©Des policiers montent la garde le 24 août 2024 sur les lieux du crime à Solingen, dans l'ouest de l'Allemagne. (Photo INA FASSBENDER / AFP)
La police allemande continue de rechercher activement samedi l'auteur de l'attaque meurtrière au couteau commise la veille au soir lors d'un festival à Solingen, dans l'ouest du pays, et n'exclut pas un motif terroriste.
La police a annoncé l'arrestation d'un adolescent de 15 ans, en début de journée, suspecté de «non dénonciation» d'un acte criminel.
Des témoins ont rapporté l'avoir vu, peu avant les faits, discuter de l'attaque avec un homme qui pourrait être le meurtrier, a indiqué le procureur général de Düsseldorf Markus Caspers.
Parmi les spectateurs d'une fête locale vendredi soir, deux hommes âgés de 56 et 67 ans, ainsi qu'une femme de 56 ans ont été tués, et huit personnes ont été blessées dont quatre grièvement.
«Nous n'avons pas pu identifier de motif jusqu'à présent, mais nous partons du principe, au vu de l'ensemble des circonstances, que le soupçon initial d'un acte à motivation terroriste ne peut être exclu», a indiqué le procureur.
Le groupe État islamique (EI) a affirmé samedi que l'un de ses membres était l'auteur de l'attaque, et avait agi pour «venger» les Musulmans «en Palestine et partout ailleurs».
«L'auteur de l'attaque contre un rassemblement de chrétiens dans la ville de Solingen», qui a fait trois morts, «est un soldat» de l'EI, a affirmé le groupe jihadiste dans un communiqué diffusé par son organe de propagande Amaq. L'homme, toujours recherché en Allemagne, a agi «pour venger les Musulmans de Palestine et de partout ailleurs», ajoute le texte.
Vendredi soir vers 21H40 (19H40 GMT), "sorti de nulle part, un homme armé d'un couteau a poignardé des gens au hasard et les a tués", a décrit le ministre régional de l'Intérieur Herbert Reul lors d'une visite sur les lieux durant la nuit.
«Il s'agissait d'une attaque très ciblée au niveau du cou» des victimes, a constaté le chef de la police locale Thorsten Fleiss après l'analyse de premières images. Les enquêteurs ont indiqué disposer d'une vidéo de l'assaut.
Des milliers de spectateurs étaient rassemblés devant une scène montée dans le centre de Solingen, ville de quelque 160 000 habitants, pour le lancement de plusieurs jours de festivités.
La police a appelé à la prudence sur les motivations et la description physique de l'assaillant.
De nombreux témoignages ont été apportés à la police depuis vendredi soir avec des «descriptions qui diffèrent en partie les unes des autres», ne permettant pas à ce stade de dresser un portrait-robot du suspect.
Les enquêteurs, à la recherche de l'arme du meurtrier, ont également saisi plusieurs couteaux autour du lieu du crime.
«Le coupable doit être arrêté rapidement et puni avec toute la rigueur de la loi», a exhorté le chancelier allemand Olaf Scholz, qui s'est dit «bouleversé», sur le réseau X.
La coalition du social-démocrate Olaf Scholz affronte dans une semaine des élections régionales clés dans l'est du pays où la formation d'extrême-droite AfD devance très largement les partis au gouvernement dans les sondages.
«L'acte horrible de Solingen me bouleverse, il bouleverse notre pays», a déclaré le chef de l'État Frank-Walter Steinmeier.
L'événement devait célébrer le 650e anniversaire de cette ville du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et sa diversité culturelle. Les festivités, initialement prévues jusqu'à dimanche, sont annulées.
«Nous sommes tous en état de choc, d'horreur et de grande tristesse», a écrit le maire de cette commune du bassin de la Ruhr, Tim-Oliver Kurzbach.
Un témoin a affirmé au quotidien local «Solinger Tageblatt» s'être trouvé à quelques mètres de l'attaque, non loin de la scène, «comprenant à l'expression du visage de la chanteuse que quelque chose n'allait pas».
«Et puis, à un mètre de moi, une personne est tombée», raconte cet homme, Lars Breitzke. En se retournant, il a vu des personnes allongées sur le sol et plusieurs flaques de sang.
Les autorités allemandes sont sur le qui-vive ces dernières années face à une double menace terroriste, le jihadisme et l'extrémisme de droite.
En août, la ministre de l'Intérieur avait annoncé vouloir bannir les couteaux de plus de 6 centimètres de l'espace public, certains membres de la coalition gouvernementale demandant même une interdiction totale, face à la recrudescence d'attaques à l'arme blanche.
L'attaque jihadiste la plus meurtrière commise sur le sol allemand remonte à décembre 2016 : un attentat au camion-bélier revendiqué par le groupe État islamique avait fait 12 morts, sur un marché de Noël, en plein centre de Berlin.
Une autre menace pèse sur le pays, incarnée par l'extrême droite, après plusieurs attaques meurtrières ces dernières années visant des lieux communautaires ou religieux.
Avec AFP
La police a annoncé l'arrestation d'un adolescent de 15 ans, en début de journée, suspecté de «non dénonciation» d'un acte criminel.
Des témoins ont rapporté l'avoir vu, peu avant les faits, discuter de l'attaque avec un homme qui pourrait être le meurtrier, a indiqué le procureur général de Düsseldorf Markus Caspers.
Parmi les spectateurs d'une fête locale vendredi soir, deux hommes âgés de 56 et 67 ans, ainsi qu'une femme de 56 ans ont été tués, et huit personnes ont été blessées dont quatre grièvement.
«Nous n'avons pas pu identifier de motif jusqu'à présent, mais nous partons du principe, au vu de l'ensemble des circonstances, que le soupçon initial d'un acte à motivation terroriste ne peut être exclu», a indiqué le procureur.
Le groupe État islamique (EI) a affirmé samedi que l'un de ses membres était l'auteur de l'attaque, et avait agi pour «venger» les Musulmans «en Palestine et partout ailleurs».
«L'auteur de l'attaque contre un rassemblement de chrétiens dans la ville de Solingen», qui a fait trois morts, «est un soldat» de l'EI, a affirmé le groupe jihadiste dans un communiqué diffusé par son organe de propagande Amaq. L'homme, toujours recherché en Allemagne, a agi «pour venger les Musulmans de Palestine et de partout ailleurs», ajoute le texte.
Cou ciblé
Vendredi soir vers 21H40 (19H40 GMT), "sorti de nulle part, un homme armé d'un couteau a poignardé des gens au hasard et les a tués", a décrit le ministre régional de l'Intérieur Herbert Reul lors d'une visite sur les lieux durant la nuit.
«Il s'agissait d'une attaque très ciblée au niveau du cou» des victimes, a constaté le chef de la police locale Thorsten Fleiss après l'analyse de premières images. Les enquêteurs ont indiqué disposer d'une vidéo de l'assaut.
Des milliers de spectateurs étaient rassemblés devant une scène montée dans le centre de Solingen, ville de quelque 160 000 habitants, pour le lancement de plusieurs jours de festivités.
La police a appelé à la prudence sur les motivations et la description physique de l'assaillant.
De nombreux témoignages ont été apportés à la police depuis vendredi soir avec des «descriptions qui diffèrent en partie les unes des autres», ne permettant pas à ce stade de dresser un portrait-robot du suspect.
Les enquêteurs, à la recherche de l'arme du meurtrier, ont également saisi plusieurs couteaux autour du lieu du crime.
«Le coupable doit être arrêté rapidement et puni avec toute la rigueur de la loi», a exhorté le chancelier allemand Olaf Scholz, qui s'est dit «bouleversé», sur le réseau X.
La coalition du social-démocrate Olaf Scholz affronte dans une semaine des élections régionales clés dans l'est du pays où la formation d'extrême-droite AfD devance très largement les partis au gouvernement dans les sondages.
«L'acte horrible de Solingen me bouleverse, il bouleverse notre pays», a déclaré le chef de l'État Frank-Walter Steinmeier.
L'événement devait célébrer le 650e anniversaire de cette ville du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et sa diversité culturelle. Les festivités, initialement prévues jusqu'à dimanche, sont annulées.
«Nous sommes tous en état de choc, d'horreur et de grande tristesse», a écrit le maire de cette commune du bassin de la Ruhr, Tim-Oliver Kurzbach.
Flaques de sang
Un témoin a affirmé au quotidien local «Solinger Tageblatt» s'être trouvé à quelques mètres de l'attaque, non loin de la scène, «comprenant à l'expression du visage de la chanteuse que quelque chose n'allait pas».
«Et puis, à un mètre de moi, une personne est tombée», raconte cet homme, Lars Breitzke. En se retournant, il a vu des personnes allongées sur le sol et plusieurs flaques de sang.
Les autorités allemandes sont sur le qui-vive ces dernières années face à une double menace terroriste, le jihadisme et l'extrémisme de droite.
En août, la ministre de l'Intérieur avait annoncé vouloir bannir les couteaux de plus de 6 centimètres de l'espace public, certains membres de la coalition gouvernementale demandant même une interdiction totale, face à la recrudescence d'attaques à l'arme blanche.
L'attaque jihadiste la plus meurtrière commise sur le sol allemand remonte à décembre 2016 : un attentat au camion-bélier revendiqué par le groupe État islamique avait fait 12 morts, sur un marché de Noël, en plein centre de Berlin.
Une autre menace pèse sur le pays, incarnée par l'extrême droite, après plusieurs attaques meurtrières ces dernières années visant des lieux communautaires ou religieux.
Avec AFP
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