Ghada Zoghbi présente «Wild Mindscapes» à la galerie Janine Rubeiz
L’artiste libanaise Ghada Zoghbi s’apprête à dévoiler sa troisième exposition en solo, Wild Mindscapes, à la galerie Janine Rubeiz à Beyrouth, du 4 au 28 septembre 2024. Cette série de peintures, initiée lors de séances de croquis de paysages des montagnes et vallées libanaises, met en lumière la fascination de Zoghbi pour les formations de roches et de pierres.

Dans les propres mots de l’artiste: «Vieille comme la Terre, ou au cœur de sa genèse, tirée de la Nature ou façonnée par les hommes, enracinée dans le sol, jetée ou brisée, une pierre a plus de vie en elle qu’on ne le croit. Elle raconte des histoires de création, de lieux, l’histoire de ceux qui l’ont connue, qui s’y sont réfugiés ou qui ont tenté de l’utiliser.»

«Cette série de peintures a commencé alors que je croquais des paysages des montagnes et vallées libanaises. J’ai trouvé une fascination pour les formations de roches et de pierres que je rencontrais. J’ai pris plaisir à envisager et à façonner diverses formations de pierres pour les illustrer dans mes représentations visuelles. Essentiellement, je me tournais de nouveau vers la pierre pour m’inspirer, chaque œuvre conduisant naturellement à la suivante et soulevant une chaîne de questions dans mon esprit: d’où proviennent ces scènes imaginées? Est-ce vraiment de l’imagination, ou pourrait-il s’agir d’une mémoire transmise à travers les générations, ravivée dans mon esprit? Pourrait-il s’agir des souvenirs de grand-mères qui ont autrefois habité ce même paysage et touché les mêmes pierres? De combien d’histoires ces roches ont-elles été témoins, et combien de mes ancêtres les ont-ils rencontrées? Si ces roches peuvent évoquer des souvenirs, quelles pierres porteront mon récit à mes petits-enfants, et quelles histoires raconteront-elles?»

Née à Chmestar en 1980, Ghada Zoghbi a déménagé à Beyrouth à l’âge de 18 ans pour s’inscrire à l’école normale des enseignants d’art. En 2010, elle a obtenu un diplôme en Beaux-Arts de l’Université libanaise. Sa première exposition individuelle, Regimes of the Personal (2016), a eu lieu à la Galerie Artspace, Beyrouth, où elle a présenté 13 peintures à l’huile, chacune racontant l’histoire personnelle d’une personne, choisie au hasard dans sa communauté locale, à travers les images de leurs placards, se questionnant ainsi sur la relation entre le personnel et le commun.

En 2021, Zoghbi a présenté sa deuxième exposition individuelle, Pretty Abandoned, qui a rencontré un grand succès à la galerie Janine Rubeiz. Dans cette série, elle a poursuivi son exploration de la connexion entre les êtres humains et leur environnement.


Zoghbi a participé à plusieurs expositions collectives et foires d’art au Liban et à l’étranger, notamment à Londres, en Jordanie, au Qatar, en Égypte, en Algérie, aux Émirats arabes unis et en France. Ses expositions collectives incluent 30 Years of Color (2023), Celebrating Painting (2022), Beirut 2020 et October 17, 2019 (2020) à la galerie Janine Rubeiz, ainsi que Beirut Year Zero (2020) à Arthaus Beirut.

Ses peintures ont été acquises par plusieurs collectionneurs privés et font partie de la collection permanente du Musée Sursock. Le travail de Zoghbi est régulièrement exposé à la galerie Janine Rubeiz, qui la représente à Beyrouth.

Zoghbi insiste sur le fait de ne pas avoir d’affiliations politiques ou religieuses et refuse d’adhérer aux frontières tracées et créées par le pouvoir. Professeure d’art pendant 21 ans, elle a travaillé pour enrichir l’expérience éducative des jeunes enfants à travers l’art, y compris les enfants des quartiers défavorisés et les élèves réfugiés au Liban, avant de se consacrer à sa pratique personnelle.

Wild Mindscapes promet d’être une exploration captivante de la relation de l’artiste avec le monde naturel et des histoires que les pierres peuvent raconter. L’exposition se tiendra du 4 au 28 septembre 2024 à la galerie Janine Rubeiz à Beyrouth.
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