©Franco Arland / Getty Images
Un monument à terre: les Girondins de Bordeaux, six fois champions de France, ont accepté mardi leur rétrogradation en National (3e division) et vont se tourner vers le tribunal de commerce, en espérant éviter une liquidation pure et simple.
Le club où ont brillé Alain Giresse, Jean Tigana, Zinedine Zidane ou encore Bixente Lizarazu, n'était jamais descendu aussi bas depuis l'acquisition du statut professionnel en 1937, même s'il marche sur un fil depuis des années, en raison de difficultés financières chroniques.
Déjà rétrogradé administrativement en 2021 (de L1 à L2) et en 2022 (de L2 à National), il avait été repêché in extremis avant le début de la saison.
C'était encore le scénario espéré le 9 juillet, après la sanction prononcée en première instance par la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion), mais le repreneur espéré, Fenway Sports Group, a définitivement jeté l'éponge lundi, comme l'ont confirmé mardi les Girondins.
En conséquence, le club "s'est désisté de l'appel", "accepte" sa "rétrogradation administrative" et "sera à nouveau convoqué pour présenter son budget devant la DNCG", déclarent encore les Girondins dans un communiqué.
La présidente de la Métropole de Bordeaux, propriétaire du stade Matmut Atlantique, s'est dite "déçue de cette issue", alors que la collectivité avait fait "un effort supplémentaire important".
"Le premier pas que l'on a fait c'est l'abandon de créance (à hauteur de 20 millions d'euros) et la baisse du loyer", que la Métropole était prête à baisser à "2 millions d'euros par an en Ligue 1 et 600.000 euros en dessous de la Ligue 1", contre 4,7 millions aujourd'hui, a précisé à l'AFP Christine Bost, qui avait prévu de soumettre ces propositions au vote des élus métropolitains en septembre.
"Mais quand j'avais eu Fenway en visio la semaine dernière, ils ne m'avaient absolument pas évoqué les éléments du stade. Tout ça est un peu étrange dans le déroulement", a-t-elle ajouté.
Selon une source proche du club, la perspective de devoir attendre un vote en septembre a semble-t-il refroidi les "avocats frileux" du groupe américain, propriétaire de Liverpool, "car ils n'ont pas eu la sécurité juridique de cet engagement".
D'autant que les représentants de Fenway ont dit "aux Girondins qu'en rachetant après (un éventuel) redressement judiciaire, ils feraient une bonne affaire", a ajouté cette même source.
En cessation de paiement, le club va désormais se tourner vers le tribunal de commerce, a-t-on indiqué de source proche des Girondins.
Les équipes de Gérard Lopez, qui a refusé de remettre la main à la poche cet été après avoir investi près de 60 millions d'euros au côté de ses associés de Jogo Bonito depuis 2021, vont tenter d'apporter des garanties pour que l'instance privilégie le redressement judiciaire à la liquidation.
"Cette option permet d'écraser les dettes et le passif du club. Ça coûte de descendre d'une ou de deux divisions, mais c'est un bon compromis", jugeait-on la semaine dernière dans l'entourage du club, dont les joueurs sont actuellement en stage en Espagne.
Dans l'hypothèse d'un redressement judiciaire, les Girondins espèrent pouvoir rester en National et conserver le statut professionnel ainsi que leur centre de formation, dirigé par Patrick Battiston et Yannick Stopyra, mais ils risquent d'être rétrogradés d'une division supplémentaire (National 2), au niveau amateur.
L'avenir du personnel administratif (90 salariés) est aussi en suspens.
"On n'est pas fataliste, mais c'est compliqué, c'est vraiment difficile à vivre", a déclaré à l'AFP un salarié, qui a requis l'anonymat.
Triste épilogue pour ce club qui a remporté six championnats de France (1950, 1984, 1985, 1987, 1999, 2009), quatre Coupes de France (1941, 1986, 1987, 2013), trois Coupes de la Ligue (2002, 2007, 2009) et disputé une finale de Coupe de l'UEFA en 1996.
Avec AFP
Le club où ont brillé Alain Giresse, Jean Tigana, Zinedine Zidane ou encore Bixente Lizarazu, n'était jamais descendu aussi bas depuis l'acquisition du statut professionnel en 1937, même s'il marche sur un fil depuis des années, en raison de difficultés financières chroniques.
Déjà rétrogradé administrativement en 2021 (de L1 à L2) et en 2022 (de L2 à National), il avait été repêché in extremis avant le début de la saison.
C'était encore le scénario espéré le 9 juillet, après la sanction prononcée en première instance par la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion), mais le repreneur espéré, Fenway Sports Group, a définitivement jeté l'éponge lundi, comme l'ont confirmé mardi les Girondins.
En conséquence, le club "s'est désisté de l'appel", "accepte" sa "rétrogradation administrative" et "sera à nouveau convoqué pour présenter son budget devant la DNCG", déclarent encore les Girondins dans un communiqué.
La présidente de la Métropole de Bordeaux, propriétaire du stade Matmut Atlantique, s'est dite "déçue de cette issue", alors que la collectivité avait fait "un effort supplémentaire important".
"Le premier pas que l'on a fait c'est l'abandon de créance (à hauteur de 20 millions d'euros) et la baisse du loyer", que la Métropole était prête à baisser à "2 millions d'euros par an en Ligue 1 et 600.000 euros en dessous de la Ligue 1", contre 4,7 millions aujourd'hui, a précisé à l'AFP Christine Bost, qui avait prévu de soumettre ces propositions au vote des élus métropolitains en septembre.
"Mais quand j'avais eu Fenway en visio la semaine dernière, ils ne m'avaient absolument pas évoqué les éléments du stade. Tout ça est un peu étrange dans le déroulement", a-t-elle ajouté.
Selon une source proche du club, la perspective de devoir attendre un vote en septembre a semble-t-il refroidi les "avocats frileux" du groupe américain, propriétaire de Liverpool, "car ils n'ont pas eu la sécurité juridique de cet engagement".
D'autant que les représentants de Fenway ont dit "aux Girondins qu'en rachetant après (un éventuel) redressement judiciaire, ils feraient une bonne affaire", a ajouté cette même source.
Liquidation ou redressement judiciaire
En cessation de paiement, le club va désormais se tourner vers le tribunal de commerce, a-t-on indiqué de source proche des Girondins.
Les équipes de Gérard Lopez, qui a refusé de remettre la main à la poche cet été après avoir investi près de 60 millions d'euros au côté de ses associés de Jogo Bonito depuis 2021, vont tenter d'apporter des garanties pour que l'instance privilégie le redressement judiciaire à la liquidation.
"Cette option permet d'écraser les dettes et le passif du club. Ça coûte de descendre d'une ou de deux divisions, mais c'est un bon compromis", jugeait-on la semaine dernière dans l'entourage du club, dont les joueurs sont actuellement en stage en Espagne.
Dans l'hypothèse d'un redressement judiciaire, les Girondins espèrent pouvoir rester en National et conserver le statut professionnel ainsi que leur centre de formation, dirigé par Patrick Battiston et Yannick Stopyra, mais ils risquent d'être rétrogradés d'une division supplémentaire (National 2), au niveau amateur.
L'avenir du personnel administratif (90 salariés) est aussi en suspens.
"On n'est pas fataliste, mais c'est compliqué, c'est vraiment difficile à vivre", a déclaré à l'AFP un salarié, qui a requis l'anonymat.
Triste épilogue pour ce club qui a remporté six championnats de France (1950, 1984, 1985, 1987, 1999, 2009), quatre Coupes de France (1941, 1986, 1987, 2013), trois Coupes de la Ligue (2002, 2007, 2009) et disputé une finale de Coupe de l'UEFA en 1996.
Avec AFP
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