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- Israël et l'Iran s'invectivent mutuellement à l'ONU
©(Charly TRIBALLEAU/AFP)
L'Iran a déclaré qu'il devait répondre à l'attaque contre son ambassade, tandis qu'Israël a accusé Téhéran d'être le principal soutien mondial du terrorisme lors d'une intervention à l'ONU ce dimanche.
Israël et l'Iran se sont mutuellement accusés dimanche à l'ONU d'être la principale menace pour la paix au Moyen-Orient, appelant chacun le Conseil de sécurité à imposer des sanctions contre leur ennemi juré.
«Le masque est tombé. L'Iran, premier soutien mondial du terrorisme, a exposé son vrai visage de déstabilisateur de la région et du monde», a lancé l'ambassadeur israélien à l'ONU Gilad Erdan lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité convoquée à son initiative après l'attaque sans précédent de Téhéran contre Israël.
«Le masque est tombé, il faut enfiler les gants», a-t-il ajouté, appelant le Conseil de sécurité à «agir».
Il lui a ainsi demandé de désigner comme «organisation terroriste» les Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique, et d'«imposer toutes les sanctions possibles contre l'Iran avant qu'il ne soit trop tard».
Il a en particulier fait référence au mécanisme du «snapback» qui permet aux membres de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, dont les États-Unis sont sortis en 2018, de réimposer les sanctions internationales contre Téhéran, alors levées en échange de l'engagement iranien à ne pas mener d'activités nucléaires à des fins militaires.
«Nous avons une responsabilité collective en tant que membres du Conseil de sécurité d'assurer que l'Iran respecte les résolutions du Conseil et cesse ses violations de la Charte» de l'ONU, a souligné de son côté l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood.
«Dans les prochains jours, en consultations avec d'autres États membres, les États-Unis vont examiner des mesures additionnelles pour que l'Iran soit tenu responsable, ici aux Nations unies», a-t-il ajouté.
«Le Conseil de sécurité a failli à son devoir» en ne condamnant pas la frappe du 1ᵉʳ avril, a affirmé l'ambassadeur iranien à l'ONU Amir Saeid Iravani. Et «dans ces conditions, la République islamique d'Iran n'a pas eu d'autre choix que d'exercer son droit à l'autodéfense», a-t-il ajouté, assurant que Téhéran ne voulait pas d'escalade, mais répondrait à «toute menace ou agression».
Il s'en est également vivement pris à Israël.
«Il est temps pour le Conseil de sécurité d'assumer ses responsabilités et de faire face à la véritable menace pour la paix et la sécurité internationales», a-t-il lancé. Le Conseil «doit prendre des mesures punitives d'urgence pour forcer ce régime à arrêter le génocide contre la population de Gaza».
La plupart des membres du Conseil ont appelé dimanche à la «retenue» pour éviter une nouvelle escalade dans la région.
«Ni la région ni le monde ne peuvent se permettre plus de guerre», a lancé de son côté le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
«Le Moyen-Orient est au bord du précipice. Les populations de la région font face à un vrai danger de conflit généralisé dévastateur. C'est le moment du désamorçage et de la désescalade», a-t-il insisté. «C'est le moment de montrer une retenue maximale».
«Il est vital d'éviter toute action qui pourrait conduire à des confrontations militaires majeures sur de multiples fronts au Moyen-Orient», a-t-il ajouté, condamnant à la fois l'attaque iranienne contre Israël et la frappe contre le consulat iranien à Damas.
Amélie Bottollier-Depois, avec AFP
Israël et l'Iran se sont mutuellement accusés dimanche à l'ONU d'être la principale menace pour la paix au Moyen-Orient, appelant chacun le Conseil de sécurité à imposer des sanctions contre leur ennemi juré.
«Le masque est tombé. L'Iran, premier soutien mondial du terrorisme, a exposé son vrai visage de déstabilisateur de la région et du monde», a lancé l'ambassadeur israélien à l'ONU Gilad Erdan lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité convoquée à son initiative après l'attaque sans précédent de Téhéran contre Israël.
«Le masque est tombé, il faut enfiler les gants», a-t-il ajouté, appelant le Conseil de sécurité à «agir».
Il lui a ainsi demandé de désigner comme «organisation terroriste» les Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique, et d'«imposer toutes les sanctions possibles contre l'Iran avant qu'il ne soit trop tard».
Il a en particulier fait référence au mécanisme du «snapback» qui permet aux membres de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, dont les États-Unis sont sortis en 2018, de réimposer les sanctions internationales contre Téhéran, alors levées en échange de l'engagement iranien à ne pas mener d'activités nucléaires à des fins militaires.
«Nous avons une responsabilité collective en tant que membres du Conseil de sécurité d'assurer que l'Iran respecte les résolutions du Conseil et cesse ses violations de la Charte» de l'ONU, a souligné de son côté l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood.
«Dans les prochains jours, en consultations avec d'autres États membres, les États-Unis vont examiner des mesures additionnelles pour que l'Iran soit tenu responsable, ici aux Nations unies», a-t-il ajouté.
«Au bord du précipice»
«Le Conseil de sécurité a failli à son devoir» en ne condamnant pas la frappe du 1ᵉʳ avril, a affirmé l'ambassadeur iranien à l'ONU Amir Saeid Iravani. Et «dans ces conditions, la République islamique d'Iran n'a pas eu d'autre choix que d'exercer son droit à l'autodéfense», a-t-il ajouté, assurant que Téhéran ne voulait pas d'escalade, mais répondrait à «toute menace ou agression».
Il s'en est également vivement pris à Israël.
«Il est temps pour le Conseil de sécurité d'assumer ses responsabilités et de faire face à la véritable menace pour la paix et la sécurité internationales», a-t-il lancé. Le Conseil «doit prendre des mesures punitives d'urgence pour forcer ce régime à arrêter le génocide contre la population de Gaza».
La plupart des membres du Conseil ont appelé dimanche à la «retenue» pour éviter une nouvelle escalade dans la région.
«Ni la région ni le monde ne peuvent se permettre plus de guerre», a lancé de son côté le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
«Le Moyen-Orient est au bord du précipice. Les populations de la région font face à un vrai danger de conflit généralisé dévastateur. C'est le moment du désamorçage et de la désescalade», a-t-il insisté. «C'est le moment de montrer une retenue maximale».
«Il est vital d'éviter toute action qui pourrait conduire à des confrontations militaires majeures sur de multiples fronts au Moyen-Orient», a-t-il ajouté, condamnant à la fois l'attaque iranienne contre Israël et la frappe contre le consulat iranien à Damas.
Amélie Bottollier-Depois, avec AFP
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