Divergences au sein du Hamas
Les entretiens qu'Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, a eus avec les dirigeants iraniens à Téhéran ont récemment révélé la profondeur des divergences au sein de la direction du mouvement islamiste. Divergences consécutives à l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies de la résolution 2728 appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.

Les responsables iraniens auraient insisté auprès de M. Haniyeh sur la nécessité pour le Hamas de chercher à mettre fin aux combats à Gaza et de s'engager positivement pour faciliter les négociations de la trêve. Parallèlement, l'Iran cherche à aligner les dirigeants des autres factions qui gravitent autour de son «axe de la résistance».

Selon certaines informations, l'Iran et Haniyeh travaillent sur des concessions potentielles pour faciliter un cessez-le-feu à Gaza. Toutefois, les dirigeants du Hamas dans la bande de Gaza, dirigés par Yahya Sinwar, s'opposent à toute concession à Israël et exigent un accord global, et non pas fragmentaire. Ils affirment que le Hamas négocie en position de force et qu'il a le droit d'imposer ses conditions.


Entre-temps, l'Iran tente d'arranger les choses en envoyant des messages à l'administration du président américain Joe Biden, l'assurant de son engagement en faveur d'un cessez-le-feu avant l'élection présidentielle américaine de novembre.

Dans un message transmis au Hezbollah par Ismail Qaani, commandant des brigades Al-Qods au sein du corps des Gardiens de la révolution islamique, le parti a reçu l'instruction de «ne pas répondre» à la transgression par Israël des «règles d'engagement», parce que l'Iran ne veut pas de guerre ou d'élargissement des fronts contre Israël. L'Iran essaie en fait de «vendre» cette position à l'administration Biden afin d'être épargné en cas de guerre à grande échelle. Mais la position de l'Iran ne peut qu'entraîner des complications et des problèmes pour le Hezbollah qui, dans le même temps, ne peut ignorer ou rejeter la position de son «maître».
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