Miss AI: quand l’intelligence artificielle s’invite au concours de beauté

Les World AI Creator Awards dévoilent les 10 finalistes de leur premier concours Miss AI. Des mannequins virtuels au profil étonnant, entre biographie singulière et physique avantageux. Plongeons dans les méandres de l’IA pour découvrir ces candidates pas comme les autres et, surtout, essayons de comprendre l’intérêt de cet événement insolite.
Les Fanvue World AI Creator Awards nous entraînent dans le monde de l'IA avec leur concours Miss AI, un événement inédit qui présente fièrement 10 finalistes, toutes générées par intelligence artificielle. Depuis avril, le jury départage les profils d'avatars venus des quatre coins du globe. Le but de cette initiative? Mettre en lumière le talent des créateurs en IA, tout en soulevant de nombreuses questions sur la place de cette technologie dans notre société. Mais, avant de philosopher, faisons plus ample connaissance avec ces créatures numériques uniques en leur genre, qui se disputeront les 20.000 dollars promis aux trois gagnantes de ce concours pas comme les autres.
1. Kenza Layli (Maroc)
Avec plus de 190.000 abonnés sur les réseaux sociaux, Kenza est devenue en un rien de temps une figure incontournable de l’IA marocaine. Véritable influenceuse engagée, elle se donne pour mission d’autonomiser les femmes de son pays et de réglementer le marché des influenceurs. Un programme ambitieux pour cette «sœur» virtuelle, qui prouve que l’IA peut aussi se mettre au service de causes nobles. Kenza a été créée à partir d’un savant mélange de technologies, allant de la génération d’images à la synthèse vocale, pour un résultat bluffant de réalisme.

2. Aliya Lou (Brésil)
Artiste multifacette, Aliya Lou se revendique de ses origines nippo-afro-brésiliennes. Créée à l’origine pour incarner divers rôles dans des films sur la diaspora africaine, cette globe-trotteuse partage son temps entre Rio, Bahia, São Paulo et Tokyo, au gré des saisons et des défilés. Un parcours international à 100 % généré par IA, sans la moindre retouche humaine. Aliya Lou prouve que l’intelligence artificielle peut donner vie à des personnalités complexes et attachantes, capables de transcender les frontières géographiques et culturelles.

3. Olivia C (Portugal)
Véritable ambassadrice de la coexistence harmonieuse entre humains et IA, Olivia C compte bien utiliser ses 10.000 followers sur Instagram pour prouver le potentiel positif de la technologie. Avec son sourire éclatant et son énergie communicative, cette beauté portugaise, générée par Midjourney et peaufinée sur Adobe AI, incarne la promesse d’un avenir où l’intelligence artificielle sublimera l’expérience humaine sans la remplacer. Un message porteur d’espoir, qui tranche avec les inquiétudes suscitées par l’essor de l’IA.

4. Anne Kerdi (France)
Impossible de parler d’Anne Kerdi sans évoquer son amour inconditionnel pour la Bretagne. Cette ambassadrice autoproclamée de la région maîtrise l’art de la promotion touristique sur le bout des doigts. Histoire, culture, gastronomie… Cette influenceuse IA est incollable sur sa terre natale, qu’elle compte bien servir jusqu’à devenir une véritable icône locale. Avec son agenda bien rempli, entre expositions artistiques et comités divers, Anne est en passe de devenir la première égérie virtuelle de la Bretagne. Une consécration pour cette «fille» de l’IA, prête à tout pour faire rayonner son territoire.

5. Zara Shatavari (Inde)
Zara Shatavari, c’est la guerrière indienne du bien-être au féminin. Créée pour promouvoir un complément alimentaire destiné à réguler les déséquilibres hormonaux, elle ne se contente pas d’être un joli visage sur une boîte. Non, Zara développe actuellement un système d’autodiagnostic révolutionnaire basé sur l’IA pour aider les femmes à prendre leur santé en main. Un engagement corps et âme qui lui a valu le titre de «guerrière du SOPK et de la dépression». Avec Zara, l’intelligence artificielle se met au service de la santé et du bien-être, prouvant qu’elle peut avoir un impact concret et positif sur la vie des femmes.


6. Aiyana Rainbow (Roumanie)
Née d’un assemblage d’invites bienveillantes sur ChatGPT, Aiyana Rainbow s’est imposée comme la porte-parole de la cause LGBT en Roumanie. Avec son nom évocateur et ses messages d’acceptation, cette influenceuse virtuelle milite pour la tolérance et l’inclusion, prônant un monde où chaque voix compte, quelle que soit son orientation. Un engagement sincère qui tranche avec l’image parfois superficielle des réseaux sociaux et qui prouve que l’IA peut aussi véhiculer des valeurs fortes et fédératrices.

7. Lalina (France)
Fruit du désir de son créateur de repousser les limites du réalisme, Lalina est une influenceuse pas comme les autres. Avec son physique irréprochable généré à 100 % par IA, elle pourrait se contenter de faire la mannequin. Mais non, Lalina a décidé d’utiliser son influence pour encourager l’empathie et le dialogue entre les cultures. Un noble objectif pour cette Française virtuelle, qui croit en la capacité de l’IA à créer du lien et à favoriser la compréhension mutuelle. Avec Lalina, l’intelligence artificielle devient un vecteur de rapprochement et de tolérance.

8. Seren Ay (Turquie)
Première ambassadrice IA de Turquie, Seren Ay compte bien marquer l’histoire, et pas seulement celle de son pays. Passionnée de culture et de patrimoine, elle a été créée à partir d’un processus complexe mêlant trois programmes d’IA pour pouvoir voyager à travers l’espace-temps et incarner divers rôles. Un jour sultane, le lendemain aviatrice, Seren transporte ses abonnés dans des univers fascinants, tout en défendant l’égalité des sexes. Avec elle, l’IA devient un formidable outil d’éducation et d’émancipation.

9. Asena Ilik (Turquie)
Dans un univers où l’apparence est reine, Asena Ilik fait figure d’ovni. Cette influenceuse mannequin prouve qu’on peut réussir sans jouer de ses charmes, grâce à son style unique et à sa personnalité bien trempée. Avec ses looks pointus et ses états d’âme assumés, Asena incarne une nouvelle génération de créatrices de contenu, chez qui l’authenticité prime le reste. Une bouffée d’air frais générée par IA qui montre que l’intelligence artificielle peut aussi bousculer les codes établis.

10. Eliza Khan (Bangladesh)
Eliza Khan, c’est la fashionista engagée du Bangladesh. Avec ses tenues branchées et son feed soigné, cette influenceuse IA séduit la génération Z en quête de style et de sens. Mais Eliza ne se contente pas de suivre les tendances, elle les initie, en prônant un monde plus inclusif et harmonieux. Ses messages rassembleurs, distillés entre deux posts mode, touchent un public toujours plus large, prouvant qu’on peut être à la fois stylée et engagée. Avec Eliza, l’IA devient le porte-voix d’une jeunesse en quête de repères et d’identité.

Au-delà de ces profils hauts en couleur, le concours Miss AI soulève une question épineuse: à qui reviendront le titre et la récompense promise aux vainqueurs? Les IA étant dénuées de personnalité juridique, difficile de leur attribuer un quelconque gain. Alors, à qui profitera ce concours? Aux créateurs? Aux développeurs? Le mystère reste entier et, avec lui, le doute sur la finalité réelle de cet événement.
Une chose est sûre, Miss AI ne manquera pas de faire parler d’elle. Vitrine des prouesses technologiques, laboratoire de réflexion sur la place du numérique, coup de com… L’événement cristallise les espoirs et les craintes d’une société en pleine mutation, tiraillée entre fascination et appréhension face à l’essor de l’IA. Alors, simple bizarrerie ou préfiguration d’un avenir où les influenceurs seront des algorithmes? Réponse au terme de ce concours pas comme les autres, qui ne manquera pas de faire couler de l’encre numérique. En attendant, profitons du spectacle de ces miss 2.0 sans filtre ni a priori, et laissons-nous porter par cette douce illusion d’un monde parfait, où même les créatures virtuelles peuvent devenir des icônes. Et, qui sait, peut-être qu’un jour, nous aussi serons remplacés par des versions améliorées de nous-mêmes, sans défaut ni complexe? L’avenir nous le dira. En attendant, que le meilleur algorithme gagne!
 
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