©Ozan Kose / AFP
L'Italie tenante du titre n'a pas convaincu lors du premier tour et doit arrêter les atermoiements: une Suisse en pleine forme la défie samedi à l'Olympiastadion de Berlin (18h00) pour le premier huitième de finale de l'Euro-2024.
Tout est dans l'attitude. Le sélectionneur Luciano Spalletti est apparu extrêmement nerveux après le match contre la Croatie (1-1). Celui qui a mené Naples au sacre en Série A en 2022-23 a multiplié les propos acides envers les journalistes.
La presse n'a pas été tendre avec son équipe, mais le contenu des deux matches contre l'Espagne et la Croatie a révélé une «Nazionale» laborieuse, facilement dominée et ballotée au gré des événements.
Le coach lui-même semble tâtonner pour façonner son schéma tactique et son équipe type. Avec pour emblème deux avant-centres à zéro but, Gianluca Scamacca et Mateo Retegui, une première en tournoi majeur pour l'Italie depuis 2008.
Au point que vendredi, la Gazetta dello Sport consacre sa une au gardien du Paris SG, Gianluigi Donnarumma, avec le titre «Pensaci tu» («Tu t'en occupes»). «Capitaine Gigio est l'une des rares certitudes de Spalletti, mais il faut marquer des buts», résume le grand quotidien sportif.
Parmi les joueurs, on préfère retenir le but in extremis de Mattia Zaccagni (90ᵉ+8), qui permit à l'Italie de conserver la deuxième place et d'éliminer la Croatie. La chevauchée décisive du défenseur Riccardo Calafiori – suspendu pour le match de samedi – pourrait rester dans les annales si l'Italie atteint la finale, dans le Stade olympique où elle fut sacrée championne du monde il y a 18 ans.
«Cette équipe ne meurt jamais, elle n'abandonne jamais. Marquer dans le temps additionnel, cela peut sembler un coup de chance, mais cela démontre nos qualités», a déclaré l'attaquant Stephan El Shaarawy, habitué du banc en sélection.
Ces qualités devront être un peu plus évidentes contre la Suisse, qui sort d'une phase de groupe réjouissante et inattendue, avec notamment un match abouti contre la Hongrie (3-1) et un exploit manqué de peu contre l'Allemagne (1-1), qui a égalisé dans le temps additionnel.
L'équipe dirigée par Murat Yakin s'appuie sur la forme éblouissante de trois joueurs de Bologne – Michel Aebischer, Dan Ndoye et Remo Freuler – et du milieu de Leverkusen, Granit Xhaka.
C'est donc le moment où jamais pour la «Nati» – qui est l'adversaire que l'Italie a le plus affronté, sans jamais perdre, depuis 31 ans. En 2021, les Suisses avaient cependant placé les hommes de Roberto Mancini dans une situation délicate avec deux matches nuls en phase de qualification pour le Mondial-2022. Avec un penalty manqué par Jorginho, qui avait compté dans le reversement ultérieur en barrages, où l'Italie vivra l'humiliation d'être éliminée par la Macédoine du Nord...
Remo Freuler a d'ailleurs tancé l'Italie, ravivant la rivalité entre les deux sélections: «Nous avons perdu 3-0 en phase de poules de l'Euro-2021. Une défaite sans appel. Heureusement, nous avons su réagir avec deux nuls lors des deux autres rencontres qui nous ont permis d'aller au Qatar. Contrairement aux Italiens...»
Cette déclaration est mal passée dans le pays de son club de Bologne et le joueur a dû s'excuser sur les réseaux sociaux.
Michel Aebischer, fidèle à son caractère, l'a jouée plus modeste: «L'Italie est le favori de ce huitième de finale. Elle a l'expérience de ce genre de match. Elle est surtout la tenante du titre. (...) Personne n'aime perdre, bien sûr. Mais eux, c'est différent. Dans la culture italienne, il faut toujours gagner. En Italie, le football est le sport numéro un et cela se vérifie chaque jour».
Les deux sélections seront d'autant plus motivées qu'elles sont placées dans la moitié de tableau la plus ouverte, avec une Angleterre et des Pays-Bas décevants, et pour équipes en forme l'Autriche et la Roumanie.
Avec AFP
Tout est dans l'attitude. Le sélectionneur Luciano Spalletti est apparu extrêmement nerveux après le match contre la Croatie (1-1). Celui qui a mené Naples au sacre en Série A en 2022-23 a multiplié les propos acides envers les journalistes.
La presse n'a pas été tendre avec son équipe, mais le contenu des deux matches contre l'Espagne et la Croatie a révélé une «Nazionale» laborieuse, facilement dominée et ballotée au gré des événements.
Le coach lui-même semble tâtonner pour façonner son schéma tactique et son équipe type. Avec pour emblème deux avant-centres à zéro but, Gianluca Scamacca et Mateo Retegui, une première en tournoi majeur pour l'Italie depuis 2008.
Au point que vendredi, la Gazetta dello Sport consacre sa une au gardien du Paris SG, Gianluigi Donnarumma, avec le titre «Pensaci tu» («Tu t'en occupes»). «Capitaine Gigio est l'une des rares certitudes de Spalletti, mais il faut marquer des buts», résume le grand quotidien sportif.
Parmi les joueurs, on préfère retenir le but in extremis de Mattia Zaccagni (90ᵉ+8), qui permit à l'Italie de conserver la deuxième place et d'éliminer la Croatie. La chevauchée décisive du défenseur Riccardo Calafiori – suspendu pour le match de samedi – pourrait rester dans les annales si l'Italie atteint la finale, dans le Stade olympique où elle fut sacrée championne du monde il y a 18 ans.
«Cette équipe ne meurt jamais, elle n'abandonne jamais. Marquer dans le temps additionnel, cela peut sembler un coup de chance, mais cela démontre nos qualités», a déclaré l'attaquant Stephan El Shaarawy, habitué du banc en sélection.
Rivalité
Ces qualités devront être un peu plus évidentes contre la Suisse, qui sort d'une phase de groupe réjouissante et inattendue, avec notamment un match abouti contre la Hongrie (3-1) et un exploit manqué de peu contre l'Allemagne (1-1), qui a égalisé dans le temps additionnel.
L'équipe dirigée par Murat Yakin s'appuie sur la forme éblouissante de trois joueurs de Bologne – Michel Aebischer, Dan Ndoye et Remo Freuler – et du milieu de Leverkusen, Granit Xhaka.
C'est donc le moment où jamais pour la «Nati» – qui est l'adversaire que l'Italie a le plus affronté, sans jamais perdre, depuis 31 ans. En 2021, les Suisses avaient cependant placé les hommes de Roberto Mancini dans une situation délicate avec deux matches nuls en phase de qualification pour le Mondial-2022. Avec un penalty manqué par Jorginho, qui avait compté dans le reversement ultérieur en barrages, où l'Italie vivra l'humiliation d'être éliminée par la Macédoine du Nord...
Remo Freuler a d'ailleurs tancé l'Italie, ravivant la rivalité entre les deux sélections: «Nous avons perdu 3-0 en phase de poules de l'Euro-2021. Une défaite sans appel. Heureusement, nous avons su réagir avec deux nuls lors des deux autres rencontres qui nous ont permis d'aller au Qatar. Contrairement aux Italiens...»
Cette déclaration est mal passée dans le pays de son club de Bologne et le joueur a dû s'excuser sur les réseaux sociaux.
Michel Aebischer, fidèle à son caractère, l'a jouée plus modeste: «L'Italie est le favori de ce huitième de finale. Elle a l'expérience de ce genre de match. Elle est surtout la tenante du titre. (...) Personne n'aime perdre, bien sûr. Mais eux, c'est différent. Dans la culture italienne, il faut toujours gagner. En Italie, le football est le sport numéro un et cela se vérifie chaque jour».
Les deux sélections seront d'autant plus motivées qu'elles sont placées dans la moitié de tableau la plus ouverte, avec une Angleterre et des Pays-Bas décevants, et pour équipes en forme l'Autriche et la Roumanie.
Avec AFP
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