Tous unis dans la lutte contre les stéréotypes de genre

Élèves, enseignants, proviseurs, diplomates, dirigeants et astrophysiciens, accueillis par le directeur Pietro Schipani, se sont réunis le 22 mars à l’auditorium de l’Observatoire astronomique de Capodimonte, département napolitain de l’Institut national d’astrophysique et plus important centre de recherche italien dans les domaines de l’astronomie, de l’astrophysique et des études spatiales.
«Feel, find, fight gender stereotypes» (littéralement: «Pressentez, décelez, combattez les stéréotypes de genre») s’inscrit dans le cadre du projet «La lutte contre les stéréotypes de genre commence dans une salle de classe». Des cours de formation aux enseignants et des activités didactiques disponibles en anglais aux étudiants du monde entier ont été étudiés et développés afin de combattre ces stéréotypes et impliquer davantage de jeunes étudiantes dans les disciplines STEM (acronyme de science, technology, engineering, and mathematics).
Une femme membre de l’Inaf (Istituto Nazionale di AstroFisica) de l’Observatoire astronomique de Capodimonte, en est à l’origine. Il s’agit de l’astrophysicienne italienne Clementina Sasso. Présente à Cap Canaveral en Floride dans le cadre de la mission spatiale Solar Orbiter de l’ESA (European Space Agency) et de la Nasa, lancée le 10 février 2020, elle est alors contactée par le consulat des États-Unis à Naples qui l’inscrit à un programme d’échange professionnel financé par le Bureau des affaires éducatives et culturelles du département d’État américain.
Un concours annuel est prévu, qui sélectionnerait une activité particulièrement performante. Le dynamisme de Clementina Sasso et la créativité de sa collègue physicienne Silvia Galano, du département Pancini à l’Université Federico II de Naples, convainquent.


Parrainé par la mission diplomatique des États-Unis en Italie et l’Union astronomique internationale, soutenu par l’INAF de l’Observatoire astronomique de Capodimonte et par le département de physique de l’Université de Naples Federico II, le projet bénéficie également de la collaboration active du club Innerwheel de Torre del Greco e Comuni vesuviani.
Les stéréotypes, révèle Clementina Sasso, sont souvent inconsciemment et profondément enracinés dans la culture et sont à la base d’évidentes inégalités de genre. Les jouets, les emplois, les sports, les couleurs sont irrémédiablement associés à un sexe ou l’autre et affectent chacun d’entre nous, homme ou femme. Ces stéréotypes limitent indéniablement toute capacité à choisir un domaine d’étude ou de formation, l’aspiration à une carrière professionnelle ou un simple choix de vie, comme la banale pratique d’un hobby. Antonio Pescapé, délégué de l’Université Federico II dénonce un impact majeur quand les stéréotypes visent en outre des personnes appartenant à des minorités ethniques ou à des races différentes. Les différentes identités de chacun peuvent en faire une potentielle victime de discrimination et en limiter la liberté.
La Consule générale des États-Unis à Naples, Tracy Roberts-Pounds, se félicite du bon déroulement du projet et des résultats qui en découlent, s’inscrivant dans une tendance actuelle encourageante pour les femmes, à un niveau mondial.
La présidente de l’Innerwheel, Lucia Ascione, souligne la facilité majeure des jeunes femmes qui optent pour des branches scientifiques à trouver des emplois bien rémunérés. L’ex-gouverneure, Bianca Ceva Grimaldi De Stefano, exorte avec émotion les jeunes présents dans la salle, filles ou garçons, à bien se projeter dans l’avenir.
Des proviseurs et leurs élèves, déjà familiarisés avec les cours et les activités présentes en ligne, témoignent avec enthousiasme. De l’observatoire, le regard surplombe la ville et glisse vers la Méditerranée. Le monde a plus que jamais besoin des forces vives qui le soutiennent et de l’intelligence des milliards d’individus qui le constituent, hommes et femmes, pour construire l’avenir.
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