La table ronde «Jabbour Douaihy: une vie, une œuvre» a rendu un hommage vibrant à l'écrivain libanais disparu en 2021, à l'âge de 72 ans, à l'occasion de la parution en français de son roman Il y avait du poison dans l'air, réunissant figures littéraires et proches.
Le vendredi 14 juin, le centre Safadi à Tripoli a accueilli une table ronde exceptionnelle intitulée «Jabbour Douaihy: une vie, une œuvre», organisée à l’occasion de la parution de la traduction française du livre de Jabbour Douaihy, Il y avait du poison dans l’air aux éditions Actes Sud (collection Sindbad). Cet événement, organisé conjointement par l’Institut français de Tripoli, la fondation Al-Tawarek, le Comité d’identité francophone de Zgharta-Zawié, le campus du Liban-Nord de l’USJ et le département de littérature française de l’Université libanaise à Tripoli, a rassemblé des figures littéraires de renom, des proches de l’auteur et des passionnés de littérature pour rendre un vibrant hommage à ce génie des lettres libanaises.
Après un mot d’accueil chaleureux de M. Emmanuel Khoury, directeur de l’Institut français du Liban-Nord, la séance s’est ouverte sur le dernier entretien de l’écrivain, un moment émouvant qui a permis de redécouvrir sa voix et sa pensée. Mme Zahida Darwiche Jabbour, qui a côtoyé Jabbour Douaihy pendant de nombreuses années en tant que collègue à l’Université libanaise, a ensuite livré un témoignage poignant sur l’homme et le professeur de littérature française. Elle a souligné les qualités humaines exceptionnelles de Douaihy, son dévouement envers ses étudiants et sa passion pour l’enseignement. Mme Darwiche Jabbour a également évoqué les liens privilégiés qui unissaient l’écrivain à la ville de Tripoli, une cité qu’il chérissait particulièrement pour y avoir passé sa jeunesse et qu’il a immortalisée dans plusieurs de ses œuvres.
La table ronde proprement dite, animée par M. Walid Farah, président du Comité d’identité francophone de Zgharta-Zawié, a réuni des intervenants de premier plan tels que MM. Antoine Courban, Charif Majdalani et Alexandre Najjar. Ensemble, ils ont exploré en profondeur l’œuvre de Jabbour Douaihy, soulignant la richesse et la complexité de son style littéraire qui aborde avec finesse les thèmes de l’identité, de la culture et de la société libanaise. Les romans de Douaihy, tels que Pluie de juin, Le Vagabond, Le Quartier américain, Imprimé à Beyrouth et Le Roi de l’Inde, souvent ancrés dans la réalité du Liban, notamment pendant la guerre civile, offrent une plongée saisissante dans les tensions entre les communautés religieuses et les divisions sociales qui ont marqué le pays. Dans son intervention, Charif Majdalani a évoqué avec émotion sa complicité avec Jabbour Douaihy: «Face à l’esprit de sérieux de ceux qui veulent qu’un roman véhicule un message, ou une thèse, ou face aux circonvolutions de certains critiques oubliant l’essentiel de l’art romanesque, affirmer que le roman ne sert à rien était le fait d’un très salubre et nécessaire esprit de provocation, de rebrousse-poil volontaire face à des idées arrêtées et de souci d’une ludique contradiction.»
La traduction française du livre Il y avait du poison dans l’air vient s’ajouter à une œuvre déjà riche et internationalement reconnue, consacrant la place de Jabbour Douaihy parmi les figures de proue de la littérature libanaise et arabe contemporaine. Les intervenants ont rendu hommage au travail remarquable des traducteurs qui œuvrent à faire découvrir les trésors de la littérature arabe à un public international. Cependant, le rayonnement de l’œuvre de Douaihy transcende la seule sphère francophone: grâce aux traductions anglaises de ses romans, les lecteurs anglophones peuvent eux aussi explorer l’univers littéraire singulier de l’écrivain libanais.
Au cours du débat qui a suivi la table ronde, Maria, la fille de Jabbour Douaihy, a pris la parole, visiblement émue par cet hommage rendu à son père. Son intervention a apporté une touche personnelle et intime à la discussion, révélant l’homme derrière l’écrivain et l’influence profonde qu’il a exercée sur son entourage. La séance s’est clôturée par un mot simple et touchant de Thérèse, la veuve de Jabbour Douaihy. Ses paroles ont rappelé l’amour et le soutien indéfectibles qui ont entouré l’écrivain tout au long de sa vie et de sa carrière.
Cet événement a mis en lumière l’héritage considérable laissé par Jabbour Douaihy à la littérature libanaise et arabe. Mentor pour de nombreux jeunes écrivains, il a participé à plusieurs ateliers d’écriture et a œuvré sans relâche pour la promotion de la littérature arabe et sa traduction en langues étrangères. Son influence se fait sentir dans les œuvres de toute une génération d’auteurs libanais qui ont été inspirés par son talent et sa vision.
La table ronde «Jabbour Douaihy: une vie, une œuvre», organisée au centre Safadi à Tripoli restera un moment fort de la célébration de la vie et de l’œuvre de cet écrivain exceptionnel qui nous a quittés trop tôt!
Le vendredi 14 juin, le centre Safadi à Tripoli a accueilli une table ronde exceptionnelle intitulée «Jabbour Douaihy: une vie, une œuvre», organisée à l’occasion de la parution de la traduction française du livre de Jabbour Douaihy, Il y avait du poison dans l’air aux éditions Actes Sud (collection Sindbad). Cet événement, organisé conjointement par l’Institut français de Tripoli, la fondation Al-Tawarek, le Comité d’identité francophone de Zgharta-Zawié, le campus du Liban-Nord de l’USJ et le département de littérature française de l’Université libanaise à Tripoli, a rassemblé des figures littéraires de renom, des proches de l’auteur et des passionnés de littérature pour rendre un vibrant hommage à ce génie des lettres libanaises.
Après un mot d’accueil chaleureux de M. Emmanuel Khoury, directeur de l’Institut français du Liban-Nord, la séance s’est ouverte sur le dernier entretien de l’écrivain, un moment émouvant qui a permis de redécouvrir sa voix et sa pensée. Mme Zahida Darwiche Jabbour, qui a côtoyé Jabbour Douaihy pendant de nombreuses années en tant que collègue à l’Université libanaise, a ensuite livré un témoignage poignant sur l’homme et le professeur de littérature française. Elle a souligné les qualités humaines exceptionnelles de Douaihy, son dévouement envers ses étudiants et sa passion pour l’enseignement. Mme Darwiche Jabbour a également évoqué les liens privilégiés qui unissaient l’écrivain à la ville de Tripoli, une cité qu’il chérissait particulièrement pour y avoir passé sa jeunesse et qu’il a immortalisée dans plusieurs de ses œuvres.
La table ronde proprement dite, animée par M. Walid Farah, président du Comité d’identité francophone de Zgharta-Zawié, a réuni des intervenants de premier plan tels que MM. Antoine Courban, Charif Majdalani et Alexandre Najjar. Ensemble, ils ont exploré en profondeur l’œuvre de Jabbour Douaihy, soulignant la richesse et la complexité de son style littéraire qui aborde avec finesse les thèmes de l’identité, de la culture et de la société libanaise. Les romans de Douaihy, tels que Pluie de juin, Le Vagabond, Le Quartier américain, Imprimé à Beyrouth et Le Roi de l’Inde, souvent ancrés dans la réalité du Liban, notamment pendant la guerre civile, offrent une plongée saisissante dans les tensions entre les communautés religieuses et les divisions sociales qui ont marqué le pays. Dans son intervention, Charif Majdalani a évoqué avec émotion sa complicité avec Jabbour Douaihy: «Face à l’esprit de sérieux de ceux qui veulent qu’un roman véhicule un message, ou une thèse, ou face aux circonvolutions de certains critiques oubliant l’essentiel de l’art romanesque, affirmer que le roman ne sert à rien était le fait d’un très salubre et nécessaire esprit de provocation, de rebrousse-poil volontaire face à des idées arrêtées et de souci d’une ludique contradiction.»
La traduction française du livre Il y avait du poison dans l’air vient s’ajouter à une œuvre déjà riche et internationalement reconnue, consacrant la place de Jabbour Douaihy parmi les figures de proue de la littérature libanaise et arabe contemporaine. Les intervenants ont rendu hommage au travail remarquable des traducteurs qui œuvrent à faire découvrir les trésors de la littérature arabe à un public international. Cependant, le rayonnement de l’œuvre de Douaihy transcende la seule sphère francophone: grâce aux traductions anglaises de ses romans, les lecteurs anglophones peuvent eux aussi explorer l’univers littéraire singulier de l’écrivain libanais.
Au cours du débat qui a suivi la table ronde, Maria, la fille de Jabbour Douaihy, a pris la parole, visiblement émue par cet hommage rendu à son père. Son intervention a apporté une touche personnelle et intime à la discussion, révélant l’homme derrière l’écrivain et l’influence profonde qu’il a exercée sur son entourage. La séance s’est clôturée par un mot simple et touchant de Thérèse, la veuve de Jabbour Douaihy. Ses paroles ont rappelé l’amour et le soutien indéfectibles qui ont entouré l’écrivain tout au long de sa vie et de sa carrière.
Cet événement a mis en lumière l’héritage considérable laissé par Jabbour Douaihy à la littérature libanaise et arabe. Mentor pour de nombreux jeunes écrivains, il a participé à plusieurs ateliers d’écriture et a œuvré sans relâche pour la promotion de la littérature arabe et sa traduction en langues étrangères. Son influence se fait sentir dans les œuvres de toute une génération d’auteurs libanais qui ont été inspirés par son talent et sa vision.
La table ronde «Jabbour Douaihy: une vie, une œuvre», organisée au centre Safadi à Tripoli restera un moment fort de la célébration de la vie et de l’œuvre de cet écrivain exceptionnel qui nous a quittés trop tôt!
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