Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a présidé, jeudi matin, une séance ministérielle avec un seul point à l'ordre du jour, le dossier des admissions à l’École militaire.
Le Cabinet a approuvé la solution récemment proposée par le ministre sortant de la Défense, Maurice Slim, consistant à organiser un nouveau concours afin d’enrôler 82 élèves à l’École militaire. Ceux-ci rejoindraient les 118 candidats sélectionnés en août 2023 par le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, portant ainsi le nombre d’élèves à 200.
Cette épreuve devrait être administrée dans les plus brefs délais, quitte à procéder à l’enrôlement avant la fin du mois d’octobre, peut-on lire dans le décret.
Les 82 candidats qui seront retenus pourront se présenter auprès de différentes institutions militaires et sécuritaires, selon la répartition suivante: 50 à l’armée, 20 aux Forces de sécurité intérieure (FSI), 6 à la Sûreté générale, 4 à la Sécurité de l’État et 2 aux douanes.
Ce dossier conflictuel est en suspens depuis un an, en raison des divergences de points de vue entre MM. Slim et Aoun. L’admission des 118 candidats était bloquée parce que M. Slim avait refusé de ratifier les résultats des examens d’entrée, ce qui a mené certains candidats admis à déposer des recours juridiques auprès du Conseil d’État.
Il a fallu que le ministre sortant de la Culture, Mohammad Mortada, intervienne comme médiateur entre les deux personnalités, au lendemain de la séance ministérielle du 9 juillet. Le dossier, alors toujours gelé, a été reporté d’une semaine pour permettre de poursuivre les consultations. M. Mortada a réussi sa mission de parvenir à un règlement, lequel a été approuvé en l’absence de M. Slim, qui boycotte toujours le Conseil des ministres en l’absence d’un président de la République.
Controverse
Par ailleurs, le ministre sortant de l'Éducation, Abbas Halabi, a exprimé son objection au «compromis» approuvé par le Cabinet, appelant M. Slim à «lever ses réserves» concernant la nomination du chef d’État-major, et de «coopérer» avec M. Mikati, «maintenant que sa demande à l’égard de l’École militaire a été acceptée».
C’est sur ce principe du donnant-donnant que M. Halabi a fait allusion à la position de M. Slim qui s’oppose à toute nomination en l’absence d’un président de la République. Or, le Conseil des ministres avait approuvé, en février dernier, la nomination du général Hassan Audi au poste de chef d’État-major de l’armée, après qu’il a été promu du grade de colonel à celui de général.
M. Slim avait alors dénoncé cette «nouvelle violation de la Constitution commise par le Premier ministre sortant, Najib Mikati, qui vient s’ajouter à d’autres abus commis depuis le début de la vacance présidentielle (octobre 2022)». Il s’était aussi opposé à la prorogation d’un an du mandat du général Joseph Aoun, qui a été approuvée en décembre 2023 par le Conseil des ministres.
Dans ce cadre, M. Halabi a exhorté le ministre sortant de la Défense à procéder à «la mise en œuvre de la décision du Conseil des ministres en publiant le décret relatif au chef d’État-major», dans le but de «rétablir le travail au sein de l'institution militaire».
Par ailleurs, une autre objection concernant l'exclusion des femmes de l’admission à l’École militaire a été soulignée par Ziad Makari, ministre sortant de l’Information, Najla Riachi, ministre d'État et Saadé Chami, vice-président du Conseil.
Vacance et nominations
Dans cinq mois, l’année supplémentaire du mandat du commandant de l’armée touchera à sa fin. L’institution militaire est, à nouveau, menacée par la vacance, et la question a été remise sur le tapis lors du point de presse qui a suivi la séance matinale du Conseil des ministres.
«La loi de la Défense est claire, le chef d’État-major remplit les fonctions du commandant en chef de l’armée en cas de vacance», a déclaré M. Halabi. Quant à M. Makari, sil a exprimé le souhait qu’un président de la République soit élu d’ici là.
La possibilité des nominations aux postes officiels en l’absence d’un président est loin de faire l’unanimité au sein du Cabinet. Proposée en séance par Georges Kallas, ministre sortant de la Jeunesse et des Sports, plusieurs ministres l’ont rejetée, à savoir MM. Makari et Mortada.
Selon les informations de la chaîne locale MTV, «une réunion devrait se tenir bientôt entre le Premier ministre et le ministre de la Défense pour discuter de la question du chef d'État-major, dans un souci de régler la question sans rompre la position de M. Slim».
Allocution de Mikati
Dans son allocution d’ouverture à la séance ministérielle, M. Mikati a affirmé œuvrer pour combler toute vacance dans les institutions officielles.
Il a, en outre, souligné «l'attention que l'État porte à la jeunesse, car elle représente l'avenir prometteur du pays», appelant les jeunes «à rejoindre l'État dans ses institutions militaires, sécuritaires et administratives».
Par ailleurs, il a réitéré sa condamnation des agressions israéliennes, appelant à la mise en œuvre de la résolution onusienne 1701 et de toutes les résolutions internationales émises par le Conseil de sécurité de l’ONU concernant le sud du Liban.
En ce qui concerne la question des déplacés syriens, M. Mikati a annoncé que le directeur de la Sûreté générale, le général Élias Baïssari, serait convié à la prochaine séance ministérielle, afin d’informer le Cabinet et les médias des étapes de la mise en œuvre du plan mis en place à cet égard. Il a aussi annoncé que le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, devrait se rendre bientôt en Syrie pour discuter de ce dossier.
Le Cabinet a approuvé la solution récemment proposée par le ministre sortant de la Défense, Maurice Slim, consistant à organiser un nouveau concours afin d’enrôler 82 élèves à l’École militaire. Ceux-ci rejoindraient les 118 candidats sélectionnés en août 2023 par le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, portant ainsi le nombre d’élèves à 200.
Cette épreuve devrait être administrée dans les plus brefs délais, quitte à procéder à l’enrôlement avant la fin du mois d’octobre, peut-on lire dans le décret.
Les 82 candidats qui seront retenus pourront se présenter auprès de différentes institutions militaires et sécuritaires, selon la répartition suivante: 50 à l’armée, 20 aux Forces de sécurité intérieure (FSI), 6 à la Sûreté générale, 4 à la Sécurité de l’État et 2 aux douanes.
Ce dossier conflictuel est en suspens depuis un an, en raison des divergences de points de vue entre MM. Slim et Aoun. L’admission des 118 candidats était bloquée parce que M. Slim avait refusé de ratifier les résultats des examens d’entrée, ce qui a mené certains candidats admis à déposer des recours juridiques auprès du Conseil d’État.
Il a fallu que le ministre sortant de la Culture, Mohammad Mortada, intervienne comme médiateur entre les deux personnalités, au lendemain de la séance ministérielle du 9 juillet. Le dossier, alors toujours gelé, a été reporté d’une semaine pour permettre de poursuivre les consultations. M. Mortada a réussi sa mission de parvenir à un règlement, lequel a été approuvé en l’absence de M. Slim, qui boycotte toujours le Conseil des ministres en l’absence d’un président de la République.
Controverse
Par ailleurs, le ministre sortant de l'Éducation, Abbas Halabi, a exprimé son objection au «compromis» approuvé par le Cabinet, appelant M. Slim à «lever ses réserves» concernant la nomination du chef d’État-major, et de «coopérer» avec M. Mikati, «maintenant que sa demande à l’égard de l’École militaire a été acceptée».
C’est sur ce principe du donnant-donnant que M. Halabi a fait allusion à la position de M. Slim qui s’oppose à toute nomination en l’absence d’un président de la République. Or, le Conseil des ministres avait approuvé, en février dernier, la nomination du général Hassan Audi au poste de chef d’État-major de l’armée, après qu’il a été promu du grade de colonel à celui de général.
M. Slim avait alors dénoncé cette «nouvelle violation de la Constitution commise par le Premier ministre sortant, Najib Mikati, qui vient s’ajouter à d’autres abus commis depuis le début de la vacance présidentielle (octobre 2022)». Il s’était aussi opposé à la prorogation d’un an du mandat du général Joseph Aoun, qui a été approuvée en décembre 2023 par le Conseil des ministres.
Dans ce cadre, M. Halabi a exhorté le ministre sortant de la Défense à procéder à «la mise en œuvre de la décision du Conseil des ministres en publiant le décret relatif au chef d’État-major», dans le but de «rétablir le travail au sein de l'institution militaire».
Par ailleurs, une autre objection concernant l'exclusion des femmes de l’admission à l’École militaire a été soulignée par Ziad Makari, ministre sortant de l’Information, Najla Riachi, ministre d'État et Saadé Chami, vice-président du Conseil.
Vacance et nominations
Dans cinq mois, l’année supplémentaire du mandat du commandant de l’armée touchera à sa fin. L’institution militaire est, à nouveau, menacée par la vacance, et la question a été remise sur le tapis lors du point de presse qui a suivi la séance matinale du Conseil des ministres.
«La loi de la Défense est claire, le chef d’État-major remplit les fonctions du commandant en chef de l’armée en cas de vacance», a déclaré M. Halabi. Quant à M. Makari, sil a exprimé le souhait qu’un président de la République soit élu d’ici là.
La possibilité des nominations aux postes officiels en l’absence d’un président est loin de faire l’unanimité au sein du Cabinet. Proposée en séance par Georges Kallas, ministre sortant de la Jeunesse et des Sports, plusieurs ministres l’ont rejetée, à savoir MM. Makari et Mortada.
Selon les informations de la chaîne locale MTV, «une réunion devrait se tenir bientôt entre le Premier ministre et le ministre de la Défense pour discuter de la question du chef d'État-major, dans un souci de régler la question sans rompre la position de M. Slim».
Allocution de Mikati
Dans son allocution d’ouverture à la séance ministérielle, M. Mikati a affirmé œuvrer pour combler toute vacance dans les institutions officielles.
Il a, en outre, souligné «l'attention que l'État porte à la jeunesse, car elle représente l'avenir prometteur du pays», appelant les jeunes «à rejoindre l'État dans ses institutions militaires, sécuritaires et administratives».
Par ailleurs, il a réitéré sa condamnation des agressions israéliennes, appelant à la mise en œuvre de la résolution onusienne 1701 et de toutes les résolutions internationales émises par le Conseil de sécurité de l’ONU concernant le sud du Liban.
En ce qui concerne la question des déplacés syriens, M. Mikati a annoncé que le directeur de la Sûreté générale, le général Élias Baïssari, serait convié à la prochaine séance ministérielle, afin d’informer le Cabinet et les médias des étapes de la mise en œuvre du plan mis en place à cet égard. Il a aussi annoncé que le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, devrait se rendre bientôt en Syrie pour discuter de ce dossier.
Lire aussi
Commentaires