Efforts pour une trêve à Gaza: réponse du Hamas lundi
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Les pourparlers pour une trêve à Gaza redoublaient d'efforts dans la journée de dimanche, alors que les frappes israéliennes se poursuivent. Le Hamas prévoit notamment de donner lundi sa réponse à la plus récente proposition.

Les efforts diplomatiques en vue d'une trêve dans les combats à Gaza associée à la libération d'otages s'intensifient dimanche, alors qu'Israël poursuit ses frappes sur le territoire palestinien assiégé et menacé de famine.

Un haut responsable du Hamas a annoncé qu'une délégation du mouvement donnera lundi au Caire sa réponse à une proposition de trêve israélienne associée à la libération des otages, près de sept mois après le début de la guerre.

Samedi, le Hamas avait annoncé «étudier» cette contre-proposition, précisant qu'il «soumettra sa réponse une fois son étude terminée».

Le mouvement palestinien «souhaite parvenir à un accord garantissant un cessez-le-feu permanent, le retour volontaire» des déplacés, «un arrangement acceptable pour un échange» de prisonniers palestiniens contre des otages israéliens et «la fin du siège» de la bande de Gaza, a poursuivi cette source.

Pendant ce temps, la guerre ne connaît aucun répit. L'armée israélienne a indiqué dimanche avoir frappé «des dizaines de cibles terroristes» dans le centre de Gaza.

Elle affirme préparer par ailleurs une offensive terrestre à Rafah où s'entassent un million et demi de palestiniens, principalement des déplacés. De nombreuses capitales et organisations humanitaires redoutent un bain de sang dans cette ville déjà régulièrement bombardée par l'armée.

Depuis l'Arabie Saoudite, où se tient à partir de dimanche une réunion spéciale du Forum économique mondial (WEF), le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a appelé les États-Unis à empêcher une invasion terrestre à Rafah. Si elle devait avoir lieu, cette opération serait le «plus grand désastre de l'histoire du peuple palestinien», a-t-il déclaré.



Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, est également attendu en Arabie Saoudite, où il discutera notamment «des efforts en cours visant à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza qui permette la libération des otages», selon le département d’État.

«Un accord maintenant»


Ces tractations diplomatiques se font en attendant la réponse du Hamas à la contre-proposition israélienne.


Pendant ce temps, la pression interne sur le gouvernement de Benjamin Netanyahou ne cesse de s'accentuer. Samedi soir, des milliers de personnes se sont rassemblées à Tel Aviv pour exiger la libération des otages enlevés le 7 octobre.

«Un accord, maintenant!» ont scandé samedi soir les manifestants, tout en appelant le gouvernement Netanyahou à démissionner. Peu auparavant, le Hamas avait diffusé une vidéo montrant deux otages, Keith Siegel, 64 ans, et Omri Miran, 47 ans. C'est la deuxième vidéo diffusée en quelques jours par le Hamas.

Lors du rassemblement à Tel-Aviv, le père de M. Miran a exhorté le Hamas à «faire preuve d'humanité», lui demandant également de «prendre une décision maintenant».

«Frappes et tirs d'artillerie»


Sur le terrain, pas d'accalmie. Tout au long de la journée de samedi, la marine israélienne a visé des cibles du Hamas et fourni un appui aux troupes déployées dans le centre du territoire, a indiqué l'armée dimanche.

Selon un correspondant de l'AFP, l'armée israélienne a effectué des frappes aériennes et des tirs d'artillerie dans plusieurs zones de la bande de Gaza, notamment à Khan Younès et Rafah, deux villes du sud du territoire, ainsi qu'à Gaza-Ville (nord).

Au total, 66 Palestiniens sont morts en 24 heures, selon le Hamas.

Outre les destructions et le lourd bilan humain, la guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans le territoire palestinien où vivent 2,4 millions de personnes. Strictement contrôlée par Israël, l'aide humanitaire entre au compte-gouttes.

Samedi, un navire britannique a quitté Chypre pour héberger des centaines de membres de l'armée américaine qui construisent une jetée artificielle à Gaza afin de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire.



Aymeric Vincenot et Robbie Correy-Boulet, avec AFP
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