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- Netanyahou et le Hamas se renvoient la faute de l'échec des négociations sur Gaza
©Un manifestant brandit une pancarte tandis qu'un autre brandit un drapeau national lors d'une manifestation anti-gouvernementale appelant à une action pour assurer la libération des otages israéliens détenus depuis les attaques du 7 octobre par des militants palestiniens dans la bande de Gaza, devant le ministère israélien de la Défense à Tel Aviv le 4 septembre 2024. (Photo Jack GUEZ / AFP)
Le Hamas a accusé jeudi Benjamin Netanyahou d'essayer de «faire échouer» un accord de trêve à Gaza, après que le Premier ministre israélien a déclaré que le groupe militant palestinien avait «tout rejeté» dans les négociations.
Le Hamas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou se rejettent la responsabilité de l'échec des négociations sur une trêve dans la bande de Gaza, où une campagne antipolio a déjà permis la vaccination de près de 200.000 enfants, selon l'OMS.
Depuis l'annonce de la découverte, dimanche, des corps de six otages par l'armée israélienne, M. Netanyahou est soumis à une forte pression afin de parvenir à un accord pour la libération des otages encore retenus, en échange d'une trêve des combats, qui permettrait d'aller vers un cessez-le-feu permanent après bientôt onze mois de guerre.
«Nous essayons de trouver des terrains sur lesquels commencer les négociations [mais] ils (le Hamas) refusent [et disent] qu'il n'y a rien à discuter», a dénoncé Benjamin Netanyahou, mercredi, lors d'une conférence de presse.
Le mouvement islamiste palestinien insiste sur l'application, en l'état, d'un plan annoncé le 31 mai par le président américain Joe Biden, qu'il avait accepté.
«Nous n'avons pas besoin de nouvelles propositions», a écrit le Hamas sur Telegram jeudi, ajoutant que M. Netanyahou «utilise les négociations pour prolonger l'agression contre (le) peuple» palestinien.
Le Premier ministre israélien souhaite qu'Israël conserve le contrôle du couloir de Philadelphie, une zone tampon à la frontière entre la bande de Gaza et l'Égypte, aussi longtemps qu'il le juge nécessaire, pour empêcher le Hamas de faire entrer des armes dans le territoire palestinien ou d'exfiltrer vers l'Égypte des otages ou certains de ses combattants à travers des tunnels.
Le Hamas demande un retrait israélien total de la zone. L'insistance de M. Netanyahou à vouloir contrôler le couloir de Philadelphie «vise à empêcher l'obtention d'un accord», d'après le Hamas.
À Washington, le porte-parole du département d'État, Matthew Miller, a appelé chaque partie à faire les concessions nécessaires.
Points d'achoppement
Selon M. Netanyahou, le couloir de Philadelphie est loin d'être le seul point d'achoppement.
La question du nombre de prisonniers palestiniens détenus par Israël devant être relâchés en échange de chaque otage libéré, ou d'un éventuel veto israélien à la libération de certains de ces détenus font partie de tout ce qui «n'a pas été résolu», soutient-il.
Le Qatar, médiateur clé dans les négociations, a jugé mardi que l'approche israélienne cherchait à «falsifier les faits», soulignant qu'un tel procédé «conduira en fin de compte à l'arrêt des efforts de paix».
L'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre, a entraîné dans son sillage la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.
Les représailles israéliennes, qui ont dévasté Gaza, y ont fait au moins 40.861 morts, selon le ministère de la Santé de l'enclave, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants tués. Selon l'ONU, la majorité des morts sont des femmes et des enfants.
«Destruction injustifiée»
Une frappe nocturne israélienne a tué quatre personnes abritées dans des tentes près de l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa, à Deir al-Balah (centre), a indiqué jeudi matin à l'AFP une source médicale.
L'armée israélienne a affirmé avoir ciblé «un centre de commandement» utilisé par le Hamas et des militants du Jihad islamique à Deir al-Balah.
Plus au sud, dans la zone d'Al-Mawasi, un missile a fait un mort et plusieurs blessés, a rapporté le Croissant-Rouge palestinien.
D'après un rapport d'Amnesty international consulté jeudi par l'AFP, sur une bande large de 1 à 1,8 km le long de la frontière de l'enclave palestinienne avec Israël, plus de 90% des bâtiments semblent avoir été «détruits ou gravement endommagés» par l'armée israélienne afin d'y créer une zone tampon.
L'ONG de défense des droits humains appelle à une enquête internationale pour «crimes de guerre», dénonçant «une campagne de destruction injustifiée».
«Malgré les mauvaises conditions» à Gaza, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé mercredi avoir pu administrer une première dose de vaccination antipolio à quelque 187.000 enfants dans le centre du territoire.
Après la découverte du premier cas de polio à Gaza en 25 ans, une campagne à grande échelle a débuté dimanche, après de premières vaccinations samedi, à la faveur de «pauses humanitaires» dans les combats.
L'OMS doit commencer jeudi à vacciner dans le sud du territoire, où elle estime devoir toucher 340.000 enfants en quatre jours. Entre le 9 et le 11 septembre, l'organisation passera dans le nord de Gaza.
Avec AFP
Le Hamas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou se rejettent la responsabilité de l'échec des négociations sur une trêve dans la bande de Gaza, où une campagne antipolio a déjà permis la vaccination de près de 200.000 enfants, selon l'OMS.
Depuis l'annonce de la découverte, dimanche, des corps de six otages par l'armée israélienne, M. Netanyahou est soumis à une forte pression afin de parvenir à un accord pour la libération des otages encore retenus, en échange d'une trêve des combats, qui permettrait d'aller vers un cessez-le-feu permanent après bientôt onze mois de guerre.
«Nous essayons de trouver des terrains sur lesquels commencer les négociations [mais] ils (le Hamas) refusent [et disent] qu'il n'y a rien à discuter», a dénoncé Benjamin Netanyahou, mercredi, lors d'une conférence de presse.
Le mouvement islamiste palestinien insiste sur l'application, en l'état, d'un plan annoncé le 31 mai par le président américain Joe Biden, qu'il avait accepté.
«Nous n'avons pas besoin de nouvelles propositions», a écrit le Hamas sur Telegram jeudi, ajoutant que M. Netanyahou «utilise les négociations pour prolonger l'agression contre (le) peuple» palestinien.
Le Premier ministre israélien souhaite qu'Israël conserve le contrôle du couloir de Philadelphie, une zone tampon à la frontière entre la bande de Gaza et l'Égypte, aussi longtemps qu'il le juge nécessaire, pour empêcher le Hamas de faire entrer des armes dans le territoire palestinien ou d'exfiltrer vers l'Égypte des otages ou certains de ses combattants à travers des tunnels.
Le Hamas demande un retrait israélien total de la zone. L'insistance de M. Netanyahou à vouloir contrôler le couloir de Philadelphie «vise à empêcher l'obtention d'un accord», d'après le Hamas.
À Washington, le porte-parole du département d'État, Matthew Miller, a appelé chaque partie à faire les concessions nécessaires.
Points d'achoppement
Selon M. Netanyahou, le couloir de Philadelphie est loin d'être le seul point d'achoppement.
La question du nombre de prisonniers palestiniens détenus par Israël devant être relâchés en échange de chaque otage libéré, ou d'un éventuel veto israélien à la libération de certains de ces détenus font partie de tout ce qui «n'a pas été résolu», soutient-il.
Le Qatar, médiateur clé dans les négociations, a jugé mardi que l'approche israélienne cherchait à «falsifier les faits», soulignant qu'un tel procédé «conduira en fin de compte à l'arrêt des efforts de paix».
L'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre, a entraîné dans son sillage la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.
Les représailles israéliennes, qui ont dévasté Gaza, y ont fait au moins 40.861 morts, selon le ministère de la Santé de l'enclave, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants tués. Selon l'ONU, la majorité des morts sont des femmes et des enfants.
«Destruction injustifiée»
Une frappe nocturne israélienne a tué quatre personnes abritées dans des tentes près de l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa, à Deir al-Balah (centre), a indiqué jeudi matin à l'AFP une source médicale.
L'armée israélienne a affirmé avoir ciblé «un centre de commandement» utilisé par le Hamas et des militants du Jihad islamique à Deir al-Balah.
Plus au sud, dans la zone d'Al-Mawasi, un missile a fait un mort et plusieurs blessés, a rapporté le Croissant-Rouge palestinien.
D'après un rapport d'Amnesty international consulté jeudi par l'AFP, sur une bande large de 1 à 1,8 km le long de la frontière de l'enclave palestinienne avec Israël, plus de 90% des bâtiments semblent avoir été «détruits ou gravement endommagés» par l'armée israélienne afin d'y créer une zone tampon.
L'ONG de défense des droits humains appelle à une enquête internationale pour «crimes de guerre», dénonçant «une campagne de destruction injustifiée».
«Malgré les mauvaises conditions» à Gaza, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé mercredi avoir pu administrer une première dose de vaccination antipolio à quelque 187.000 enfants dans le centre du territoire.
Après la découverte du premier cas de polio à Gaza en 25 ans, une campagne à grande échelle a débuté dimanche, après de premières vaccinations samedi, à la faveur de «pauses humanitaires» dans les combats.
L'OMS doit commencer jeudi à vacciner dans le sud du territoire, où elle estime devoir toucher 340.000 enfants en quatre jours. Entre le 9 et le 11 septembre, l'organisation passera dans le nord de Gaza.
Avec AFP
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