©Cette photo diffusée par l'agence nucléaire russe Rosatom le 27 août 2024 montre le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi (à droite), lors d'une visite à la centrale nucléaire de Koursk. (Photo by Handout / RUSSIAN STATE NUCLEAR AGENCY ROSATOM / AFP)
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, espère pouvoir se rendre bientôt en Iran pour rencontrer le président récemment élu, Massoud Pezeshkian, sur fond d'expansion du programme nucléaire, selon un rapport consulté jeudi par l'AFP.
Après des années de détérioration des relations avec Téhéran, M. Grossi exprime «le souhait d'une visite prochaine en Iran afin d'établir un dialogue fluide et constructif menant à des résultats concrets».
Dans ce document confidentiel préparé en amont d'une réunion du Conseil des gouverneurs qui s'ouvrira le 9 septembre à Vienne, siège de l'instance onusienne, M. Grossi déplore une nouvelle fois un manque de coopération de l'Iran.
Il s'était déjà rendu sur place début mai, en plein regain d'inquiétude sur les intentions de la République islamique, dans un contexte géopolitique tendu.
Mais la mort du dirigeant Ebrahim Raïssi a mis en suspens les discussions amorcées.
Depuis, le programme nucléaire iranien a continué de monter en puissance, même si Téhéran nie vouloir se doter de la bombe.
Les réserves de matière enrichie à 60%, proche des 90% nécessaires pour élaborer une arme atomique, se situaient au 17 août à 164,7 kg (contre 142,1 kilos en mai), détaille un second rapport de l'AIEA. Soit suffisamment pour produire plus de trois bombes, d'après la définition de l'instance onusienne.
Les stocks enrichis à 20% ont aussi nettement progressé, passant à 813,9 kgs (contre 751,3 kg trois mois auparavant).
La République islamique s'est désormais clairement affranchie des engagements pris dans le cadre de l'accord international de 2015, conclu avec les États-Unis, la Chine, la Russie, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni.
Ce pacte, connu sous l'acronyme JCPOA, était censé encadrer ses activités atomiques en échange d'une levée des sanctions internationales.
Mais il a volé en éclats après le retrait américain décidé en 2018 par le président d'alors, Donald Trump. Des tractations menées à Vienne pour le ranimer ont échoué à l'été 2022.
Outre l'expansion de ses activités nucléaires, l'Iran a fortement réduit les inspections des sites par l'AIEA, des caméras de surveillance ont été débranchées et l'accréditation d'un groupe d'experts a été retirée.
Autant d'éléments qui «nuisent» à la capacité de l'Agence à garantir la «nature pacifique» du programme, rappelle le rapport.
Cette situation a valu à Téhéran l'adoption d'une résolution critique lors du dernier Conseil des gouverneurs, début juin, d'une portée symbolique à ce stade.
Avec AFP
Après des années de détérioration des relations avec Téhéran, M. Grossi exprime «le souhait d'une visite prochaine en Iran afin d'établir un dialogue fluide et constructif menant à des résultats concrets».
Dans ce document confidentiel préparé en amont d'une réunion du Conseil des gouverneurs qui s'ouvrira le 9 septembre à Vienne, siège de l'instance onusienne, M. Grossi déplore une nouvelle fois un manque de coopération de l'Iran.
Il s'était déjà rendu sur place début mai, en plein regain d'inquiétude sur les intentions de la République islamique, dans un contexte géopolitique tendu.
Mais la mort du dirigeant Ebrahim Raïssi a mis en suspens les discussions amorcées.
Depuis, le programme nucléaire iranien a continué de monter en puissance, même si Téhéran nie vouloir se doter de la bombe.
Progression des stocks
Les réserves de matière enrichie à 60%, proche des 90% nécessaires pour élaborer une arme atomique, se situaient au 17 août à 164,7 kg (contre 142,1 kilos en mai), détaille un second rapport de l'AIEA. Soit suffisamment pour produire plus de trois bombes, d'après la définition de l'instance onusienne.
Les stocks enrichis à 20% ont aussi nettement progressé, passant à 813,9 kgs (contre 751,3 kg trois mois auparavant).
La République islamique s'est désormais clairement affranchie des engagements pris dans le cadre de l'accord international de 2015, conclu avec les États-Unis, la Chine, la Russie, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni.
Ce pacte, connu sous l'acronyme JCPOA, était censé encadrer ses activités atomiques en échange d'une levée des sanctions internationales.
Mais il a volé en éclats après le retrait américain décidé en 2018 par le président d'alors, Donald Trump. Des tractations menées à Vienne pour le ranimer ont échoué à l'été 2022.
Outre l'expansion de ses activités nucléaires, l'Iran a fortement réduit les inspections des sites par l'AIEA, des caméras de surveillance ont été débranchées et l'accréditation d'un groupe d'experts a été retirée.
Autant d'éléments qui «nuisent» à la capacité de l'Agence à garantir la «nature pacifique» du programme, rappelle le rapport.
Cette situation a valu à Téhéran l'adoption d'une résolution critique lors du dernier Conseil des gouverneurs, début juin, d'une portée symbolique à ce stade.
Avec AFP
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