©Des pompiers luttent contre un incendie sur l'autoroute SP-215 à Sao Carlos, dans l'État de Sao Paulo, au Brésil, le 24 août 2024. Les incendies de forêt dans le sud-est du Brésil ont entraîné la déclaration d'une alerte maximale le 23 août dans une trentaine de villes de l'État de Sao Paulo, où le feu a bloqué des routes et la fumée a atteint la capitale Sao Paulo, selon les autorités locales.
Le Brésil lutte contre une vague d'incendies qui a conduit à l'état d'urgence dans 45 villes de l'État de Sao Paulo. La ministre de l'Environnement a annoncé l'ouverture d'enquêtes, tandis que le président Lula da Silva pointe le changement climatique comme facteur aggravant.
Le Brésil est «en guerre contre les incendies et la criminalité», a affirmé dimanche la ministre de l'Environnement Marina Silva, alors que l'état d'urgence a été décrété dans 45 villes de l'État de Sao Paulo (sud-est).
À l'issue d'une réunion de crise avec le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, la ministre a annoncé que des enquêtes avaient été ouvertes par la police fédérale pour se pencher sur les causes des feux de brousse qui ont touché la région ces derniers jours.
«La police va mener l'enquête et le gouvernement va travailler avec tous les États pour combattre les incendies», a déclaré plus tard Lula sur le réseau social X.
Le gouverneur de Sao Paulo, Tarcisio de Freitas, qui a décrété l'état d'urgence dans 45 communes, a annoncé dimanche que deux personnes soupçonnées d'avoir déclenché des incendies criminels avaient été arrêtées.
L'une des zones les plus touchées est celle de Ribeirao Preto, ville de plus de 700.000 habitants située à environ 300 km de Sao Paulo, au cœur d'une importante zone agricole.
«Apocalyptique»
Dans un lotissement huppé, des habitants ont dû quitter leurs domiciles à l'approche des flammes, selon le site d'informations G1.
Plusieurs vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent Ribeirao Preto plongée dans l'obscurité samedi dès la fin d'après-midi, avec une épaisse couche de fumée et de fortes rafales de vent.
«C'est apocalyptique. Beaucoup de vent, beaucoup de fumée, on ne voit plus la ville. Et il est 17H00», dit l'auteur d'une des vidéos, muni d'un masque de protection pour sortir de chez lui et plissant les yeux à cause de la fumée.
Deux employés d'une usine sont décédés vendredi à Urupes, dans le nord de l'État, alors qu'ils luttaient contre un incendie.
Des vols ont été annulés et des routes ont été coupées en raison des incendies, qui ont également détruit des cultures et tué du bétail.
Selon la mairie de Santo Antônio do Aracanguá, une quarantaine de bovins sont morts carbonisés dans une ferme.
Le gouverneur Tarcisio de Freitas a déclaré que 10 millions de reais (environ 1,63 million d'euros) seraient alloués pour aider les agriculteurs qui ont perdu leurs récoltes ou leur bétail.
Un KC-390 d'Embraer, appareil de transport de troupes de l'armée de l'air brésilienne reconverti en bombardier d'eau d'une capacité de 12.000 litres, est arrivé à Ribeirao Preto dans la nuit de samedi à dimanche.
Mais selon la ministre Marina Silva, il n'a pas encore pu opérer, en raison de la quantité de fumée. «Cela donne une idée de l'ampleur du problème», a-t-elle déploré.
L'Amazonie brûle
Des nuages de fumée sont visibles dimanche dans plusieurs villes d'autres régions, y compris la capitale Brasilia (centre-ouest).
D'après les données recueillies par les satellites de l'Institut national de recherches spatiales (Inpe), l'État de Sao Paulo vit son pire mois d'août pour les incendies depuis le début des relevés, en 1998, avec 3.480 foyers identifiés. C'est plus du double du total de l'année dernière.
Le gouvernement Lula associe la situation au changement climatique. «On ne peut plus continuer à nier la crise climatique. Il faut combattre les changements climatiques avec intelligence, des investissements et des financements, y compris de pays riches qui ont déjà dévasté leurs forêts. Le Sud global ne peut pas payer seul la note», a affirmé le président brésilien dimanche sur X.
La propagation des incendies est favorisée par une période de sécheresse exceptionnelle, dans l'État de Sao Paulo, mais aussi en Amazonie (nord), où les feux de forêt font rage.
Plus de 48.674 départs de feu ont été détectés depuis début 2024 dans la région qui abrite la plus grande forêt tropicale de la planète, une hausse de 76% par rapport à la même période de l'année dernière.
Par Carlos Fabal, avec Louis GENOT, AFP
Le Brésil est «en guerre contre les incendies et la criminalité», a affirmé dimanche la ministre de l'Environnement Marina Silva, alors que l'état d'urgence a été décrété dans 45 villes de l'État de Sao Paulo (sud-est).
À l'issue d'une réunion de crise avec le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, la ministre a annoncé que des enquêtes avaient été ouvertes par la police fédérale pour se pencher sur les causes des feux de brousse qui ont touché la région ces derniers jours.
«La police va mener l'enquête et le gouvernement va travailler avec tous les États pour combattre les incendies», a déclaré plus tard Lula sur le réseau social X.
Le gouverneur de Sao Paulo, Tarcisio de Freitas, qui a décrété l'état d'urgence dans 45 communes, a annoncé dimanche que deux personnes soupçonnées d'avoir déclenché des incendies criminels avaient été arrêtées.
L'une des zones les plus touchées est celle de Ribeirao Preto, ville de plus de 700.000 habitants située à environ 300 km de Sao Paulo, au cœur d'une importante zone agricole.
«Apocalyptique»
Dans un lotissement huppé, des habitants ont dû quitter leurs domiciles à l'approche des flammes, selon le site d'informations G1.
Plusieurs vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent Ribeirao Preto plongée dans l'obscurité samedi dès la fin d'après-midi, avec une épaisse couche de fumée et de fortes rafales de vent.
«C'est apocalyptique. Beaucoup de vent, beaucoup de fumée, on ne voit plus la ville. Et il est 17H00», dit l'auteur d'une des vidéos, muni d'un masque de protection pour sortir de chez lui et plissant les yeux à cause de la fumée.
Deux employés d'une usine sont décédés vendredi à Urupes, dans le nord de l'État, alors qu'ils luttaient contre un incendie.
Des vols ont été annulés et des routes ont été coupées en raison des incendies, qui ont également détruit des cultures et tué du bétail.
Selon la mairie de Santo Antônio do Aracanguá, une quarantaine de bovins sont morts carbonisés dans une ferme.
Le gouverneur Tarcisio de Freitas a déclaré que 10 millions de reais (environ 1,63 million d'euros) seraient alloués pour aider les agriculteurs qui ont perdu leurs récoltes ou leur bétail.
Un KC-390 d'Embraer, appareil de transport de troupes de l'armée de l'air brésilienne reconverti en bombardier d'eau d'une capacité de 12.000 litres, est arrivé à Ribeirao Preto dans la nuit de samedi à dimanche.
Mais selon la ministre Marina Silva, il n'a pas encore pu opérer, en raison de la quantité de fumée. «Cela donne une idée de l'ampleur du problème», a-t-elle déploré.
L'Amazonie brûle
Des nuages de fumée sont visibles dimanche dans plusieurs villes d'autres régions, y compris la capitale Brasilia (centre-ouest).
D'après les données recueillies par les satellites de l'Institut national de recherches spatiales (Inpe), l'État de Sao Paulo vit son pire mois d'août pour les incendies depuis le début des relevés, en 1998, avec 3.480 foyers identifiés. C'est plus du double du total de l'année dernière.
Le gouvernement Lula associe la situation au changement climatique. «On ne peut plus continuer à nier la crise climatique. Il faut combattre les changements climatiques avec intelligence, des investissements et des financements, y compris de pays riches qui ont déjà dévasté leurs forêts. Le Sud global ne peut pas payer seul la note», a affirmé le président brésilien dimanche sur X.
La propagation des incendies est favorisée par une période de sécheresse exceptionnelle, dans l'État de Sao Paulo, mais aussi en Amazonie (nord), où les feux de forêt font rage.
Plus de 48.674 départs de feu ont été détectés depuis début 2024 dans la région qui abrite la plus grande forêt tropicale de la planète, une hausse de 76% par rapport à la même période de l'année dernière.
Par Carlos Fabal, avec Louis GENOT, AFP
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