Israël et le Hamas dénoncent la requête de mandats d'arrêt de la CPI
©(Abir SULTAN, AFP)
Le chef de la diplomatie israélienne a dénoncé lundi la "décision scandaleuse" de la Cour pénale internationale (CPI) de demander des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense, "un déshonneur historique" pour la cour basée à La Haye.

Réclamer des mandats contre "le Premier ministre et le ministre de la Défense de l'Etat d'Israël aux côtés des abominables monstres nazis du Hamas", des  "assassins et violeurs du Hamas" qui "sont en train de commettre des crimes contre l'humanité contre nos frères et sœurs" est une "attaque frontale" et "un déshonneur historique qui restera à jamais gravé dans les mémoires", estime le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz dans un communiqué.

Israël entend "lutter contre cette décision qui vise avant tout à lier les mains de l'Etat d'Israël et à lui refuser le droit de se défendre", ajoute le ministre alors qu'Israël est engagé depuis 227 jours dans un conflit avec le Hamas.
Le Hamas condamne "fermement"

Le Hamas palestinien a dit lundi "condamner fermement" la demande du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de délivrer des mandats d'arrêt contre ses dirigeants pour des crimes de guerre et contre l'humanité présumés commis depuis le 7 octobre.

Le Hamas dénonce "les tentatives du procureur de la Cour pénale internationale d'assimiler la victime au bourreau en émettant des mandats d'arrêt contre un certain nombre de dirigeants de la résistance palestinienne", selon le communiqué du groupe islamiste palestinien.


Lundi, le procureur Karim Khan de la CPI a déclaré avoir demandé des mandats d'arrêt contre M. Netanyahu et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour des crimes tels que "le fait d'affamer délibérément des civils", "homicide intentionnel" et "extermination et/ou meurtre".

Les accusations portées contre des dirigeants du Hamas, notamment Yahya Sinouar, le chef du mouvement islamiste palestinien à Gaza, incluent "l'extermination", "le viol et d'autres formes de violence sexuelle" et "la prise d'otages en tant que crime de guerre".

"Aucune force au monde ne nous empêchera de récupérer toutes les personnes" enlevées ni de "faire chuter le régime de la terreur du Hamas", assure Israël Katz.

Avec AFP
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