Le président français Emmanuel Macron a relayé, jeudi 19 septembre, sur son compte X (anciennement Twitter), un message vidéo de soutien aux Libanais. Il y a réitéré la nécessité pour le Liban de se doter d’un président de la République – poste vacant depuis octobre 2022 – «pour assumer la conduite du pays face aux menaces qui pèsent sur vous», en précisant qu’il s’agit, là, pour «toutes les formations politiques de prendre leurs responsabilités et au président du Parlement de les réunir au plus vite».
Ce message du président français est exprimé alors que le pays du Cèdre a subi, ces deux derniers jours, des vagues d’explosions de bipeurs et de talkies-walkies piégés. Notons par ailleurs que ce message a été diffusé le jour d’une réunion à Paris sur le Proche-Orient avec des représentants des diplomaties française, américaine, italienne, britannique et allemande. Le Liban était également à l’ordre du jour.
«Votre pays est si cher à mon cœur, si cher aux cœurs de nos compatriotes. Et forts de notre longue histoire commune, à chaque épreuve, nous nous tenons à vos côtés, fidèlement, fraternellement», a déclaré Emmanuel Macron, debout, un drapeau libanais à sa gauche, aux côtés de ceux de la France et de l’Union européenne.
Libanaises, Libanais, mes chers amis.
Dans la confusion, dans le chagrin, l'espoir est une denrée rare. Dans cette confusion, dans ce chagrin, la France se tient à vos côtés. pic.twitter.com/r2uIbnzItU
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron)Libanaises, Libanais, mes chers amis.
Dans la confusion, dans le chagrin, l'espoir est une denrée rare. Dans cette confusion, dans ce chagrin, la France se tient à vos côtés. pic.twitter.com/r2uIbnzItU— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 19, 2024
Rappelant dans un premier temps son déplacement au Liban après l’explosion du 4 août 2020, le chef de l’État est revenu sur les événements de ces derniers jours et les milliers d’explosions de bipeurs et de talkies-walkies à travers le pays, faisant des dizaines de morts et des milliers de blessés. «Aujourd’hui, à nouveau, le Liban est frappé par le chagrin et la peur», a affirmé le président français. «Le chagrin pour toutes les victimes civiles des attaques de cette semaine, pour leurs proches endeuillés. La peur aussi, celle qu’à la crise économique, à la crise politique, à la crise sociale qui vous affecte s’ajoute maintenant la guerre.»
Rappelons par ailleurs que le Liban-Sud est le théâtre d’affrontements transfrontaliers continus entre le Hezbollah et Israël depuis le 8 octobre.
«Alors que votre pays ne finit pas de surmonter les épreuves, le Liban ne peut vivre dans la peur d’une guerre imminente», a ajouté le chef de l’État français, insistant sur le fait que «nous devons refuser cette fatalité» et indiquant avoir échangé avec les dirigeants libanais et les «acteurs déterminants de la crise, d’Israël à l’Iran». «Je leur ai dit que le Liban devait être préservé et la guerre évitée. Et il appartient à vos responsables politiques aussi d’agir en ce sens et c’est ce que je leur ai dit.»
«Personne n’a intérêt à l’escalade. (…) L’intégrité, la sécurité et la souveraineté du Liban doivent être préservées», a insisté le président français. Il a également ajouté que: «Rien, aucune aventure régionale, aucun intérêt privé, aucune fidélité à quelque cause que ce soit ne mérite de déclencher un conflit au Liban.»
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