Le gouverneur par intérim de la Banque du Liban (BDL), Wassim Mansouri, a révélé que celle-ci étudie une nouvelle proposition portant sur la catégorisation des fonds des déposants.
Dans un entretien accordé au quotidien Al-Sharq, en marge des «Réunions du printemps» de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI), le gouverneur par intérim de la BDL, Wassim Mansouri, a expliqué qu’il a chargé la direction des statistiques au sein de la BDL de plancher sur l’examen des fonds des déposants afin de mieux les répartir suivant les profils des personnes concernées. Notons que ces fonds sont bloqués depuis le déclenchement de la crise systémique en 2019. M. Mansouri a estimé les engagements des banques à près de 88 milliards de dollars.
Dans ce contexte, il a indiqué, à titre d’exemple, qu’«une des catégories de déposants sera traitée en tant qu’investisseur et leur argent leur sera restitué sur base des méthodes financières qu’ils comprennent et qu’ils acceptent».
Répondant à une question, le numéro 1 de la BDL a estimé que les conditions économiques dans le pays et la situation sécuritaire au sud du Liban ne permettent pas, pour le moment, d’élargir l’assiette des bénéficiaires de retraits en dollars frais ou d’augmenter le montant des retraits. «Mais cela peut changer suivant l’évolution de la conjoncture», a-t-il ajouté.
Selon lui, le règlement du problème des dépôts bancaires dépend nécessairement de la mise en œuvre d’un plan en quatre points.
Il s’agit a priori de déterminer les responsabilités sous «la seule juridiction libanaise», ensuite d’élaborer un plan pour la restitution des dépôts bancaires, puis la reconstruction du secteur bancaire afin qu’il joue un rôle même minimal dans l’octroi de crédits, enfin la restructuration du secteur public. «Le pays n’avait pour alternative que de mettre en place tous ces facteurs», a-t-il dit.
M. Mansouri a estimé que «la création d’un équilibre entre une économie dollarisée et une économie en livres libanaises a engendré une stabilité monétaire qui, en revanche, n’est pas suffisante pour bâtir une économie». Il faisait référence au mécanisme de contrôle par la BDL de la masse monétaire en circulation en livres et l’injection de dollars uniquement via l’État.
«Les travaux avaient commencé pour construire l’économie en fonction des ressources disponibles, mais les conditions régionales les ont entravés, d’autant plus que la possibilité de prédire l’évolution de la situation n’existe pas», a-t-il encore dit.
Le gouverneur par intérim de la BDL a estimé que l’évolution de la situation géopolitique pourrait contraindre le gouvernement à chercher des sources de financement afin de couvrir toute dépense supplémentaire.
Dans cet ordre d’idées, il a réitéré son refus de financer des dépenses supplémentaires du gouvernement.
Par ailleurs, il a rappelé que «la capacité de financement public de dépenses supplémentaires est limitée, car la moitié du budget est allouée au paiement des salaires».
Pour rappel, le budget de l’État est passé de 17 milliards de dollars à 3,2 milliards de dollars alors que le PIB est passé de près de 55 milliards de dollars à 20 milliards de dollars.
Dans un entretien accordé au quotidien Al-Sharq, en marge des «Réunions du printemps» de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI), le gouverneur par intérim de la BDL, Wassim Mansouri, a expliqué qu’il a chargé la direction des statistiques au sein de la BDL de plancher sur l’examen des fonds des déposants afin de mieux les répartir suivant les profils des personnes concernées. Notons que ces fonds sont bloqués depuis le déclenchement de la crise systémique en 2019. M. Mansouri a estimé les engagements des banques à près de 88 milliards de dollars.
Dans ce contexte, il a indiqué, à titre d’exemple, qu’«une des catégories de déposants sera traitée en tant qu’investisseur et leur argent leur sera restitué sur base des méthodes financières qu’ils comprennent et qu’ils acceptent».
Répondant à une question, le numéro 1 de la BDL a estimé que les conditions économiques dans le pays et la situation sécuritaire au sud du Liban ne permettent pas, pour le moment, d’élargir l’assiette des bénéficiaires de retraits en dollars frais ou d’augmenter le montant des retraits. «Mais cela peut changer suivant l’évolution de la conjoncture», a-t-il ajouté.
Selon lui, le règlement du problème des dépôts bancaires dépend nécessairement de la mise en œuvre d’un plan en quatre points.
Il s’agit a priori de déterminer les responsabilités sous «la seule juridiction libanaise», ensuite d’élaborer un plan pour la restitution des dépôts bancaires, puis la reconstruction du secteur bancaire afin qu’il joue un rôle même minimal dans l’octroi de crédits, enfin la restructuration du secteur public. «Le pays n’avait pour alternative que de mettre en place tous ces facteurs», a-t-il dit.
M. Mansouri a estimé que «la création d’un équilibre entre une économie dollarisée et une économie en livres libanaises a engendré une stabilité monétaire qui, en revanche, n’est pas suffisante pour bâtir une économie». Il faisait référence au mécanisme de contrôle par la BDL de la masse monétaire en circulation en livres et l’injection de dollars uniquement via l’État.
«Les travaux avaient commencé pour construire l’économie en fonction des ressources disponibles, mais les conditions régionales les ont entravés, d’autant plus que la possibilité de prédire l’évolution de la situation n’existe pas», a-t-il encore dit.
Le gouverneur par intérim de la BDL a estimé que l’évolution de la situation géopolitique pourrait contraindre le gouvernement à chercher des sources de financement afin de couvrir toute dépense supplémentaire.
Dans cet ordre d’idées, il a réitéré son refus de financer des dépenses supplémentaires du gouvernement.
Par ailleurs, il a rappelé que «la capacité de financement public de dépenses supplémentaires est limitée, car la moitié du budget est allouée au paiement des salaires».
Pour rappel, le budget de l’État est passé de 17 milliards de dollars à 3,2 milliards de dollars alors que le PIB est passé de près de 55 milliards de dollars à 20 milliards de dollars.
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