Sur le dossier des écoliers syriens résidant au Liban de manière illégale, les Forces libanaises (FL) et le Courant patriotique libre (CPL) s’accordent. Samedi, les deux partis ont appelé les établissements scolaires et techniques, privés et publics, à ne pas inscrire des migrants syriens en situation irrégulière pour l’année 2024-2025.
La polémique autour de cette affaire intervient au lendemain de la publication d’une circulaire par le ministère de l’Éducation autorisant les écoles à accueillir les écoliers syriens, y compris ceux en situation irrégulière, c’est-à-dire ne disposant ni d’une carte de séjour légale, ni même d’une carte délivrée par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Les chefs des FL, Samir Geagea et du CPL, Gebran Bassil, ont ainsi appelé le Premier ministre sortant, Najib Mikati, le président de la Chambre, Nabih Berry, et le ministre sortant de l’Éducation, Abbas Halabi, à revenir sur leur décision et annuler la circulaire.
«Cette circulaire viole toutes les lois libanaises ainsi que l’accord conclu entre le Liban et le HCR en 2003», s’est insurgé le chef des FL. «C’est une invitation aux Syriens qui se trouvent illégalement sur le territoire libanais à y demeurer», s’est-il indigné, avant de préciser que «c’est le Liban et ses citoyens qui en paient le prix».
M. Geagea a, dans ce contexte, dénoncé les actions du Hezbollah (sans le nommer) qui «s’impose aux côtés de l’armée libanaise comme force militaire, qui s’approprie les décisions de guerre et de paix au Liban, qui viole la Constitution libanaise, notamment en ce qui concerne l’élection présidentielle, qui considère que les frontières entre le Liban et la Syrie sont inexistantes et qui, aujourd’hui, donne le feu vert aux Syriens en situation illégale d’avoir accès au système éducatif libanais». Et de marteler, «Nous résisterons jusqu’au bout pour préserver la patrie et les frontières internationales du pays».
De son côté, le chef du CPL s’est dit «surpris» de la décision du Conseil des ministres et de la circulaire émanant du ministère de l’Éducation, considérant qu’il s’agit d’une «démarche entreprise par un gouvernement démissionnaire et que tous les ministres n’ont pas contresignée». D’après lui, cette décision est «une violation de la loi de 1962 réglementant l’entrée et le séjour des étrangers au Liban ainsi que leur sortie du pays» et qu’«elle n’aurait pas eu lieu d’être en présence d’un président de la République». Il a, dans cette perspective, appelé tout un chacun à «agir pour empêcher la mise en œuvre de cette décision», indiquant qu’une réunion du conseil politique du CPL se tiendra mardi pour décider des manœuvres à entreprendre dans ce contexte.
Mettant en garde contre «le danger existentiel» auquel les Libanais et le pays font face, mais aussi contre la «conspiration internationale et l’inertie sur le plan local», M. Bassil a estimé que «le moment est venu pour tirer la sonnette d’alarme» et que « a confrontation contre la menace de naturalisation (des Syriens, ndlr) doit se faire en actes et non en paroles».
Le ministère de l’Éducation réagit
En réponse à la polémique suscitée par cette décision, le ministère de l’Éducation s’est empressé de publier un communiqué dans lequel il précise que la mesure décidée en Conseil des ministres, et qui permet de «distribuer leurs diplômes aux élèves syriens ayant réussi les examens officiels, ne mène en aucun cas à faciliter leur résidence au Liban». Selon le communiqué, «le parcours éducatif des déplacés syriens est distinct de celui des élèves libanais qui ne sont, en aucun cas, concernés». Le ministère a par ailleurs rappelé qu’il «suit la politique éducative décidée par le gouvernement dans le cadre du dossier des élèves syriens et qu’il transmet à la Sûreté générale le nom complet et les documents disponibles de tout candidat parmi les déplacés syriens, qui aurait réussi aux épreuves officielles, afin qu’un suivi puisse être effectué dans la procédure d’octroi d’un permis de séjour». Et de conclure que «la décision du Conseil des ministres interdit, pour l’année 2025-2026, l’inscription de tout élève syrien sans résidence légale».
La position du PSP
Le Parti socialiste progressiste (PSP) a, pour sa part, rejeté la campagne menée contre le ministère de l'Éducation pour sa décision d'autoriser les étudiants syriens sans papiers à s'inscrire pour l'année académique 2024-2025. Il a estimé, dans un communiqué, que cette décision empêcherait les enfants syriens de dériver vers l'ignorance, l'extrémisme, la violence et le crime, "tandis que la campagne menée contre elle reflète le racisme et la myopie dans l'approche d'une question stratégique délicate qui aura de graves répercussions sociales sur le Liban dans un avenir proche", a-t-il estimé.
La polémique autour de cette affaire intervient au lendemain de la publication d’une circulaire par le ministère de l’Éducation autorisant les écoles à accueillir les écoliers syriens, y compris ceux en situation irrégulière, c’est-à-dire ne disposant ni d’une carte de séjour légale, ni même d’une carte délivrée par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Les chefs des FL, Samir Geagea et du CPL, Gebran Bassil, ont ainsi appelé le Premier ministre sortant, Najib Mikati, le président de la Chambre, Nabih Berry, et le ministre sortant de l’Éducation, Abbas Halabi, à revenir sur leur décision et annuler la circulaire.
«Cette circulaire viole toutes les lois libanaises ainsi que l’accord conclu entre le Liban et le HCR en 2003», s’est insurgé le chef des FL. «C’est une invitation aux Syriens qui se trouvent illégalement sur le territoire libanais à y demeurer», s’est-il indigné, avant de préciser que «c’est le Liban et ses citoyens qui en paient le prix».
M. Geagea a, dans ce contexte, dénoncé les actions du Hezbollah (sans le nommer) qui «s’impose aux côtés de l’armée libanaise comme force militaire, qui s’approprie les décisions de guerre et de paix au Liban, qui viole la Constitution libanaise, notamment en ce qui concerne l’élection présidentielle, qui considère que les frontières entre le Liban et la Syrie sont inexistantes et qui, aujourd’hui, donne le feu vert aux Syriens en situation illégale d’avoir accès au système éducatif libanais». Et de marteler, «Nous résisterons jusqu’au bout pour préserver la patrie et les frontières internationales du pays».
De son côté, le chef du CPL s’est dit «surpris» de la décision du Conseil des ministres et de la circulaire émanant du ministère de l’Éducation, considérant qu’il s’agit d’une «démarche entreprise par un gouvernement démissionnaire et que tous les ministres n’ont pas contresignée». D’après lui, cette décision est «une violation de la loi de 1962 réglementant l’entrée et le séjour des étrangers au Liban ainsi que leur sortie du pays» et qu’«elle n’aurait pas eu lieu d’être en présence d’un président de la République». Il a, dans cette perspective, appelé tout un chacun à «agir pour empêcher la mise en œuvre de cette décision», indiquant qu’une réunion du conseil politique du CPL se tiendra mardi pour décider des manœuvres à entreprendre dans ce contexte.
Mettant en garde contre «le danger existentiel» auquel les Libanais et le pays font face, mais aussi contre la «conspiration internationale et l’inertie sur le plan local», M. Bassil a estimé que «le moment est venu pour tirer la sonnette d’alarme» et que « a confrontation contre la menace de naturalisation (des Syriens, ndlr) doit se faire en actes et non en paroles».
Le ministère de l’Éducation réagit
En réponse à la polémique suscitée par cette décision, le ministère de l’Éducation s’est empressé de publier un communiqué dans lequel il précise que la mesure décidée en Conseil des ministres, et qui permet de «distribuer leurs diplômes aux élèves syriens ayant réussi les examens officiels, ne mène en aucun cas à faciliter leur résidence au Liban». Selon le communiqué, «le parcours éducatif des déplacés syriens est distinct de celui des élèves libanais qui ne sont, en aucun cas, concernés». Le ministère a par ailleurs rappelé qu’il «suit la politique éducative décidée par le gouvernement dans le cadre du dossier des élèves syriens et qu’il transmet à la Sûreté générale le nom complet et les documents disponibles de tout candidat parmi les déplacés syriens, qui aurait réussi aux épreuves officielles, afin qu’un suivi puisse être effectué dans la procédure d’octroi d’un permis de séjour». Et de conclure que «la décision du Conseil des ministres interdit, pour l’année 2025-2026, l’inscription de tout élève syrien sans résidence légale».
La position du PSP
Le Parti socialiste progressiste (PSP) a, pour sa part, rejeté la campagne menée contre le ministère de l'Éducation pour sa décision d'autoriser les étudiants syriens sans papiers à s'inscrire pour l'année académique 2024-2025. Il a estimé, dans un communiqué, que cette décision empêcherait les enfants syriens de dériver vers l'ignorance, l'extrémisme, la violence et le crime, "tandis que la campagne menée contre elle reflète le racisme et la myopie dans l'approche d'une question stratégique délicate qui aura de graves répercussions sociales sur le Liban dans un avenir proche", a-t-il estimé.
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