Des photos et des vidéos circulant dans les médias libanais montrent de longues files de voitures à la frontière libano-syrienne, illustrant l'exode vers la Syrie déclenché par l'offensive aérienne massive d'Israël sur le Liban. Depuis quelques jours, le Liban est confronté à des frappes aériennes israéliennes incessantes sur les bastions du Hezbollah, tandis que les craintes d'une invasion terrestre israélienne imminente augmentent.
«Des centaines de véhicules attendent en file à la frontière syrienne. De nombreuses personnes arrivent également à pied. Des foules importantes, comprenant des femmes, de jeunes enfants et des bébés, attendent en ligne, après avoir passé la nuit dehors malgré la baisse des températures. Certains portent des blessures récentes des bombardements », indique un communiqué des Nations unies publié mardi.
استمرار حركة النزوح من لبنان لليوم الثاني على التوالي باتجاه الحدود السورية، وسط اكتظاظ المعابر الحدودية بين البلدين pic.twitter.com/SJNaFyQSPb
— التلفزيون العربي (@AlarabyTV)استمرار حركة النزوح من لبنان لليوم الثاني على التوالي باتجاه الحدود السورية، وسط اكتظاظ المعابر الحدودية بين البلدين pic.twitter.com/SJNaFyQSPb
— التلفزيون العربي (@AlarabyTV) September 25, 2024
Sont-ils majoritairement libanais?
Le gouverneur du caza de Baalbek-Hermel, dans l'est du Liban, Bashir Khodr, a précisé que la plupart de ceux qui fuient vers la Syrie sont des ressortissants libanais déplacés du sud du Liban et d'autres zones dangereuses. «Les Syriens retournés chez eux résidaient légalement au Liban, ce qui leur permet de voyager librement vers la Syrie quand ils le souhaitent», a déclaré M. Khodr à Ici Beyrouth.
En ce qui concerne les migrants syriens enregistrés auprès du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), M. Khodr a noté qu'«aucun d'entre eux n'a essayé de retourner en Syrie, ni ne souhaite y retourner, bien que le pays soit actuellement en paix, sans conflits militaires.»
Le Liban est actuellement un endroit peu sûr. Or, les migrants syriens qui prétendent craindre pour leur vie dans leur pays ne bougent pas, bien que la Syrie soit moins dangereuse en ce moment. «Les choses sont devenues tout à fait claires, surtout à la lumière de la guerre actuelle. Le dernier argument justifiant la présence des migrants (au Liban) ne tient plus», a ajouté M. Khodr.
Selon les autorités libanaises, des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées au cours des dernières 48 heures, et d'autres continuent d'abandonner leurs foyers à chaque minute.
خاص | كاميرا #العربية ترصد حركة النزوح الكبيرة من جنوب #لبنان إلى الحدود السورية: أرتال من السيارات تجتاز معبر المصنع لحددودي#قناة_العربية pic.twitter.com/pe4MZ3pOHv
— العربية (@AlArabiya)خاص | كاميرا #العربية ترصد حركة النزوح الكبيرة من جنوب #لبنان إلى الحدود السورية: أرتال من السيارات تجتاز معبر المصنع لحددودي#قناة_العربية pic.twitter.com/pe4MZ3pOHv
— العربية (@AlArabiya) September 24, 2024
40.000 Syriens de retour
De son côté, Mohammad Chamseddine, spécialiste en recherche et politique chez Information International, a déclaré à Ici Beyrouth que «les ressortissants syriens ont commencé à retourner en Syrie depuis samedi, et, jusqu'à hier (mardi), leur nombre atteignait 40.000». Selon M. Chamseddine, seulement quelques centaines de Libanais ont franchi la frontière vers la Syrie.
Le plus grand exode depuis 2006
Depuis lundi, les routes reliant le sud au nord sont encombrées de milliers de voitures se dirigeant vers Beyrouth et d'autres zones plus sûres, marquant le plus grand exode interne depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah.
L'armée israélienne a émis des avertissements aux civils vivant dans ou à proximité des zones où le Hezbollah pourrait stocker des armes, exhortant à une évacuation immédiate alors qu'elle intensifiait les frappes sur les cibles du Hezbollah dans les régions du sud et de l'est.
Plus de 558 personnes ont été tuées dans les frappes aériennes israéliennes massives sur le Liban depuis lundi et 1.835 autres ont été blessées, selon le ministère libanais de la Santé. Environ 50 enfants figurent parmi les victimes, qui incluent également des membres de la défense civile, des ambulanciers et deux travailleurs de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Mardi, l'armée israélienne a déclaré avoir largué environ 2.000 bombes sur quelque 1.500 cibles du Hezbollah au Liban. Pendant ce temps, le Hezbollah a tiré plus de 220 roquettes vers Israël, le plus grand nombre quotidien depuis le début des combats, il y a près d'un an.
Commentaires