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Le pape François arrive pour diriger la messe au stade Gelora Bung Karno à Jakarta, le 5 septembre 2024. (Photo de Tiziana FABI / AFP)
Le pape a de nouveau appelé au «dialogue» mercredi après-midi lors d’une messe géante dans un stade de 80.000 places, point culminant de la première étape de sa tournée en Asie-Pacifique, après avoir signé le matin un document conjoint avec le grand imam de la mosquée de Jakarta.
Devant des dizaines de milliers de fidèles qui avaient convergé des heures plus tôt vers le stade national Gelora Bung Karno (GBK) et en présence du président Joko Widodo, le pape argentin a encouragé dans son homélie les Indonésiens à «parcourir avec confiance le chemin du dialogue, à garder votre bonté et votre gentillesse…pour être des bâtisseurs d’unité et de paix», à l’avant-dernier jour de sa visite en Indonésie qu’il quittera vendredi pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
«Viva Il Papa!»
«Viva Il Papa !!», «viva Papa Francesco!!», a repris la foule en rythme avec la musique, avant le début de la cérémonie.
Mercredi matin, lors d'une rencontre interreligieuse devant la mosquée Istiqlal, la plus grande d'Asie du Sud-Est, le chef de l'Église catholique et le grand imam Nasaruddin Umar, s’inquiétant de la «déshumanisation» liée à la «généralisation des conflits et de la violence», ont appelé à «prendre des mesures décisives pour préserver l'intégrité de l'environnement naturel et de ses ressources».
Cette rencontre, en présence des représentants des six confessions reconnues officiellement – islam, protestantisme, catholicisme, bouddhisme, hindouisme et confucianisme – constituait l'un des temps forts de la visite de trois jours du pape à Jakarta.
Malgré un rythme effréné, le pontife de 87 ans est apparu souriant et en bonne forme depuis son arrivée mardi: plaisantant volontiers avec les fidèles, il n'a semblé gêné ni par la chaleur humide de Jakarta, ni par les nombreuses sollicitations.
Inaugurée en 1978, la mosquée Istiqlal, qui peut accueillir 250.000 fidèles, est voisine de la cathédrale Sainte-Marie de l'Assomption. Les deux édifices sont reliés par un «tunnel de l'amitié» d'une trentaine de mètres construit en 2020, symbole de fraternité religieuse.
«Aux nombreux signes de menace, aux périodes sombres, opposons le signe de la fraternité», a déclaré le pape devant le tunnel.
«Sauver notre environnement»
Après avoir assisté à la récitation chantée d'un passage du Coran puis à une lecture d'un passage de l'Evangile, le pape a signé la «Déclaration d'Istiqlal» avec les représentants des autres confessions.
Ce document s'ajoute aux démarches entreprises par François pour développer le dialogue avec les autres religions: il s'est rendu à plusieurs reprises dans des pays à majorité musulmane et a signé en 2019 à Abu Dhabi un document sur la fraternité humaine avec le grand imam d’Al-Azhar d'Égypte.
«Nous avons deux grands messages. Le premier c’est que (…) l'humanité est une, il n'y a pas de couleurs. Et le deuxième, comment sauver notre environnement», a déclaré à l’AFP le grand imam de Jakarta, Nasaruddin Umar.
L'immense archipel abrite la plus importante population musulmane au monde (242 millions, soit 87% des habitants), pour quelque huit millions de catholiques (moins de 3%).
En milieu de matinée, François a ensuite rencontré des personnes pauvres soutenues par des associations caritatives au siège de la conférence épiscopale indonésienne.
Après Paul VI en 1970 et Jean-Paul II en 1989, François est le troisième pape à se rendre dans le pays, dont la capitale a mis son image à l'honneur, avec des drapeaux du Vatican et des affiches de bienvenue.
Cette visite s'inscrit dans une tournée marathon dans quatre pays d'Asie du Sud-Est et d'Océanie, initialement prévue en 2020, mais reportée en raison de la pandémie de Covid-19: François qui quittera Jakarta vendredi matin est ensuite attendu en Papouasie-Nouvelle-Guinée, puis au Timor oriental et à Singapour où il achèvera le 13 septembre un périple de 32.000 km.
Ce 45e voyage à l'étranger constitue un défi physique de taille pour le jésuite argentin, qui se déplace en fauteuil roulant, mais apparaît souvent revigoré par les voyages et le contact avec les fidèles.
Clément Melki, avec AFP
Devant des dizaines de milliers de fidèles qui avaient convergé des heures plus tôt vers le stade national Gelora Bung Karno (GBK) et en présence du président Joko Widodo, le pape argentin a encouragé dans son homélie les Indonésiens à «parcourir avec confiance le chemin du dialogue, à garder votre bonté et votre gentillesse…pour être des bâtisseurs d’unité et de paix», à l’avant-dernier jour de sa visite en Indonésie qu’il quittera vendredi pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
«Viva Il Papa!»
«Viva Il Papa !!», «viva Papa Francesco!!», a repris la foule en rythme avec la musique, avant le début de la cérémonie.
Mercredi matin, lors d'une rencontre interreligieuse devant la mosquée Istiqlal, la plus grande d'Asie du Sud-Est, le chef de l'Église catholique et le grand imam Nasaruddin Umar, s’inquiétant de la «déshumanisation» liée à la «généralisation des conflits et de la violence», ont appelé à «prendre des mesures décisives pour préserver l'intégrité de l'environnement naturel et de ses ressources».
Cette rencontre, en présence des représentants des six confessions reconnues officiellement – islam, protestantisme, catholicisme, bouddhisme, hindouisme et confucianisme – constituait l'un des temps forts de la visite de trois jours du pape à Jakarta.
Malgré un rythme effréné, le pontife de 87 ans est apparu souriant et en bonne forme depuis son arrivée mardi: plaisantant volontiers avec les fidèles, il n'a semblé gêné ni par la chaleur humide de Jakarta, ni par les nombreuses sollicitations.
Inaugurée en 1978, la mosquée Istiqlal, qui peut accueillir 250.000 fidèles, est voisine de la cathédrale Sainte-Marie de l'Assomption. Les deux édifices sont reliés par un «tunnel de l'amitié» d'une trentaine de mètres construit en 2020, symbole de fraternité religieuse.
«Aux nombreux signes de menace, aux périodes sombres, opposons le signe de la fraternité», a déclaré le pape devant le tunnel.
«Sauver notre environnement»
Après avoir assisté à la récitation chantée d'un passage du Coran puis à une lecture d'un passage de l'Evangile, le pape a signé la «Déclaration d'Istiqlal» avec les représentants des autres confessions.
Ce document s'ajoute aux démarches entreprises par François pour développer le dialogue avec les autres religions: il s'est rendu à plusieurs reprises dans des pays à majorité musulmane et a signé en 2019 à Abu Dhabi un document sur la fraternité humaine avec le grand imam d’Al-Azhar d'Égypte.
«Nous avons deux grands messages. Le premier c’est que (…) l'humanité est une, il n'y a pas de couleurs. Et le deuxième, comment sauver notre environnement», a déclaré à l’AFP le grand imam de Jakarta, Nasaruddin Umar.
L'immense archipel abrite la plus importante population musulmane au monde (242 millions, soit 87% des habitants), pour quelque huit millions de catholiques (moins de 3%).
En milieu de matinée, François a ensuite rencontré des personnes pauvres soutenues par des associations caritatives au siège de la conférence épiscopale indonésienne.
Après Paul VI en 1970 et Jean-Paul II en 1989, François est le troisième pape à se rendre dans le pays, dont la capitale a mis son image à l'honneur, avec des drapeaux du Vatican et des affiches de bienvenue.
Cette visite s'inscrit dans une tournée marathon dans quatre pays d'Asie du Sud-Est et d'Océanie, initialement prévue en 2020, mais reportée en raison de la pandémie de Covid-19: François qui quittera Jakarta vendredi matin est ensuite attendu en Papouasie-Nouvelle-Guinée, puis au Timor oriental et à Singapour où il achèvera le 13 septembre un périple de 32.000 km.
Ce 45e voyage à l'étranger constitue un défi physique de taille pour le jésuite argentin, qui se déplace en fauteuil roulant, mais apparaît souvent revigoré par les voyages et le contact avec les fidèles.
Clément Melki, avec AFP
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