Le Conseil des ministres se réunit, mardi, au Sérail pour examiner un ordre du jour exhaustif comprenant plusieurs points importants, en plus d'une présentation par le ministre sortant des Finances, Youssef Khalil du projet de budget général pour 2025.
Toutefois, cette session risque d'être perturbée par la mobilisation des militaires à la retraite, qui exigent une revalorisation de leur solde d'au moins 40% par rapport à leur rémunération avant la crise financière. Ces revendications visent à défendre leurs moyens de subsistance ainsi que les droits du personnel militaire en service actif et à la retraite.
En effet, le comité des militaires à la retraite a adressé une lettre aux ministres les enjoignant de ne plus participer aux sessions du cabinet, tant que la question de la revalorisation de leur solde ne sera pas inscrite à l'ordre du jour.
En substance, les militaires à la retraite, ont rappelé que, selon le procès-verbal de la séance du Conseil des ministres du 28 février 2024, le gouvernement «Ensemble pour sauver» avait décidé de confier au Conseil de la fonction publique, dans un délai de trois mois, la préparation d’un plan de réforme des traitements et des salaires.
Dans leur lettre, ces derniers ajoutent qu’«après avoir examiné l'ordre du jour des deux sessions du Conseil des ministres prévues pour le mardi 10 septembre 2024, ainsi que le projet de loi de finances pour l'année 2025, il a été constaté qu’aucune mention n’était faite, ni dans l'ordre du jour ni dans les crédits budgétaires et les articles du projet de budget, concernant le plan de correction des salaires et des traitements».
Ainsi, le collectif des militaires à la retraite réclame aux ministres les actions suivantes avant de reprendre leur participation aux sessions du Conseil des ministres:
- La publication d'un ordre du jour par la présidence du Conseil des ministres qui comporte dans son premier point la révision des salaires, des traitements et des pensions.
- La diffusion préalable du plan de réforme des salaires 48 heures avant la date de toute session du Conseil des ministres à venir, permettant ainsi une prise de connaissance préalable et une réaction appropriée.
- L'engagement à reconnaître les revendications des militaires à la retraite comme exposées dans la présentation de la plateforme juridique, jointe en annexe.
En réponse à ces menaces de perturber la session de demain, le bureau de presse du Premier ministre sortant, Najib Mikati, a publié un communiqué soulignant que Mikati a demandé que le Conseil des ministres commence demain l'examen du projet de loi de finances pour 2025. Il a exprimé sa surprise face à l’anticipation des actions des militaires à la retraite, qui ont appelé à des manifestations, bloqué des routes et menacé d’empêcher les ministres d’accéder au Grand Sérail pour la réunion. Mikati s’étonne également de cet appel à l’escalade avant même le début des discussions sur le budget, incluant les droits des travailleurs du secteur public, qu'ils soient civils ou militaires, en activité ou à la retraite. En attendant l’approbation du budget par la Chambre des représentants, le gouvernement met en place des mesures temporaires pour offrir une assistance sociale aux travailleurs du secteur public, une mesure déjà appliquée aux militaires actifs et retraités.
Par ailleurs, M. Mikati, soucieux de la liberté d'opinion et d'expression, considère que les militaires à la retraite ont le droit d'exprimer leur opinion, mais pas au détriment du droit des autres à se déplacer et à travailler, et ne doit pas nuire au fonctionnement du Conseil des ministres et aux déplacements des ministres.
En conséquence, le Premier ministre sortant a ordonné à l’armée et aux forces de sécurité de prendre les mesures nécessaires pour garantir le bon fonctionnement de l'ordre public, tout en veillant à respecter la liberté d'expression et le droit de protester de manière démocratique.
La réponse du berger à la bergère
Par la suite, le comité des militaires à la retraite a exprimé sa surprise face au communiqué publié par le bureau de presse du Premier ministre sortant, Najib Mikati, soulignant que ce dernier a omis de mentionner que le gouvernement s'était donné un délai de 3 mois pour mettre en place un plan de correction des salaires et des traitements, et qu'après plus de 6 mois de tergiversations, le gouvernement n'a inclus aucun point pour corriger les salaires et les traitements et encore moins présenté un plan pour ce faire.
Le comité s'est également interrogé, «avec les militaires retraités vivant sous le seuil de pauvreté, sur l’empressement des ministres à participer à la session de demain, sans qu'aucun plan de correction des salaires ne soit prévu. Il s'étonne également que le gouvernement ait publié aujourd'hui un amendement à l'ordre du jour du Conseil des ministres sans y inclure un plan de correction des salaires et des rémunérations».
Dans un communiqué, le comité a déclaré que les dispositions du projet de budget contredisent les affirmations du bureau de presse du Premier ministre. Ils ont appelé les responsables à éviter de dissimuler ou de déformer la vérité, parce que les personnes touchant 220 dollars savent très bien la lutte acharnée qu’elles mènent pour survivre».
À vrai dire, le budget ne prévoit pas d'augmentation des salaires dans le secteur public, mais plutôt des postes liés aux impôts et aux taxes. Le comité exhorte le président du Conseil à annuler la session du Cabinet et à rencontrer le comité représentant les militaires à la retraite pour élaborer une solution appropriée.»
Par ailleurs, le comité a réitéré son appel aux «familles des militaires en service actif, des martyrs et des invalides, ainsi qu’à tous les militaires retraités et citoyens affectés par la politique d'appauvrissement et de dénuement menée par le gouvernement «Ensemble pour sauver», à se mobiliser dès 6 heures du matin pour soutenir le droit des citoyens, des employés et du personnel militaire et civil retraité à vivre dans la dignité».
Routes à éviter
Dans le cadre de leurs actions, les militaires ont annoncé qu'ils bloqueraient les routes demain, mardi, alors que le gouvernement examine le nouveau budget. Les routes seront fermées comme suit :
- Entrée de la CESAO à Beyrouth
- Entrées de la place Riad el-Solh à la place Sérail et de l'Étoile (6 entrées)
- Rue piétonne de la place des Martyrs
- Entrées de la place de l'Étoile depuis la rue Wigan (5 entrées)
- Entrée de la rue Abdelhamid Karami
- Entrée de la rue France vers le Conseil pour le développement et la reconstruction
- Entrée près de Bank Audi
- Entrée vers Beit al-Wasat
- Entrée de la rue Wadi Abou Jamil près de l'église Saint-Élie
- Entrée de Zoukak Marwa
- Entrée de la route partant de l'autoroute Fouad Chéhab vers Zoukak al-Blat
- Entrée du Sérail du côté de Zoukak al-Blat
- Entrée de l'ambassade de Grande-Bretagne
- Entrée de l'ambassade d'Australie
Toutefois, cette session risque d'être perturbée par la mobilisation des militaires à la retraite, qui exigent une revalorisation de leur solde d'au moins 40% par rapport à leur rémunération avant la crise financière. Ces revendications visent à défendre leurs moyens de subsistance ainsi que les droits du personnel militaire en service actif et à la retraite.
En effet, le comité des militaires à la retraite a adressé une lettre aux ministres les enjoignant de ne plus participer aux sessions du cabinet, tant que la question de la revalorisation de leur solde ne sera pas inscrite à l'ordre du jour.
En substance, les militaires à la retraite, ont rappelé que, selon le procès-verbal de la séance du Conseil des ministres du 28 février 2024, le gouvernement «Ensemble pour sauver» avait décidé de confier au Conseil de la fonction publique, dans un délai de trois mois, la préparation d’un plan de réforme des traitements et des salaires.
Dans leur lettre, ces derniers ajoutent qu’«après avoir examiné l'ordre du jour des deux sessions du Conseil des ministres prévues pour le mardi 10 septembre 2024, ainsi que le projet de loi de finances pour l'année 2025, il a été constaté qu’aucune mention n’était faite, ni dans l'ordre du jour ni dans les crédits budgétaires et les articles du projet de budget, concernant le plan de correction des salaires et des traitements».
Ainsi, le collectif des militaires à la retraite réclame aux ministres les actions suivantes avant de reprendre leur participation aux sessions du Conseil des ministres:
- La publication d'un ordre du jour par la présidence du Conseil des ministres qui comporte dans son premier point la révision des salaires, des traitements et des pensions.
- La diffusion préalable du plan de réforme des salaires 48 heures avant la date de toute session du Conseil des ministres à venir, permettant ainsi une prise de connaissance préalable et une réaction appropriée.
- L'engagement à reconnaître les revendications des militaires à la retraite comme exposées dans la présentation de la plateforme juridique, jointe en annexe.
En réponse à ces menaces de perturber la session de demain, le bureau de presse du Premier ministre sortant, Najib Mikati, a publié un communiqué soulignant que Mikati a demandé que le Conseil des ministres commence demain l'examen du projet de loi de finances pour 2025. Il a exprimé sa surprise face à l’anticipation des actions des militaires à la retraite, qui ont appelé à des manifestations, bloqué des routes et menacé d’empêcher les ministres d’accéder au Grand Sérail pour la réunion. Mikati s’étonne également de cet appel à l’escalade avant même le début des discussions sur le budget, incluant les droits des travailleurs du secteur public, qu'ils soient civils ou militaires, en activité ou à la retraite. En attendant l’approbation du budget par la Chambre des représentants, le gouvernement met en place des mesures temporaires pour offrir une assistance sociale aux travailleurs du secteur public, une mesure déjà appliquée aux militaires actifs et retraités.
Par ailleurs, M. Mikati, soucieux de la liberté d'opinion et d'expression, considère que les militaires à la retraite ont le droit d'exprimer leur opinion, mais pas au détriment du droit des autres à se déplacer et à travailler, et ne doit pas nuire au fonctionnement du Conseil des ministres et aux déplacements des ministres.
En conséquence, le Premier ministre sortant a ordonné à l’armée et aux forces de sécurité de prendre les mesures nécessaires pour garantir le bon fonctionnement de l'ordre public, tout en veillant à respecter la liberté d'expression et le droit de protester de manière démocratique.
La réponse du berger à la bergère
Par la suite, le comité des militaires à la retraite a exprimé sa surprise face au communiqué publié par le bureau de presse du Premier ministre sortant, Najib Mikati, soulignant que ce dernier a omis de mentionner que le gouvernement s'était donné un délai de 3 mois pour mettre en place un plan de correction des salaires et des traitements, et qu'après plus de 6 mois de tergiversations, le gouvernement n'a inclus aucun point pour corriger les salaires et les traitements et encore moins présenté un plan pour ce faire.
Le comité s'est également interrogé, «avec les militaires retraités vivant sous le seuil de pauvreté, sur l’empressement des ministres à participer à la session de demain, sans qu'aucun plan de correction des salaires ne soit prévu. Il s'étonne également que le gouvernement ait publié aujourd'hui un amendement à l'ordre du jour du Conseil des ministres sans y inclure un plan de correction des salaires et des rémunérations».
Dans un communiqué, le comité a déclaré que les dispositions du projet de budget contredisent les affirmations du bureau de presse du Premier ministre. Ils ont appelé les responsables à éviter de dissimuler ou de déformer la vérité, parce que les personnes touchant 220 dollars savent très bien la lutte acharnée qu’elles mènent pour survivre».
À vrai dire, le budget ne prévoit pas d'augmentation des salaires dans le secteur public, mais plutôt des postes liés aux impôts et aux taxes. Le comité exhorte le président du Conseil à annuler la session du Cabinet et à rencontrer le comité représentant les militaires à la retraite pour élaborer une solution appropriée.»
Par ailleurs, le comité a réitéré son appel aux «familles des militaires en service actif, des martyrs et des invalides, ainsi qu’à tous les militaires retraités et citoyens affectés par la politique d'appauvrissement et de dénuement menée par le gouvernement «Ensemble pour sauver», à se mobiliser dès 6 heures du matin pour soutenir le droit des citoyens, des employés et du personnel militaire et civil retraité à vivre dans la dignité».
Routes à éviter
Dans le cadre de leurs actions, les militaires ont annoncé qu'ils bloqueraient les routes demain, mardi, alors que le gouvernement examine le nouveau budget. Les routes seront fermées comme suit :
- Entrée de la CESAO à Beyrouth
- Entrées de la place Riad el-Solh à la place Sérail et de l'Étoile (6 entrées)
- Rue piétonne de la place des Martyrs
- Entrées de la place de l'Étoile depuis la rue Wigan (5 entrées)
- Entrée de la rue Abdelhamid Karami
- Entrée de la rue France vers le Conseil pour le développement et la reconstruction
- Entrée près de Bank Audi
- Entrée vers Beit al-Wasat
- Entrée de la rue Wadi Abou Jamil près de l'église Saint-Élie
- Entrée de Zoukak Marwa
- Entrée de la route partant de l'autoroute Fouad Chéhab vers Zoukak al-Blat
- Entrée du Sérail du côté de Zoukak al-Blat
- Entrée de l'ambassade de Grande-Bretagne
- Entrée de l'ambassade d'Australie
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