L’ambassadeur de France au Liban, Hervé Magro, a accordé un entretien exclusif à Ici Beyrouth, en marge de la cérémonie organisée au Consulat de France en l’honneur des volontaires libanais qui vont se rendre à Paris à l’occasion des Jeux olympiques. Propos passionnants de la part d’un passionné du sport.
M. Magro, Paris accueillera la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024 dans 24 jours. La ville est-elle déjà prête?
Bien évidemment! La ville est là où elle voulait être à trois semaines des Jeux et sera prête le jour J. Depuis 2015 et l’officialisation de la candidature, le Comité d’organisation des Jeux Olympiques n’a réduit son ambition ni sur la cérémonie d’ouverture, ni sur le concept des Jeux, très innovant, avec de nombreuses infrastructures au cœur de la ville. Toutes les étapes ont été franchies. Et ce, malgré les difficultés conjoncturelles, comme la Covid-19 ou la guerre en Ukraine et ses conséquences. Sans oublier la sécurité qui sera renforcée. Nous sommes prêts.
Les Jeux paralympiques étaient longtemps considérés comme le parent pauvre des Jeux. Est-ce que vous pensez que c’est toujours le cas?
Non, pas du tout. Je suis convaincu que les deux Jeux sont désormais solidement liés. De toute façon, la logique c’est de les faire dans la foulée. Donc on va avoir une séquence à la fois sur les Jeux olympiques et paralympiques. Je pense que les Jeux paralympiques commencent maintenant à prendre leur place et il n’y a pas de raison que cela ne fonctionne pas. Donc dire que ce sont les parents pauvres, je ne crois pas du tout que ce soit le cas.
Évidemment, c’est une autre compétition. Mais je pense que, chaque année, on voit de plus en plus de compétiteurs et d’athlètes qui viennent pour participer aux Jeux. Je suis confiant que le public se déplacera aussi.
Des infrastructures impressionnantes ont été mises en place. Quel héritage les Jeux de Paris vont-ils laisser, à votre avis?
L’héritage, c’est que ces jeunes, qui représentent quand même la jeunesse du monde entier, se rencontrent. Le leitmotiv des Jeux olympiques, c’était que ces athlètes aillent à la rencontre de la population et des spectateurs, de faire sortir les Jeux olympiques des stades. Donc c’est un peu pour cela que nous avons travaillé. Et pour nous, c’est aussi l’héritage qu’il peut y avoir pour le Liban puisque, comme vous l’avez vu, il y a 22 volontaires libanais qui se rendront aux JO. En réalité, l’idée, c’est aussi que ces volontaires reviennent ensuite au Liban avec toute leur expérience. Ils ont quand même suivi – et on a tendance à l’oublier – deux années de formation. Donc ce n’est pas non plus une initiative où on les a choisis au hasard pour les envoyer en France. Pas du tout. Ils ont eu deux ans de formation assez stricte parce qu’ils exerceront des responsabilités une fois qu’ils seront sur place. Et notre objectif, c’est qu’une fois revenus au Liban, ils soient un peu les ambassadeurs du sport et qu’ils nous aident parce que nous avons aussi l’idée de continuer cet effort après les Jeux olympiques. Cela ne sert à rien si c’est uniquement pour les Jeux olympiques. Il s’agit donc de travailler avec eux pour le Liban, en vue de développer l’encadrement sportif dans le pays.
En ce qui concerne les infrastructures en France, tout a été aussi pensé en se basant sur l’expérience des autres Jeux olympiques. On n’a pas inventé beaucoup de choses, mais on voit bien que dès le départ, les infrastructures doivent être soit rénovées, soit nouvelles, de manière à correspondre à un besoin local. Et donc l’idée a été de ne pas construire des choses inutiles. Cela devrait servir à la population et être un formidable accélérateur pour le sport en France. Il faut que les populations des différentes régions dans lesquelles vont se dérouler ces Jeux bénéficient de l’élan qui les accompagnera. Donc vraiment, l’idée c’est effectivement, comme vous l’avez dit, de laisser un héritage et qu’on ne se retrouve pas ensuite avec des stades vides. Nous avons essayé de tirer les enseignements pour la suite.
Dans 10 jours, c’est la finale de l’Euro 2024, un petit pronostic M. l’Ambassadeur?
Dans 10 jours, c’est le 14 juillet! Et le 14 juillet, il ne peut y avoir que la France. C’est organisé pour que nous arrivions en finale.
Ce n’est pas fortuit en effet. Mais vous croyez que les Bleus sont assez équipés pour être sacrés champions d’Europe?
Je pense que l’équipe de France est à l’image de ce qu’elle a fait ces dernières années. On peut dire que quand on se rappelle un passé avec une équipe de France flamboyante, cette équipe n’a pas la même flamboyance que d’autres. Mais c’est une équipe qui est très difficile à battre et qui, petit à petit, au fil des tournois, arrive dans les quatre premières places des tournois. Donc ça fait maintenant 25 ans, voire 30 ans que l’équipe de France est titrée, soit en finale, soit troisième et à la fois dans les championnats d’Europe et la Coupe du monde. Ce n’est pas un hasard. Et donc je pense que cette équipe est très difficile à battre. Je ne sais pas si vous avez vu sur Twitter l’image des Portugais qui regardaient sur le grand écran au moment où ils étaient en train de s’échauffer. Ils regardaient le match France Belgique et au moment où le Français a marqué, on a vu un Portugais se dire: «Oh là là, c’est les Français.» Donc je pense que c’est une équipe qui est très difficile à affronter. Encore une fois, moi j’aime bien le beau jeu, donc j’aimerais bien qu’il y ait un peu plus de flamboyance, mais la réalité, c’est que le match sera difficile. Cela étant, elle est dans la partie la plus difficile du tableau. Il y a les Portugais, les Espagnols et les Allemands. Donc de toute façon, ce ne sera pas facile d’y arriver. Mais les Bleus ont leurs chances.
M. Magro, Paris accueillera la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024 dans 24 jours. La ville est-elle déjà prête?
Bien évidemment! La ville est là où elle voulait être à trois semaines des Jeux et sera prête le jour J. Depuis 2015 et l’officialisation de la candidature, le Comité d’organisation des Jeux Olympiques n’a réduit son ambition ni sur la cérémonie d’ouverture, ni sur le concept des Jeux, très innovant, avec de nombreuses infrastructures au cœur de la ville. Toutes les étapes ont été franchies. Et ce, malgré les difficultés conjoncturelles, comme la Covid-19 ou la guerre en Ukraine et ses conséquences. Sans oublier la sécurité qui sera renforcée. Nous sommes prêts.
Les Jeux paralympiques étaient longtemps considérés comme le parent pauvre des Jeux. Est-ce que vous pensez que c’est toujours le cas?
Non, pas du tout. Je suis convaincu que les deux Jeux sont désormais solidement liés. De toute façon, la logique c’est de les faire dans la foulée. Donc on va avoir une séquence à la fois sur les Jeux olympiques et paralympiques. Je pense que les Jeux paralympiques commencent maintenant à prendre leur place et il n’y a pas de raison que cela ne fonctionne pas. Donc dire que ce sont les parents pauvres, je ne crois pas du tout que ce soit le cas.
Évidemment, c’est une autre compétition. Mais je pense que, chaque année, on voit de plus en plus de compétiteurs et d’athlètes qui viennent pour participer aux Jeux. Je suis confiant que le public se déplacera aussi.
Des infrastructures impressionnantes ont été mises en place. Quel héritage les Jeux de Paris vont-ils laisser, à votre avis?
L’héritage, c’est que ces jeunes, qui représentent quand même la jeunesse du monde entier, se rencontrent. Le leitmotiv des Jeux olympiques, c’était que ces athlètes aillent à la rencontre de la population et des spectateurs, de faire sortir les Jeux olympiques des stades. Donc c’est un peu pour cela que nous avons travaillé. Et pour nous, c’est aussi l’héritage qu’il peut y avoir pour le Liban puisque, comme vous l’avez vu, il y a 22 volontaires libanais qui se rendront aux JO. En réalité, l’idée, c’est aussi que ces volontaires reviennent ensuite au Liban avec toute leur expérience. Ils ont quand même suivi – et on a tendance à l’oublier – deux années de formation. Donc ce n’est pas non plus une initiative où on les a choisis au hasard pour les envoyer en France. Pas du tout. Ils ont eu deux ans de formation assez stricte parce qu’ils exerceront des responsabilités une fois qu’ils seront sur place. Et notre objectif, c’est qu’une fois revenus au Liban, ils soient un peu les ambassadeurs du sport et qu’ils nous aident parce que nous avons aussi l’idée de continuer cet effort après les Jeux olympiques. Cela ne sert à rien si c’est uniquement pour les Jeux olympiques. Il s’agit donc de travailler avec eux pour le Liban, en vue de développer l’encadrement sportif dans le pays.
En ce qui concerne les infrastructures en France, tout a été aussi pensé en se basant sur l’expérience des autres Jeux olympiques. On n’a pas inventé beaucoup de choses, mais on voit bien que dès le départ, les infrastructures doivent être soit rénovées, soit nouvelles, de manière à correspondre à un besoin local. Et donc l’idée a été de ne pas construire des choses inutiles. Cela devrait servir à la population et être un formidable accélérateur pour le sport en France. Il faut que les populations des différentes régions dans lesquelles vont se dérouler ces Jeux bénéficient de l’élan qui les accompagnera. Donc vraiment, l’idée c’est effectivement, comme vous l’avez dit, de laisser un héritage et qu’on ne se retrouve pas ensuite avec des stades vides. Nous avons essayé de tirer les enseignements pour la suite.
Dans 10 jours, c’est la finale de l’Euro 2024, un petit pronostic M. l’Ambassadeur?
Dans 10 jours, c’est le 14 juillet! Et le 14 juillet, il ne peut y avoir que la France. C’est organisé pour que nous arrivions en finale.
Ce n’est pas fortuit en effet. Mais vous croyez que les Bleus sont assez équipés pour être sacrés champions d’Europe?
Je pense que l’équipe de France est à l’image de ce qu’elle a fait ces dernières années. On peut dire que quand on se rappelle un passé avec une équipe de France flamboyante, cette équipe n’a pas la même flamboyance que d’autres. Mais c’est une équipe qui est très difficile à battre et qui, petit à petit, au fil des tournois, arrive dans les quatre premières places des tournois. Donc ça fait maintenant 25 ans, voire 30 ans que l’équipe de France est titrée, soit en finale, soit troisième et à la fois dans les championnats d’Europe et la Coupe du monde. Ce n’est pas un hasard. Et donc je pense que cette équipe est très difficile à battre. Je ne sais pas si vous avez vu sur Twitter l’image des Portugais qui regardaient sur le grand écran au moment où ils étaient en train de s’échauffer. Ils regardaient le match France Belgique et au moment où le Français a marqué, on a vu un Portugais se dire: «Oh là là, c’est les Français.» Donc je pense que c’est une équipe qui est très difficile à affronter. Encore une fois, moi j’aime bien le beau jeu, donc j’aimerais bien qu’il y ait un peu plus de flamboyance, mais la réalité, c’est que le match sera difficile. Cela étant, elle est dans la partie la plus difficile du tableau. Il y a les Portugais, les Espagnols et les Allemands. Donc de toute façon, ce ne sera pas facile d’y arriver. Mais les Bleus ont leurs chances.
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