Deux candidats ultraconservateurs se sont retirés, jeudi, de la course à l’élection présidentielle de vendredi, laissant quatre candidats en lice pour un scrutin qui s’annonce indécis.
Le maire de Téhéran, Alireza Zakani, a indiqué sur X qu’il ne participait plus au scrutin en fin de matinée, après le retrait de Amir Hossein Ghazizadeh-Hashemi, annoncé par le ministère de l’Intérieur.
Ils étaient largement distancés par les autres candidats, selon les sondages, pour cette élection destinée à remplacer le président Ebrahim Raïssi, mort dans un accident d’hélicoptère le 19 mai.
Dans son message, M. Zakani, maire de la capitale depuis 2021, a exhorté les deux candidats conservateurs les mieux placés, l’ultraconservateur Saïd Jalili, et le président conservateur du Parlement, Mohammad Bagher Ghalibaf, à «s’unir» pour représenter «les forces révolutionnaires» de la République islamique.
Un troisième candidat conservateur, Mostafa Pourmohammadi, est également toujours en lice.
M. Hashemi, ex vice-président de Ebrahim Raïssi, a justifié son retrait par sa volonté de «préserver l’unité des forces de la révolution».
Le seul candidat réformateur, le député Massoud Pezeshkian, fait partie des favoris de l’élection après avoir reçu le soutien des principales forces réformatrices et modérées.
Il est «honnête, juste et attentionné», a salué cette semaine l’ancien président réformateur Mohammad Khatami (1997 à 2005), qui a appelé à voter pour lui, à l’instar de l’ex-président modéré Hassan Rohani (2013 à 2021).
Dans un message posté sur X, M. Ghalibaf a remercié MM. Zakani et Ghazizadeh-Hashemi pour avoir accepté «les demandes des forces révolutionnaires pour l’unité».
Il a affirmé se maintenir «jusqu’à la fin» afin qu’un «gouvernement efficace et révolutionnaire soit formé».
Quelque 61 millions d’électeurs sont appelés à se rendre dans les bureaux de vote, qui ouvrent vendredi à 08H00 (04H30 GMT).
Si aucun des candidats ne rassemble plus de la moitié des suffrages, un second tour se tiendra le 5 juillet, ce qui n’a été le cas que lors d’une seule présidentielle, en 2005, depuis l’avènement de la République islamique il y a 45 ans.
Cette élection est suivie avec attention dans les capitales étrangères alors que l’Iran, poids lourd du Moyen-Orient, est au cœur de plusieurs crises géopolitiques – de la guerre à Gaza au dossier nucléaire – dans lesquelles il s’oppose aux pays occidentaux.
Quel que soit le résultat, ce scrutin devrait avoir des répercussions limitées car le président a des pouvoirs restreints: il est chargé d’appliquer, à la tête du gouvernement, les grandes lignes politiques fixées par le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, âgé de 85 ans et au pouvoir depuis 35 ans.
Avec AFP
Commentaires