Biden durcit la politique migratoire à la frontière mexicaine
©(Photo de Mandel NGAN / AFP)
Le président des États-Unis Joe Biden a annoncé une série de mesures strictes visant à limiter l'immigration clandestine à la frontière américano-mexicaine. 

Le chef d'État américain a annoncé, mardi, qu’il fermerait temporairement la frontière des États-Unis avec le Mexique, une décision perçue en tant que manœuvre électorale pour se maintenir à la Maison Blanche.

Le président démocrate va signer un décret annoncé de longue date, qui empêcherait les migrants entrés illégalement d’accéder au système d’asile lorsque leur nombre dépasse les 2.500 par jour. Le texte facilitera aussi les expulsions vers le Mexique, selon la Maison Blanche.

Des responsables américains ont précisé que les nouvelles restrictions devraient entrer en vigueur avec effet immédiat, car le nombre de personnes franchissant la frontière sans papiers en règle est déjà supérieur au seuil fixé.

Cette politique d’immigration, l’une des plus restrictives jamais adoptées par un président démocrate, le rapprocherait des positions de son prédécesseur républicain Donald Trump alors que tous les sondages montrent que le sujet pèse lourd sur les chances de réélection de Joe Biden en novembre.


L’équipe de campagne de Donald Trump a balayé la mesure comme une tentative désespérée pour séduire l’électorat le plus conservateur.
Stratégie risquée

La Maison Blanche s’est efforcée, mardi, de désamorcer les critiques selon lesquelles M. Biden copierait effectivement M. Trump, en utilisant les mêmes dispositifs que son prédécesseur. Or, avec ce durcissement, Joe Biden adopte une stratégie risquée.

Ces mesures pourraient en effet susciter la colère de l’aile gauche de son parti, ce décret se basant sur une loi préalablement utilisée par l’administration Trump. En tout état de cause, elles devraient être contestées devant les tribunaux.

À l’approche de la présidentielle de novembre, les républicains cherchent à faire de l’immigration le sujet central du débat, accusant Joe Biden d’être responsable d’une «invasion».

Par Danny Kemp avec AFP
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