Les risques d’une confrontation entre les États-Unis et l'Iran au plus haut
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Des responsables américains ont mis en garde contre une attaque «imminente» de l’Iran mercredi, sans exclure la possibilité d’une attaque conjointe avec Israël, tandis que Joe Biden promet un soutien sans faille à Israël tout en appelant les acteurs régionaux à faire pression sur l’Iran pour qu’il y ait une désescalade.

Des responsables américains se sont inquiétés, mercredi, de la perspective d’une attaque imminente contre les intérêts israéliens après qu’Israël a détruit, le 1er avril, le bâtiment du consulat iranien, tuant sept membres de l’élite des Gardiens de la révolution iranienne, dont deux de ses généraux.

Selon Bloomberg, les services de renseignement américains prévoient une «attaque massive imminente» de l’Iran et de ses alliés contre Israël. La question n’est plus de savoir «si» cette attaque aura lieu, mais «quand», a déclaré à l’agence une source anonyme proche des services de renseignement américains.

Selon le média américain Axios, le général Erik Kurilla, haut responsable du Commandement central américain (CENTCOM), est attendu en Israël ce jeudi pour évaluer la situation. Il devrait rencontrer le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant et des officiers de l’armée israélienne.

Les États-Unis n’excluent pas une action directe contre l’Iran

Un haut fonctionnaire américain a aussi déclaré, mercredi, à Al Jazeera, que les États-Unis n’excluaient pas la possibilité de lancer une attaque conjointe contre l’Iran avec Israël, si la République islamique réagissait à l’attaque de son consulat en ciblant directement Israël.

Auparavant, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, avait clairement indiqué, lors d’un appel avec le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, que les États-Unis se tiendraient aux côtés d’Israël contre toute menace de l’Iran, a déclaré le département d’État mercredi.

Plus tard dans la soirée, le président américain Joe Biden a réaffirmé que son soutien à Israël était «inébranlable» face aux menaces de représailles de l’Iran.

«Comme je l’ai dit au Premier ministre (Benjamin) Netanyahou, notre engagement pour la sécurité d’Israël, face à ces menaces de l’Iran et de ses alliés, est inébranlable», a-t-il ajouté.

«Je répète: inébranlable. Nous ferons tout ce que nous pouvons pour protéger la sécurité d’Israël», a poursuivi Joe Biden.

Le commentaire intervient à un moment de forte tension entre le président américain et le chef du gouvernement israélien, Joe Biden ayant par exemple publiquement jugé que Benjamin Netanyahou commettait une «erreur» à Gaza.

Ballet diplomatique

En parallèle, l’émissaire américain pour le Moyen-Orient Brett McGurk s’est entretenu avec les ministres des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Qatar et de l’Irak pour leur demander de transmettre un message à l’Iran l’exhortant à réduire les tensions avec Israël, a déclaré une source proche du dossier à Axios, sous couvert d’anonymat.


Le ministère iranien des Affaires étrangères a, quant à lui, déclaré mercredi que les ministres des Affaires étrangères des pays concernés s’étaient entretenus par téléphone avec le ministre iranien des Affaires étrangères et avaient discuté des tensions régionales, selon Axios.

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait réaffirmé mercredi qu’Israël serait «puni» après l’attaque du 1er avril.

La frappe a détruit le consulat iranien à Damas et fait 16 morts, dont sept membres du Corps des gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, selon une ONG.

L’Iran avait déjà promis de riposter à cette frappe qui a encore exacerbé les tensions régionales sur fond de guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas, soutenu par l’Iran.

Les Américains ont, de leur côté, assuré qu’ils n’avaient «rien à voir» dans cette attaque.

«À cause de la situation actuelle au Moyen-Orient», la compagnie aérienne allemande Lufthansa a annoncé, mercredi, la suspension de ses vols de et vers Téhéran, probablement jusqu’à jeudi.

«Nous surveillons en permanence la situation au Moyen-Orient et sommes en contact étroit avec les autorités», a indiqué la compagnie dans un communiqué.

Jeudi matin, Turkish Airlines a fait part d’une décision similaire.

Dans la foulée, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a appelé les citoyens de son pays à «s’abstenir de se rendre au Moyen-Orient, en particulier au Liban et en Israël, sauf en cas d’absolue nécessité».

Avec AFP

 

 
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