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Le Premier ministre français, Gabriel Attal, a présenté sa démission, lundi, au président Emmanuel, mais il lui a été demandé de rester au pouvoir à titre intérimaire.
Arrivée en tête des législatives, mais loin de la majorité absolue, la gauche assure lundi qu'elle proposera «dans la semaine» un nom pour Matignon, où Gabriel Attal, qui a présenté sa démission, a été maintenu pour «assurer la stabilité du pays».
Aucun camp ne semble en mesure de gouverner seul: ni le Nouveau Front populaire (NFP, autour de 190 sièges), ni le camp présidentiel (autour de 160 sièges), ni le Rassemblement national (RN) et ses alliés (plus de 140 sièges) n'ont obtenu la majorité absolue à l'Assemblée nationale (289 députés).
Prenant acte de ce résultat, le Premier ministre sortant, Gabriel Attal, a présenté sa démission à Emmanuel Macron, qui lui a demandé de rester en poste «pour le moment» afin d'«assurer la stabilité du pays», alors que la France doit accueillir les Jeux olympiques à partir du 26 juillet.
Les deux têtes de l'Exécutif ont été rejointes à l'Elysée par plusieurs ministres, dont Gérald Darmanin (Intérieur) et Stéphane Séjourné (Affaires étrangères).
La gauche met déjà la pression sur Matignon. La cheffe des écologistes, Marine Tondelier, a estimé qu'Emmanuel Macron «devrait appeler aujourd'hui» la gauche «à lui transmettre un nom de Premier ministre».
Le socialiste Olivier Faure a, pour sa part, souhaité que le NFP «puisse être en mesure de présenter une candidature» pour Matignon «dans la semaine».
Les dernières déclarations de l'insoumise Mathilde Panot risquent en tout cas de cristalliser les tensions au sein de la fragile union: l'insoumise a jugé que le leader controversé de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, «n'est absolument pas disqualifié» pour ce poste.
Pendant ce temps, le camp macroniste continue de plaider pour une coalition. «J'y crois plus que jamais», a affirmé Yaël-Braun Pivet. L'ex-présidente de l'Assemblée nationale n'envisage toutefois de ne gouverner qu'avec «des personnes qui partagent (ses) valeurs et (ses) objectifs, ce n'est ni le cas de LFI ni le cas du RN».
Plus restrictive, sa collègue Aurore Bergé a directement tendu une perche à la soixantaine de députés Républicains (LR): « Est-ce qu'ils veulent rester une force d'opposition systématique?»
Un élargissement à droite mal engagé puisque Laurent Wauquiez, de retour sur la scène nationale avec son élection en Haute-Loire, a prévenu dimanche soir qu'il «n'y aura ni coalition ni compromission» de la part de LR.
Le patron du MoDem, François Bayrou, a, pour sa part, jugé «possible» de constituer une majorité sans le RN ni LFI, et semblé miser sur une division de la gauche, pointant «des attitudes et des choix politiques incompatibles» au sein du NFP.
Des calculs contestés par Marine Tondelier: «Ceux qui nous expliquent qu'ils vont faire une majorité sans LFI n'ont pas eu les mêmes profs de maths que moi (...). Je ne vois pas comment c'est possible.»
Emmanuel Macron doit «décider s'il doit nommer un Premier ministre d'extrême gauche, et ensuite bon courage pour le vote de la confiance, bon courage pour construire un budget», a relevé le vice-président du parti d'extrême droite, Sébastien Chenu, sur France Inter.
Le programme du NFP, de l'abrogation de la réforme des retraites au Smic à 1.600 euros net, paraît, en effet, peu compatible avec les ambitions du camp présidentiel.
Des discussions vont vite débuter à l'Assemblée nationale pour la répartition des groupes politiques et l'attribution des postes clés, avec l'élection de son futur président le 18 juillet. La sortante Yaël Braun-Pivet, réélue dans les Yvelines, continue de croire au perchoir.
Les portes du Palais Bourbon ouvrent officiellement à 14h lundi pour accueillir une partie des 577 députés de la nouvelle législature... Tous ne seront pas au rendez-vous: les Insoumis, par exemple, ont prévu de venir ensemble mardi matin.
Antoine Maignan et Gabriel Bourovitch, avec AFP
Arrivée en tête des législatives, mais loin de la majorité absolue, la gauche assure lundi qu'elle proposera «dans la semaine» un nom pour Matignon, où Gabriel Attal, qui a présenté sa démission, a été maintenu pour «assurer la stabilité du pays».
Aucun camp ne semble en mesure de gouverner seul: ni le Nouveau Front populaire (NFP, autour de 190 sièges), ni le camp présidentiel (autour de 160 sièges), ni le Rassemblement national (RN) et ses alliés (plus de 140 sièges) n'ont obtenu la majorité absolue à l'Assemblée nationale (289 députés).
Prenant acte de ce résultat, le Premier ministre sortant, Gabriel Attal, a présenté sa démission à Emmanuel Macron, qui lui a demandé de rester en poste «pour le moment» afin d'«assurer la stabilité du pays», alors que la France doit accueillir les Jeux olympiques à partir du 26 juillet.
Les deux têtes de l'Exécutif ont été rejointes à l'Elysée par plusieurs ministres, dont Gérald Darmanin (Intérieur) et Stéphane Séjourné (Affaires étrangères).
La gauche met déjà la pression sur Matignon. La cheffe des écologistes, Marine Tondelier, a estimé qu'Emmanuel Macron «devrait appeler aujourd'hui» la gauche «à lui transmettre un nom de Premier ministre».
Le socialiste Olivier Faure a, pour sa part, souhaité que le NFP «puisse être en mesure de présenter une candidature» pour Matignon «dans la semaine».
Les dernières déclarations de l'insoumise Mathilde Panot risquent en tout cas de cristalliser les tensions au sein de la fragile union: l'insoumise a jugé que le leader controversé de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, «n'est absolument pas disqualifié» pour ce poste.
«Des gens raisonnables»
Pendant ce temps, le camp macroniste continue de plaider pour une coalition. «J'y crois plus que jamais», a affirmé Yaël-Braun Pivet. L'ex-présidente de l'Assemblée nationale n'envisage toutefois de ne gouverner qu'avec «des personnes qui partagent (ses) valeurs et (ses) objectifs, ce n'est ni le cas de LFI ni le cas du RN».
Plus restrictive, sa collègue Aurore Bergé a directement tendu une perche à la soixantaine de députés Républicains (LR): « Est-ce qu'ils veulent rester une force d'opposition systématique?»
Un élargissement à droite mal engagé puisque Laurent Wauquiez, de retour sur la scène nationale avec son élection en Haute-Loire, a prévenu dimanche soir qu'il «n'y aura ni coalition ni compromission» de la part de LR.
Le patron du MoDem, François Bayrou, a, pour sa part, jugé «possible» de constituer une majorité sans le RN ni LFI, et semblé miser sur une division de la gauche, pointant «des attitudes et des choix politiques incompatibles» au sein du NFP.
Des calculs contestés par Marine Tondelier: «Ceux qui nous expliquent qu'ils vont faire une majorité sans LFI n'ont pas eu les mêmes profs de maths que moi (...). Je ne vois pas comment c'est possible.»
«Il va falloir parler»
Emmanuel Macron doit «décider s'il doit nommer un Premier ministre d'extrême gauche, et ensuite bon courage pour le vote de la confiance, bon courage pour construire un budget», a relevé le vice-président du parti d'extrême droite, Sébastien Chenu, sur France Inter.
Le programme du NFP, de l'abrogation de la réforme des retraites au Smic à 1.600 euros net, paraît, en effet, peu compatible avec les ambitions du camp présidentiel.
Des discussions vont vite débuter à l'Assemblée nationale pour la répartition des groupes politiques et l'attribution des postes clés, avec l'élection de son futur président le 18 juillet. La sortante Yaël Braun-Pivet, réélue dans les Yvelines, continue de croire au perchoir.
Les portes du Palais Bourbon ouvrent officiellement à 14h lundi pour accueillir une partie des 577 députés de la nouvelle législature... Tous ne seront pas au rendez-vous: les Insoumis, par exemple, ont prévu de venir ensemble mardi matin.
Antoine Maignan et Gabriel Bourovitch, avec AFP
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