Affaire AIB: Youssef Diab, nouvelle victime d'une campagne de diffamation pro-Hezb
Le journaliste Youssef Diab a affirmé, lundi, qu’il remettait la campagne de diffamation dont il est victime, entre les mains de l’autorité judiciaire libanaise.

Les propos de M. Diab interviennent dans le cadre de la campagne de diffamation qui l’a visé sur les réseaux sociaux, l’accusant de traîtrise, à la suite d’un entretien qu’il avait accordé à la chaîne Skynews. Lors de cette intervention télévisée, il avait commenté l’article publié dimanche par The Telegraph, selon lequel le Hezbollah stocke d’énormes quantités d’armes, de missiles et d’explosifs iraniens à l’aéroport international de Beyrouth (AIB).

Dans un communiqué, il a indiqué que l’article «pourrait être utilisé par Israël comme prétexte pour cibler l’aéroport international Rafic Hariri» et qu’il est nécessaire de prendre cette menace «au sérieux».

«Personne ne peut mettre en doute mon patriotisme», a-t-il poursuivi. Et M. Diab d’insister que sa «position politique claire refusant de transformer le Liban en front de soutien à Gaza et de l’entraîner dans une guerre dont les Libanais ne peuvent supporter les conséquences» ne change en rien sa position contre Israël.


Parallèlement, l’association Journalistes pour la liberté a dénoncé la campagne ayant visé le journaliste Youssef Diab, membre de son organe administratif, «pourtant connu dans le milieu journalistique pour son intégrité, son engagement et son objectivité».

Dans une publication sur X, l’association a rappelé que «les agresseurs du journaliste Rami Naïm n’ont toujours pas été arrêtés». Directeur général du journal El-Siyasa, rédacteur en chef adjoint de la chaîne locale MTV et producteur, M. Naïm a porté plainte pour avoir été «violemment battu à Verdun», le 18 juin. Il a accusé «un groupe de quinze jeunes pro-Hezbollah».

Journalistes pour la liberté s’est interrogé sur le rôle des instances judiciaires et sécuritaires, les accusant d’accepter que «le Liban soit désormais gouverné par la loi de la jungle».

«Qui protège la dignité des Libanais et des leaders d’opinion si ce n’est l’État, même dans les limites minimales de ses responsabilités?», peut-on lire dans le communiqué.
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