Les États-Unis s'efforcent de «conclure l'accord» de cessez-le-feu
Les États-Unis travailleront avec les autres pays médiateurs afin de parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza, a déclaré mercredi le secrétaire d'État américain Antony Blinken, ajoutant que les demandes du Hamas n'étaient pas toutes «réalisables».

La veille, le Hamas a donné une réponse aux médiateurs du Qatar et d'Égypte à un plan de cessez-le-feu annoncé le 31 mai par Joe Biden, proposé selon ce dernier par Israël.

Le Hamas a appelé à un «arrêt total de l'agression» israélienne à Gaza et proposé des «amendements» au plan annoncé par M. Biden, «notamment un calendrier pour un cessez-le-feu permanent et le retrait total des troupes israéliennes de la bande de Gaza», selon une source au fait des discussions.

En visite de consultation avec le Qatar sur la réponse du Hamas, M. Blinken a déclaré que le mouvement palestinien, en guerre depuis plus de huit mois contre l'armée israélienne, aurait pu donner un «oui clair et simple».

Parmi les demandes du Hamas, «certains changements sont réalisables, d'autres ne le sont pas», a dit M. Blinken.

«Je pense que ce fossé peut être comblé», a toutefois indiqué le responsable américain, avant d'ajouter : «cela ne veut pas dire qu'il sera comblé car, en fin de compte, c'est le Hamas qui devra décider».

«Plus cela (la guerre) dure, plus les gens souffriront, et il est temps de cesser les marchandages», a-t-il poursuivi.

Le plan présenté par M. Biden appelle à un retrait israélien des «principaux centres de population» et à un cessez-le-feu de six semaines, qui serait ensuite prolongé à mesure que les négociateurs parviendraient à un accord permanent.

M. Blinken a refusé de donner plus de détails sur les demandes du Hamas. Il a de nouveau déclaré qu’Israël était à l’origine du cessez-le-feu, même si le Premier ministre Benjamin Netanyahou affirme qu'il poursuivrait la guerre jusqu'à la défaite du Hamas et que des membres d’extrême droite de son gouvernement sont hostiles à l’accord.


Concluant une tournée dans quatre pays, dont Israël, le responsable américain a également insisté sur une préoccupation majeure des États-Unis et de leur allié : le fait qu'ils n'ont pas de plan pour ce qui se passera après la guerre. «Dans les semaines à venir, nous présenterons des propositions sur les éléments clés de la planification du lendemain», a-t-il dit.

Selon lui, les propositions couvriront la manière de gérer la gouvernance, la sécurité et la reconstruction à Gaza.

Les États-Unis ont soutenu l'objectif d'Israël de détruire le Hamas après l'attaque sans précédent menée par le mouvement palestinien contre Israël le 7 octobre.

L’administration Biden a proposé de remettre l'Autorité palestinienne en charge de la bande de Gaza, dirigée depuis 2007 par le Hamas.

Elle s'est heurtée sur cette question à M. Netanyahou qui cherche depuis longtemps à isoler l’Autorité palestinienne basée en Cisjordanie et rejette l'idée d'un État palestinien.

Le Premier ministre du Qatar, cheikh Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a reconnu que l'un des principaux désaccords entre Israël et le Hamas concernait la question de savoir si le cessez-le-feu serait temporaire ou permanent.

La proposition américaine prévoit une trêve de six semaines qui serait prolongée jusqu'à ce que les négociations parviennent à un règlement plus permanent.

Cheikh Mohammed a déclaré que son pays continuerait à travailler avec l'Égypte et les États-Unis pour «combler le fossé (entre Israël et le Hamas) et trouver un moyen de mettre fin à la guerre le plus rapidement possible».

Avec AFP
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