©(Photo STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron va rompre son silence, mardi, pour préciser ses intentions après les législatives et définir la «trêve olympique et politique» qu’il invoque, face à une gauche qui réclame toujours de gouverner malgré ses divisions et une droite qui propose une entente a minima.
Accusé par ses opposants de ne pas avoir reconnu sa défaite aux élections des 30 juin et 7 juillet, Emmanuel Macron sera interviewé à 20h10 (18h10 GMT) sur la télévision et les radios publiques France 2, France Inter et franceinfo. L’occasion de ce rendez-vous, à J-3 de la cérémonie d’ouverture, ce sont les Jeux olympiques, qui occupent désormais tout son agenda.
Mais il reviendra aussi sur la situation créée par sa dissolution controversée de l’Assemblée nationale : le président est resté quasiment muet sur ce sujet, s’exprimant seulement dans une lettre aux Français après le second tour, dans laquelle il avait appelé les «forces républicaines» à «bâtir une majorité solide».
Lundi, en marge de ses nombreux engagements olympiques, il a évoqué une «trêve politique» le temps des JO, qui dureront jusqu’au 11 août, avant les Jeux paralympiques du 28 août au 8 septembre.
«Les Français ont envie maintenant d’un peu de repos» pour «rentrer dans les Jeux», a-t-il plaidé, renvoyant les tractations pour dégager une majorité aux coulisses partisanes. «C’est aux responsables politiques de travailler», a-t-il lancé, tout à sa nouvelle devise de «président qui préside», en prenant de la hauteur, après avoir gouverné dans les moindres détails sept ans durant.
Jusqu’ici, Emmanuel Macron n’a pas fixé de date butoir pour nommer un Premier ministre en remplacement du démissionnaire Gabriel Attal, chargé des affaires courantes.
Son entourage a précisé, lundi à l’AFP, qu’une nomination était peu probable avant les JO «sauf accélération formidable» des tractations.
Mais une trêve, «c’est tout simplement une interruption de la démocratie et pour nous, c’est inacceptable», a protesté mardi la cheffe de file des députés de La France insoumise (LFI, gauche radicale), Mathilde Panot. Elle reproche au président, comme ses alliés de gauche, son «refus de nommer à Matignon» un représentant de l’alliance de gauche Nouveau Front populaire.
Mais le NFP use les noms les uns après les autres sans parvenir à s’entendre sur un candidat commun. «On avance pas à pas», «j’ose espérer que nous arriverons extrêmement vite à nous mettre d’accord», a assuré l’Insoumise.
«C’est trop tard», s’est désolé au contraire le député François Ruffin, ex-LFI, accusant ses camarades de gauche d’avoir privilégié «calculs cyniques» et «intérêts particuliers» à une entente rapide. Du coup, la trêve «a lieu de fait, parce qu’il n’y a pas de combattants».
Rendez-vous donc à la rentrée, suggère-t-il.
Le patron des sénateurs de droite Bruno Retailleau est d’accord pour laisser le gouvernement démissionnaire «tenir le temps d’une trêve olympique, mais certainement pas au-delà». «Septembre c’est trop long» pour avoir un vrai exécutif, «à mon avis en août», a-t-il affirmé.
Il a proposé lundi, avec La Droite républicaine de Laurent Wauquiez, groupe charnière à l’Assemblée, un «pacte législatif» pour faire adopter des textes «d’urgence» sans participer directement à une coalition gouvernementale.
Par Francesco FONTEMAGGI et Fabrice RANDOUX avec AFP
Accusé par ses opposants de ne pas avoir reconnu sa défaite aux élections des 30 juin et 7 juillet, Emmanuel Macron sera interviewé à 20h10 (18h10 GMT) sur la télévision et les radios publiques France 2, France Inter et franceinfo. L’occasion de ce rendez-vous, à J-3 de la cérémonie d’ouverture, ce sont les Jeux olympiques, qui occupent désormais tout son agenda.
Mais il reviendra aussi sur la situation créée par sa dissolution controversée de l’Assemblée nationale : le président est resté quasiment muet sur ce sujet, s’exprimant seulement dans une lettre aux Français après le second tour, dans laquelle il avait appelé les «forces républicaines» à «bâtir une majorité solide».
Lundi, en marge de ses nombreux engagements olympiques, il a évoqué une «trêve politique» le temps des JO, qui dureront jusqu’au 11 août, avant les Jeux paralympiques du 28 août au 8 septembre.
«Les Français ont envie maintenant d’un peu de repos» pour «rentrer dans les Jeux», a-t-il plaidé, renvoyant les tractations pour dégager une majorité aux coulisses partisanes. «C’est aux responsables politiques de travailler», a-t-il lancé, tout à sa nouvelle devise de «président qui préside», en prenant de la hauteur, après avoir gouverné dans les moindres détails sept ans durant.
Jusqu’ici, Emmanuel Macron n’a pas fixé de date butoir pour nommer un Premier ministre en remplacement du démissionnaire Gabriel Attal, chargé des affaires courantes.
Son entourage a précisé, lundi à l’AFP, qu’une nomination était peu probable avant les JO «sauf accélération formidable» des tractations.
Mais une trêve, «c’est tout simplement une interruption de la démocratie et pour nous, c’est inacceptable», a protesté mardi la cheffe de file des députés de La France insoumise (LFI, gauche radicale), Mathilde Panot. Elle reproche au président, comme ses alliés de gauche, son «refus de nommer à Matignon» un représentant de l’alliance de gauche Nouveau Front populaire.
«Trop tard»
Mais le NFP use les noms les uns après les autres sans parvenir à s’entendre sur un candidat commun. «On avance pas à pas», «j’ose espérer que nous arriverons extrêmement vite à nous mettre d’accord», a assuré l’Insoumise.
«C’est trop tard», s’est désolé au contraire le député François Ruffin, ex-LFI, accusant ses camarades de gauche d’avoir privilégié «calculs cyniques» et «intérêts particuliers» à une entente rapide. Du coup, la trêve «a lieu de fait, parce qu’il n’y a pas de combattants».
Rendez-vous donc à la rentrée, suggère-t-il.
Le patron des sénateurs de droite Bruno Retailleau est d’accord pour laisser le gouvernement démissionnaire «tenir le temps d’une trêve olympique, mais certainement pas au-delà». «Septembre c’est trop long» pour avoir un vrai exécutif, «à mon avis en août», a-t-il affirmé.
Il a proposé lundi, avec La Droite républicaine de Laurent Wauquiez, groupe charnière à l’Assemblée, un «pacte législatif» pour faire adopter des textes «d’urgence» sans participer directement à une coalition gouvernementale.
Par Francesco FONTEMAGGI et Fabrice RANDOUX avec AFP
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