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Frappe à Téhéran: le chef du Hamas, Ismaïl Haniyé, tué
modifié le 19 Août 2024 à 09:22 Lecture : 4 minute(s) A A AIci Beyrouth
©(AFP)
Hamas a déclaré mercredi que son leader politique, Ismaïl Haniyé, avait été tué dans une frappe israélienne en Iran, où il assistait à l'investiture du nouveau président du pays.
"Frère, leader, moujahid Ismaïl Haniyé, le chef du mouvement, est mort dans une frappe sioniste sur son quartier général à Téhéran après avoir participé à l'inauguration du nouveau président (iranien)", a déclaré le mouvement dans un communiqué.
Les Gardiens de la révolution iraniens ont également annoncé sa mort, affirmant que la résidence de Haniyé à Téhéran avait été "frappée" et qu'il avait été tué avec un garde du corps.
"La résidence d'Ismaïl Haniyé, chef du bureau politique de la résistance islamique Hamas, a été frappée à Téhéran, et à la suite de cet incident, lui et un de ses gardes du corps ont été martyrisés", a déclaré un communiqué du site d'actualités Sepah des Gardiens de la révolution islamique.
Haniyé s'était rendu à Téhéran pour assister à la cérémonie de prestation de serment du président iranien, Massoud Pezeshkian, qui a eu lieu mardi.
L'armée israélienne n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire de l'AFP sur les rapports concernant la mort de Haniyé.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a juré de détruire le Hamas et de ramener tous les otages pris lors de l'attaque du 7 octobre, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.
L'attaque lancée par le Hamas contre le sud d'Israël a fait 1 197 morts, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres israéliens officiels.
Les militants ont également capturé 251 otages, dont 111 sont encore détenus à Gaza, y compris 39 que l'armée dit morts.
Haniyé a été élu chef du bureau politique du Hamas en 2017, succédant à Khaled Meshaal. Il était déjà une figure bien connue après être devenu Premier ministre palestinien en 2006, à la suite d'une victoire surprenante du Hamas lors des élections parlementaires de cette année-là.
Considéré comme un pragmatique, Haniyé vivait en exil et partageait son temps entre la Turquie et le Qatar.
Il avait effectué des missions diplomatiques en Iran et en Turquie pendant la guerre, rencontrant les présidents turc et iranien.
Haniyé était réputé pour entretenir de bonnes relations avec les dirigeants des diverses factions palestiniennes, y compris les rivaux du Hamas.
Il a rejoint le Hamas en 1987, année de la fondation du groupe militant, lors du début de la première intifada palestinienne contre l'occupation israélienne, laquelle a duré jusqu'en 1993.
La campagne militaire de représailles d'Israël à Gaza a tué au moins 39.400 personnes, selon le ministère de la Santé de Gaza, qui ne fournit pas de détails sur les décès civils et militants.
L'Iran a fait du soutien à la cause palestinienne un pilier de sa politique étrangère depuis la révolution islamique de 1979. Il a salué l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, mais a nié toute implication.
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