©(YURI CORTEZ/AFP)
Des manifestations spontanées rassemblant plusieurs milliers de personnes, ponctuées d'échauffourées avec les forces de l'ordre, ont éclaté lundi à Caracas au lendemain de la réélection du président Nicolas Maduro qui suscite le scepticisme de la communauté internationale, tandis que l'opposition dit pouvoir "prouver" sa victoire.
"Qu'il rende le pouvoir maintenant", ont lancé lundi des milliers de manifestants dans plusieurs quartiers pauvres de Caracas, certains brûlant des affiches à l'effigie du président, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Le peuple est énervé. C'est la fraude la plus massive au monde", s'insurge Luis Garcia, 23 ans, dans la foule des protestataires à Pétaré, dans l'est de Caracas.
"Pour la liberté de notre pays ! Pour l'avenir de nos enfants. Que Maduro s'en aille !", crie Marina Sugey, 42 ans.
Les manifestants, qui ont lancé des pierres, ont été dispersés par des tirs de grenades lacrymogènes alors qu'ils se rapprochaient du centre de la capitale.
Nicolas Maduro a été officiellement proclamé lundi président du Venezuela par le Conseil national électoral (CNE). "Les Vénézuéliens ont exprimé leur volonté absolue en élisant Nicolas Maduro", a déclaré son président, Elvis Amoroso.
Lors de son discours devant le CNE, balayant les critiques de l'opposition et de la communauté internationale, M. Maduro a dénoncé une tentative d'imposer un "coup d'État fasciste au Venezuela".
Lundi soir, la cheffe de l'opposition vénézuélienne Maria Corina Machado, qui n'avait pu se présenter au scrutin parce que déclarée inéligible par le pouvoir, a assuré lors d'une conférence de presse que l'opposition avait désormais les moyens de "prouver" la victoire de son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia, discret diplomate qui l'avait remplacée au pied levé.
L'opposition a réuni 73% des bordereaux de résultats des bureaux de vote et selon elle, M. Gonzalez Urrutia a obtenu 6,27 millions de voix, contre 2,7 millions au président sortant Nicolas Maduro, proclamé vainqueur par le CNE.
Mme Machado a affirmé que ces "preuves de la victoire" ont été fournies à "des dirigeants" dans le monde et qu'elles seraient mises en ligne pour tout un chacun pendant la nuit.
La veille, le chef du CNE avait dénoncé une "agression contre le système de transmission des données qui a retardé" le décompte. Ces décomptes par bureaux de vote que réclament justement l'opposition et la communauté internationale ne sont pas disponibles.
Lundi, le parquet a ouvert une enquête, évoquant l'implication Mme Machado dans ce "piratage".
Selon les résultats officiels du CNE, M. Maduro, 61 ans, l'héritier de l'ancien président Hugo Chavez (1999-2013), a été réélu pour un troisième mandat consécutif de six ans avec 5,15 millions de voix (51,2%).
Edmundo Gonzalez Urrutia, 74 ans, en a recueilli un peu moins de 4,5 millions (44,2%), d'après le score officiel du CNE.
L'opposition, qui espérait mettre fin à 25 années de pouvoir chaviste, avait aussitôt rejeté ce résultat.
"Nous allons nous battre pour notre liberté", a assuré lundi soir M. Gonzalez Urrutia, rappelant à "toutes les institutions" leur "devoir constitutionnel de respecter la volonté populaire".
Il a néanmoins estimé que les "manifestations" du jour ne contribuaient pas à "l'objectif". À ses côtés, Mme Machado a préféré appeler à des "assemblées populaires" mardi à travers le pays.
Avec AFP
"Qu'il rende le pouvoir maintenant", ont lancé lundi des milliers de manifestants dans plusieurs quartiers pauvres de Caracas, certains brûlant des affiches à l'effigie du président, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Le peuple est énervé. C'est la fraude la plus massive au monde", s'insurge Luis Garcia, 23 ans, dans la foule des protestataires à Pétaré, dans l'est de Caracas.
"Pour la liberté de notre pays ! Pour l'avenir de nos enfants. Que Maduro s'en aille !", crie Marina Sugey, 42 ans.
Les manifestants, qui ont lancé des pierres, ont été dispersés par des tirs de grenades lacrymogènes alors qu'ils se rapprochaient du centre de la capitale.
Nicolas Maduro a été officiellement proclamé lundi président du Venezuela par le Conseil national électoral (CNE). "Les Vénézuéliens ont exprimé leur volonté absolue en élisant Nicolas Maduro", a déclaré son président, Elvis Amoroso.
Lors de son discours devant le CNE, balayant les critiques de l'opposition et de la communauté internationale, M. Maduro a dénoncé une tentative d'imposer un "coup d'État fasciste au Venezuela".
Lundi soir, la cheffe de l'opposition vénézuélienne Maria Corina Machado, qui n'avait pu se présenter au scrutin parce que déclarée inéligible par le pouvoir, a assuré lors d'une conférence de presse que l'opposition avait désormais les moyens de "prouver" la victoire de son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia, discret diplomate qui l'avait remplacée au pied levé.
L'opposition a réuni 73% des bordereaux de résultats des bureaux de vote et selon elle, M. Gonzalez Urrutia a obtenu 6,27 millions de voix, contre 2,7 millions au président sortant Nicolas Maduro, proclamé vainqueur par le CNE.
Mme Machado a affirmé que ces "preuves de la victoire" ont été fournies à "des dirigeants" dans le monde et qu'elles seraient mises en ligne pour tout un chacun pendant la nuit.
La veille, le chef du CNE avait dénoncé une "agression contre le système de transmission des données qui a retardé" le décompte. Ces décomptes par bureaux de vote que réclament justement l'opposition et la communauté internationale ne sont pas disponibles.
Lundi, le parquet a ouvert une enquête, évoquant l'implication Mme Machado dans ce "piratage".
Selon les résultats officiels du CNE, M. Maduro, 61 ans, l'héritier de l'ancien président Hugo Chavez (1999-2013), a été réélu pour un troisième mandat consécutif de six ans avec 5,15 millions de voix (51,2%).
Edmundo Gonzalez Urrutia, 74 ans, en a recueilli un peu moins de 4,5 millions (44,2%), d'après le score officiel du CNE.
L'opposition, qui espérait mettre fin à 25 années de pouvoir chaviste, avait aussitôt rejeté ce résultat.
"Nous allons nous battre pour notre liberté", a assuré lundi soir M. Gonzalez Urrutia, rappelant à "toutes les institutions" leur "devoir constitutionnel de respecter la volonté populaire".
Il a néanmoins estimé que les "manifestations" du jour ne contribuaient pas à "l'objectif". À ses côtés, Mme Machado a préféré appeler à des "assemblées populaires" mardi à travers le pays.
Avec AFP
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