L'Iran exécute un «prisonnier politique» kurde
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Les autorités iraniennes ont exécuté, jeudi, le dernier membre vivant d’un groupe de Kurdes arrêtés en 2009 et 2010 pour «corruption sur terre», en lien avec leur appartenance présumée à des groupes extrémistes, selon des organisations de défense des droits humains.

Kamran Sheikheh a été pendu dans la prison d’Ourmia (nord-ouest), selon les ONG Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège et Human Rights Activists News Agency (HRANA), basée aux États-Unis.

Il avait été condamné à mort avec six autres Kurdes en 2018, accusé d’appartenir à des mouvements interdits et d’être lié au meurtre d’un religieux à Mahabad (ouest).

Les six autres coaccusés ont tous été exécutés depuis novembre 2023.

Selon Amnesty International, ces sept Kurdes ont été condamnés à mort au terme d’un «procès totalement inique» entaché de «soupçons de torture et autres mauvais traitements».


IHR a qualifié Kamran Sheikheh de «prisonnier politique» condamné «sur la base de confessions obtenues sous la torture».

Les militants des droits humains dénoncent un usage disproportionné de la peine de mort contre les minorités kurde et baloutche de l’ouest et du sud-est du pays, qui adhèrent généralement à la branche sunnite de l’islam et non au chiisme dominant en Iran.

Une syndicaliste liée à un parti kurde interdit en Iran, arrêtée en décembre, a été condamnée à mort début juillet, selon des organisations de défense des droits de l’Homme.

L’Iran est un des pays qui exécute le plus dans le monde avec la Chine et l’Arabie saoudite.

Avec AFP
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