©(FRANCK FIFE/AFP)
D'un show tout en musique et en danse, Paris a lancé devant un superbe panorama ses premiers Jeux paralympiques, en prolongeant l'esprit de fête des JO, et en sensibilisant à la cause du handicap.
Tenu secret jusqu'au bout, le dernier porteur de la flamme s'est multiplié par cinq pour allumer la vasque paralympique dans le Jardin des Tuileries. Les porte-drapeaux Nantenin Keita et Alexis Hanquinquant ont été désignés au côté de trois autres grands parasportifs français: le sprinteur Charles-Antoine Kouakou, la nageuse Elodie Lorandi et le pongiste Fabien Lamirault.
Plus tôt, sur la place de la Concorde, le président Emmanuel Macron avait proclamé "ouverts" les Jeux paralympiques, les premiers sur le sol français, devant les athlètes qui prendront part aux compétitions jusqu'au 8 septembre.
Autour d'eux, la grande esplanade s'est transformée au fil de la soirée tantôt en piste de danse, tantôt en tribune pour transmettre des messages autour du handicap, avec des chorégraphies réalisées au pied de l'obélisque.
Une fois la majorité des 4.400 parasportifs installés sur la place, après leur longue parade sur les Champs Élysées, le chanteur né sans bras gauche Lucky Love a donné le ton de la soirée avec une interprétation touchante de son titre "My Ability" ("Ma capacité"). Le président du Cojop Tony Estanguet s'est ensuite adressé aux athlètes.
"Quand le sport va commencer, on ne verra plus des femmes et des hommes avec un handicap, on vous verra vous: on verra des champions", a-t-il lancé, qualifiant à plusieurs reprises les parasportifs de "révolutionnaires", dont les armes sont "le courage et la détermination".
Andrew Parsons, président du Comité international paralympique, l'a rejoint en appelant à la "révolution de l'inclusion", pour des athlètes "pas là pour participer, mais pour concourir, gagner et pulvériser des records".
Intitulé "Paradoxe", le spectacle qui a notamment mis en avant 140 danseurs et 16 performeurs en situation de handicap, avait pour but de montrer les contradictions entre "une société qui se veut inclusive mais reste emplie de préjugés envers les personnes en situation de handicap" selon ses organisateurs.
La scène a accueilli tour à tour les interprétations de l'artiste Christine and The Queens, celle de l'Ensemble Matheus, orchestre ayant pour particularité de travailler au renouvellement de l'interprétation des œuvres, ou encore Sébastien Tellier et sa "Ritournelle".
Du côté du défilé, avec en toile de fond l'arc de triomphe orné des "Agitos", virgules symbolisant le mouvement paralympique, la délégation palestinienne, et celle de l'équipe paralympique des réfugiés ont fait partie des plus acclamées par le public alors que la délégation ukrainienne a aussi reçu beaucoup d'applaudissements. C'était avant que la France ne fasse son entrée sous des ovations.
"On commençait à avoir mal aux pattes d'attendre. D'avoir cette clameur, cette énergie du public, on a tout oublié et profité de l'instant, c'était un regain d'énergie fou. On a hâte de vivre ça en compétition" a déclaré à l'AFP le parajudoka Hélios Latchoumanaya.
"C'est à faire une fois dans une vie", a raconté à l'AFP Mathis, étudiant sur le point d'emménager à Paris, avec son père Michael et qui en a profité pour venir assister au spectacle depuis la partie gratuite en bas des Champs Élysées.
La nuit tombée, Le Britannique John McFall, premier astronaute en situation de handicap, a apporté le drapeau paralympique sur la scène, avant que la pianiste, vocaliste et compositrice Luan Pommier, malvoyante de naissance, n'entonne l'hymne paralympique, au nom d'"Hymne de l'avenir".
Moment attendu de la soirée, les derniers porteurs de la flamme se sont ensuite présentés. Le nageur Florent Manaudou a fait le lien entre JO et "Paras", tandis que des figures internationales du parasport ont été saluées comme l'escrimeuse italienne Bebe Vio, l'ancien champion de tennis-fauteuil Michael Jeremiasz, la paracycliste américaine Oksana Masters ou l'athlète Allemand Markus Rehm qui s'est dirigé vers le Jardin des Tuileries.
Plusieurs champions français, Assia El Hannouni (athlétisme), Christian Lachaud (escrime) et Béatrice Hess (natation) ont ensuite passé le relais aux derniers porteurs: Charles Antoine Kouakou, Elodie Lorandi, Fabien Lamirault, Nantenin Keïta et Alexis Hanquinquant qui ont allumé la vasque.
Cette dernière s'élèvera à nouveau pendant 11 jours de compétition.
Si les nombreuses règles de classification des épreuves et les noms des sportifs restent méconnus du grand public, ces Jeux paralympiques suscitent un intérêt significatif: sur les 2,5 millions de billets mis à la vente en octobre, 2 millions ont trouvé preneurs, grâce notamment à l'effet JO.
Près de 200.000 d'entre eux seront attribués aux écoliers, dans une période marquée par la rentrée le 2 septembre. La rentrée politique, elle, pourrait venir faire de l'ombre.
La couverture de l'événement sera importante, avec notamment 165 chaînes de télévisions qui suivront l'événement, un record.
Les premières médailles seront décernées jeudi, en paranatation, taekwondo, cyclisme et tennis de table. Le tout dans la plupart des grands sites qui, là aussi, avaient participé aux succès des Jeux olympiques.
Avec AFP
Tenu secret jusqu'au bout, le dernier porteur de la flamme s'est multiplié par cinq pour allumer la vasque paralympique dans le Jardin des Tuileries. Les porte-drapeaux Nantenin Keita et Alexis Hanquinquant ont été désignés au côté de trois autres grands parasportifs français: le sprinteur Charles-Antoine Kouakou, la nageuse Elodie Lorandi et le pongiste Fabien Lamirault.
Plus tôt, sur la place de la Concorde, le président Emmanuel Macron avait proclamé "ouverts" les Jeux paralympiques, les premiers sur le sol français, devant les athlètes qui prendront part aux compétitions jusqu'au 8 septembre.
Autour d'eux, la grande esplanade s'est transformée au fil de la soirée tantôt en piste de danse, tantôt en tribune pour transmettre des messages autour du handicap, avec des chorégraphies réalisées au pied de l'obélisque.
Une fois la majorité des 4.400 parasportifs installés sur la place, après leur longue parade sur les Champs Élysées, le chanteur né sans bras gauche Lucky Love a donné le ton de la soirée avec une interprétation touchante de son titre "My Ability" ("Ma capacité"). Le président du Cojop Tony Estanguet s'est ensuite adressé aux athlètes.
"Quand le sport va commencer, on ne verra plus des femmes et des hommes avec un handicap, on vous verra vous: on verra des champions", a-t-il lancé, qualifiant à plusieurs reprises les parasportifs de "révolutionnaires", dont les armes sont "le courage et la détermination".
Andrew Parsons, président du Comité international paralympique, l'a rejoint en appelant à la "révolution de l'inclusion", pour des athlètes "pas là pour participer, mais pour concourir, gagner et pulvériser des records".
Intitulé "Paradoxe", le spectacle qui a notamment mis en avant 140 danseurs et 16 performeurs en situation de handicap, avait pour but de montrer les contradictions entre "une société qui se veut inclusive mais reste emplie de préjugés envers les personnes en situation de handicap" selon ses organisateurs.
La scène a accueilli tour à tour les interprétations de l'artiste Christine and The Queens, celle de l'Ensemble Matheus, orchestre ayant pour particularité de travailler au renouvellement de l'interprétation des œuvres, ou encore Sébastien Tellier et sa "Ritournelle".
Du côté du défilé, avec en toile de fond l'arc de triomphe orné des "Agitos", virgules symbolisant le mouvement paralympique, la délégation palestinienne, et celle de l'équipe paralympique des réfugiés ont fait partie des plus acclamées par le public alors que la délégation ukrainienne a aussi reçu beaucoup d'applaudissements. C'était avant que la France ne fasse son entrée sous des ovations.
"On commençait à avoir mal aux pattes d'attendre. D'avoir cette clameur, cette énergie du public, on a tout oublié et profité de l'instant, c'était un regain d'énergie fou. On a hâte de vivre ça en compétition" a déclaré à l'AFP le parajudoka Hélios Latchoumanaya.
"C'est à faire une fois dans une vie", a raconté à l'AFP Mathis, étudiant sur le point d'emménager à Paris, avec son père Michael et qui en a profité pour venir assister au spectacle depuis la partie gratuite en bas des Champs Élysées.
La nuit tombée, Le Britannique John McFall, premier astronaute en situation de handicap, a apporté le drapeau paralympique sur la scène, avant que la pianiste, vocaliste et compositrice Luan Pommier, malvoyante de naissance, n'entonne l'hymne paralympique, au nom d'"Hymne de l'avenir".
Moment attendu de la soirée, les derniers porteurs de la flamme se sont ensuite présentés. Le nageur Florent Manaudou a fait le lien entre JO et "Paras", tandis que des figures internationales du parasport ont été saluées comme l'escrimeuse italienne Bebe Vio, l'ancien champion de tennis-fauteuil Michael Jeremiasz, la paracycliste américaine Oksana Masters ou l'athlète Allemand Markus Rehm qui s'est dirigé vers le Jardin des Tuileries.
Plusieurs champions français, Assia El Hannouni (athlétisme), Christian Lachaud (escrime) et Béatrice Hess (natation) ont ensuite passé le relais aux derniers porteurs: Charles Antoine Kouakou, Elodie Lorandi, Fabien Lamirault, Nantenin Keïta et Alexis Hanquinquant qui ont allumé la vasque.
Cette dernière s'élèvera à nouveau pendant 11 jours de compétition.
Si les nombreuses règles de classification des épreuves et les noms des sportifs restent méconnus du grand public, ces Jeux paralympiques suscitent un intérêt significatif: sur les 2,5 millions de billets mis à la vente en octobre, 2 millions ont trouvé preneurs, grâce notamment à l'effet JO.
Près de 200.000 d'entre eux seront attribués aux écoliers, dans une période marquée par la rentrée le 2 septembre. La rentrée politique, elle, pourrait venir faire de l'ombre.
La couverture de l'événement sera importante, avec notamment 165 chaînes de télévisions qui suivront l'événement, un record.
Les premières médailles seront décernées jeudi, en paranatation, taekwondo, cyclisme et tennis de table. Le tout dans la plupart des grands sites qui, là aussi, avaient participé aux succès des Jeux olympiques.
Avec AFP
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