournit des preuves essentielles pour faire progresser le dialogue politique et identifier les réformes nécessaires pour renforcer le secteur au profit de l’activité économique des femmes, des jeunes enfants au Liban et de la société dans son ensemble».
Le rapport souligne l’inadéquation entre l’offre et la demande, avec un déficit d’accueil pour les plus jeunes enfants (moins d’un an). L’offre de services de garde d’enfants est essentiellement privée, coûteuse et concentrée dans les zones côtières. Le prix est une contrainte majeure pour les familles, ce qui se traduit par une faible demande de services de garde formels. Le rapport propose des mesures pour une expansion inclusive des services de garde d’enfants de qualité et abordables dans quatre domaines. Premièrement, un environnement propice à une fourniture efficace et abordable de services de garde d’enfants de qualité; deuxièmement, une répartition plus équitable de la charge de travail de garde non rémunérée au sein du ménage; troisièmement, un meilleur soutien de l’État pour répondre aux besoins de soins des ménages; et, enfin, des conditions de travail inclusives et favorables à la famille dans le secteur privé.
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