Même à 10, le Paris SG domine l'OM
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Paris trop fort pour l’OM: en dépit de l’expulsion rapide de Lucas Beraldo et de la très discrète prestation de Kylian Mbappé, le PSG s’est imposé 2-0 dimanche au stade Vélodrome face à Marseille, valeureux malgré les blessures, mais trop maladroit.

Paris a inscrit ses deux buts en contre-attaque et c’est un bon résumé du match, que l’OM a moins subi que ce qu’on pouvait imaginer mais que les hommes de Luis Enrique ont logiquement remporté grâce à un talent supérieur.

Le technicien espagnol avait fait le mystérieux, samedi, en conférence de presse, mais il avait finalement choisi d’aligner une équipe-type, ou presque, avec Mbappé titulaire et capitaine pour ce qui devrait être son dernier «Classique».

Avec ce succès, Paris garde sa très considérable avance en tête – 12 points de marge sur Brest – et peut tranquillement se tourner vers ses autres échéances, la demi-finale de Coupe de France de mercredi face à Rennes et, bien sûr, son quart de finale de Ligue des champions face à Barcelone.

Dembélé dangereux

Battu pour la deuxième fois d’affilée en L1 après un petit rebond à l’arrivée de Jean-Louis Gasset, l’OM reste pour sa part 7e après ce qui est sa première défaite à domicile de la saison. Pour se consoler, les Marseillais n’ont que les revers ce week-end de Nice, Lens et Rennes, ses concurrents pour la Coupe d’Europe du deuxième étage, le Top 4 et la Ligue des champions semblant désormais inaccessibles.

Marseille pourtant n’a pas été ridicule dimanche et le Vélodrome, qui a battu un record d’affluence avec plus de 66.000 spectateurs annoncés, a même pu croire vraiment aux chances de son équipe quand Beraldo a été sévèrement expulsé à la 40e minute pour une faute sur Pierre-Emerick Aubameyang et après une intervention de la VAR.

Avant même la sortie du Brésilien, l’OM avait été à la hauteur, alors que l’avalanche de blessures subie pendant la trêve et un 11 de départ baroque – Luis Henrique titulaire, le gaucher Ulisses Garcia latéral droit – pouvaient faire craindre le pire aux supporters marseillais, qui ont tiré un véritable feu d’artifice au coup d’envoi.

Mais face à une défense marseillaise de bric et de broc, ni Mbappé, presque aussi discret que mardi au même endroit avec les Bleus, ni Randal Kolo Muani, exilé très à droite, n’ont été vraiment dangereux. Placé en vrai N.10, et même un peu plus bas, Ousmane Dembélé a de son côté eu la meilleure occasion parisienne de la première période avec un slalom lumineux conclu par une frappe sinistre (30e).


Marseille pour sa part a été dangereux par des frappes d’Aubameyang (14e) ou Jordan Veretout (16e), mais dans un vent violent et sous une pluie battante, le déchet technique était alors important des deux côtés, ce qui est plus excusable pour l’OM que pour le PSG.

NICOLAS TUCAT / AFP

 Mbappé sous les sifflets

Mais la deuxième période parisienne a été bien plus précise et le match a tourné après la blessure de Chancel Mbemba, énième coup dur de la saison de galère de l’OM. Juste après, Paris a en effet frappé en contre par Vitinha, au départ et à la conclusion de l’action (1-0, 53e).

Quelques minutes plus tard, un but de Veretout a été sévèrement refusé pour un hors-jeu de Luis Henrique (59e), puis Mbappé est sorti sous un déluge de pluie et de sifflets (65e).

Normalement, l’attaquant des Bleus ne verra plus le Vélodrome sous le maillot parisien, mais il l’a donc quitté sur une victoire puisque Gonçalo Ramos a doublé la mise à la 85e minute après un nouveau contre bien mené par Achraf Hakimi et Marco Asensio.

Marseille a bien eu quelques occasions, mais les a gâchées par manque de qualité ou d’efficacité, à l’image d’Amine Harit, qui a frappé plusieurs fois sur Gianluigi Donnarumma.

Dans une saison pénible, l’OM n’a donc pas trouvé le réconfort d’une victoire contre le vieux rival qui, lui, poursuit sa route vers ses rêves de titres, nationaux et européen.

Avec AFP
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