©Les aurores australes brillent à l'horizon au-dessus des eaux du lac Ellesmere, à la périphérie de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, le 11 mai 2024. (Photo de Sanka Vidanagama / AFP)
La Terre est actuellement confrontée à une tempête solaire d'une rare intensité, qualifiée d'«extrême», depuis vendredi soir. Il s'agit de la première de cette ampleur depuis l'année 2003, déclenchée par une série d'éjections de masse coronale provenant du Soleil.
Une tempête solaire «extrême», la première de ce niveau depuis 2003, a commencé à frapper la Terre vendredi soir, générant d'impressionnantes aurores boréales, mais faisant aussi craindre aux autorités des perturbations sur les réseaux électriques et de communication.
Des conditions liées à une tempête géomagnétique de niveau 5, soit le niveau maximum sur l'échelle utilisée, ont été observées vendredi soir, a annoncé l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA).
«Les GPS, réseaux électriques, vaisseaux spatiaux, la navigation des satellites et d'autres technologies peuvent être affectés», a ajouté l'agence.
Cette tempête est provoquée par l'arrivée sur Terre d'une série d'éjections de masse coronale en provenance du Soleil.
Aurore boréale lors d'une tempête solaire au-dessus du National Monument of Scotland à Édimbourg, le 10 mai 2024. (Photo par Handout / Jacob Anderson / AFP)
Il s'agit «d'explosions de particules énergétiques et de champs magnétiques partant du soleil», a expliqué lors d'une conférence de presse, vendredi après-midi, Shawn Dahl, du Centre de prévision de la météo spatiale (SWPC) rattaché à NOAA.
Le dernier événement atteignant ce niveau 5 remonte à octobre 2003, un épisode surnommé «les tempêtes d'Halloween», a écrit l'agence. À l'époque, des coupures de courant étaient survenues en Suède et des transformateurs avaient été endommagés en Afrique du Sud, a-t-elle précisé.
La tempête devrait se poursuivre durant le week-end, avec l'arrivée d'éjections de masse coronale supplémentaires, a ajouté NOAA. La première de ces éjections, «très forte», a atteint la Terre vendredi vers 16h30 GMT.
Le Soleil est actuellement proche de son pic d'activité, selon un cycle qui revient tous les 11 ans.
Ces éjections de masse coronale – dont au moins sept dirigées vers la Terre ont été observées – proviennent d'une tache solaire faisant environ 17 fois le diamètre de la Terre. Elles se déplacent à plusieurs centaines de kilomètres par seconde.
Outre les perturbations possibles, ces importantes tempêtes solaires génèrent d'impressionnantes aurores boréales, parfois bien plus au sud que dans les régions où elles sont habituellement observables.
Des photos prises en Europe ont commencé à circuler, prises, par exemple, à Londres.
«Nous venons de réveiller les enfants pour regarder les aurores boréales dans le jardin!», a dit à l'AFP Iain Mansfield, un conseiller politique vivant à Hertford en Angleterre.
Des aurores boréales illuminent le ciel nocturne au nord de San Francisco, à Middletown, en Californie, le 11 mai 2024. (Photo de JOSH EDELSON / AFP)
Les opérateurs de satellites, de communication et du réseau électrique en Amérique du Nord ont été notifiés, afin de prendre des mesures de précaution, a déclaré Shawn Dahl.
Il a recommandé aux habitants de s'équiper de batteries ou potentiellement de générateurs, comme pour tout autre avis de tempête.
Les opérateurs électriques ont depuis dix ans travaillé à mieux protéger leurs réseaux, a toutefois rassuré Rob Steenburgh, scientifique au SWPC. Les effets ne pourront survenir que sur des lignes à haute tension, pas chez les particuliers, et il existe des systèmes de protection comparables à des disjoncteurs.
Il a également indiqué que son agence était en contact très régulier avec la Nasa, qui assure la sécurité des astronautes dans la Station spatiale internationale (ISS), plus vulnérables aux radiations solaires.
Une alerte aux radiations a de plus été émise, mais de seulement 1 sur une échelle de 5, ne causant donc pas d'inquiétude pour le moment.
En ce qui concerne le trafic aérien, l'Agence américaine de l'aviation civile (FAA) a dit «ne pas s'attendre à des conséquences importantes».
Les tempêtes géomagnétiques peuvent perturber les outils de navigation et les transmissions radio à haute fréquence, a toutefois expliqué le régulateur aérien américain, ajoutant avoir conseillé aux compagnies aériennes et aux pilotes d'«anticiper» les perturbations éventuelles.
Ce type de tempête affecte d'abord les latitudes autour des pôles, a expliqué à l'AFP Mathew Owens, professeur de physique spatiale à l'Université de Reading. Mais «plus la tempête est forte, plus cela va bas en termes de latitude», a-t-il ajouté.
En Ontario au Canada, des aurores boréales illuminent le ciel nocturne lors d'une tempête géomagnétique, le 10 mai 2024. (Photo par Geoff Robins / AFP)
Dans l'hémisphère sud, des pays comme l'Australie ou la Nouvelle-Zélande suivent de près ce type de situations, a expliqué Shawn Dahl.
Aux États-Unis, des aurores boréales devraient pouvoir être observées sur la majeure partie de la moitié nord du pays, selon NOAA, et peut-être aussi bas qu'en Alabama ou dans le nord de la Californie.
Par Lucie Aubourg avec AFP
Une tempête solaire «extrême», la première de ce niveau depuis 2003, a commencé à frapper la Terre vendredi soir, générant d'impressionnantes aurores boréales, mais faisant aussi craindre aux autorités des perturbations sur les réseaux électriques et de communication.
Des conditions liées à une tempête géomagnétique de niveau 5, soit le niveau maximum sur l'échelle utilisée, ont été observées vendredi soir, a annoncé l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA).
«Les GPS, réseaux électriques, vaisseaux spatiaux, la navigation des satellites et d'autres technologies peuvent être affectés», a ajouté l'agence.
Cette tempête est provoquée par l'arrivée sur Terre d'une série d'éjections de masse coronale en provenance du Soleil.
Aurore boréale lors d'une tempête solaire au-dessus du National Monument of Scotland à Édimbourg, le 10 mai 2024. (Photo par Handout / Jacob Anderson / AFP)
Il s'agit «d'explosions de particules énergétiques et de champs magnétiques partant du soleil», a expliqué lors d'une conférence de presse, vendredi après-midi, Shawn Dahl, du Centre de prévision de la météo spatiale (SWPC) rattaché à NOAA.
Le dernier événement atteignant ce niveau 5 remonte à octobre 2003, un épisode surnommé «les tempêtes d'Halloween», a écrit l'agence. À l'époque, des coupures de courant étaient survenues en Suède et des transformateurs avaient été endommagés en Afrique du Sud, a-t-elle précisé.
La tempête devrait se poursuivre durant le week-end, avec l'arrivée d'éjections de masse coronale supplémentaires, a ajouté NOAA. La première de ces éjections, «très forte», a atteint la Terre vendredi vers 16h30 GMT.
Le Soleil est actuellement proche de son pic d'activité, selon un cycle qui revient tous les 11 ans.
Ces éjections de masse coronale – dont au moins sept dirigées vers la Terre ont été observées – proviennent d'une tache solaire faisant environ 17 fois le diamètre de la Terre. Elles se déplacent à plusieurs centaines de kilomètres par seconde.
Possibles perturbations
Outre les perturbations possibles, ces importantes tempêtes solaires génèrent d'impressionnantes aurores boréales, parfois bien plus au sud que dans les régions où elles sont habituellement observables.
Des photos prises en Europe ont commencé à circuler, prises, par exemple, à Londres.
«Nous venons de réveiller les enfants pour regarder les aurores boréales dans le jardin!», a dit à l'AFP Iain Mansfield, un conseiller politique vivant à Hertford en Angleterre.
Des aurores boréales illuminent le ciel nocturne au nord de San Francisco, à Middletown, en Californie, le 11 mai 2024. (Photo de JOSH EDELSON / AFP)
Les opérateurs de satellites, de communication et du réseau électrique en Amérique du Nord ont été notifiés, afin de prendre des mesures de précaution, a déclaré Shawn Dahl.
Il a recommandé aux habitants de s'équiper de batteries ou potentiellement de générateurs, comme pour tout autre avis de tempête.
Les opérateurs électriques ont depuis dix ans travaillé à mieux protéger leurs réseaux, a toutefois rassuré Rob Steenburgh, scientifique au SWPC. Les effets ne pourront survenir que sur des lignes à haute tension, pas chez les particuliers, et il existe des systèmes de protection comparables à des disjoncteurs.
Il a également indiqué que son agence était en contact très régulier avec la Nasa, qui assure la sécurité des astronautes dans la Station spatiale internationale (ISS), plus vulnérables aux radiations solaires.
Une alerte aux radiations a de plus été émise, mais de seulement 1 sur une échelle de 5, ne causant donc pas d'inquiétude pour le moment.
En ce qui concerne le trafic aérien, l'Agence américaine de l'aviation civile (FAA) a dit «ne pas s'attendre à des conséquences importantes».
Les tempêtes géomagnétiques peuvent perturber les outils de navigation et les transmissions radio à haute fréquence, a toutefois expliqué le régulateur aérien américain, ajoutant avoir conseillé aux compagnies aériennes et aux pilotes d'«anticiper» les perturbations éventuelles.
Aurores boréales
Ce type de tempête affecte d'abord les latitudes autour des pôles, a expliqué à l'AFP Mathew Owens, professeur de physique spatiale à l'Université de Reading. Mais «plus la tempête est forte, plus cela va bas en termes de latitude», a-t-il ajouté.
En Ontario au Canada, des aurores boréales illuminent le ciel nocturne lors d'une tempête géomagnétique, le 10 mai 2024. (Photo par Geoff Robins / AFP)
Dans l'hémisphère sud, des pays comme l'Australie ou la Nouvelle-Zélande suivent de près ce type de situations, a expliqué Shawn Dahl.
Aux États-Unis, des aurores boréales devraient pouvoir être observées sur la majeure partie de la moitié nord du pays, selon NOAA, et peut-être aussi bas qu'en Alabama ou dans le nord de la Californie.
Par Lucie Aubourg avec AFP
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