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- Le Liban est-il menacé par une nouvelle incursion terrestre israélienne?
©(Photo by Ali DIA / AFP)
Depuis plusieurs jours, Israël intensifie ses frappes aériennes sur le Liban, ciblant des infrastructures du Hezbollah. Ces bombardements, concentrés principalement dans le sud et l’est du pays, ont causé la mort de plus de 800 personnes et un millier de blessés, selon les derniers rapports du ministère de la Santé. Ces frappes ont mené au déplacement de 90.000 civils. Alors que les tensions s’exacerbent, la possibilité d’une nouvelle offensive terrestre israélienne sur le Liban se profile. Mais dans quelle mesure une telle manœuvre est-elle envisageable et quels en seraient les objectifs et les conséquences?
La dernière incursion terrestre israélienne majeure au Liban remonte à l'été 2006. Après des semaines de bombardements intensifs, l'armée israélienne avait franchi la frontière, envahissant le sud du pays pendant trois jours. Cette opération visait à affaiblir les capacités militaires du Hezbollah, ce qui avait conduit à un recul temporaire du groupe armé, bien que ce dernier ait rapidement reconsolidé ses forces.
Interrogé sur ce précédent, Khalil Helou, ancien officier général de l’armée libanaise et enseignant en géopolitique, explique: «En 2006, Israël avait affaibli les rangs du Hezbollah, mais cette victoire militaire fut de courte durée. Le Hezbollah a depuis reconstitué son arsenal et ses positions.»
Israël a-t-il les moyens de lancer une nouvelle offensive?
D’un point de vue militaire, la capacité d’Israël à mener une telle opération ne fait aucun doute. «Israël a les moyens d’entamer une offensive terrestre», déclare Khalil Helou.
«L’objectif serait avant tout d’éloigner les armes du Hezbollah des régions du sud, notamment les missiles antichars à longue portée, les missiles iraniens et russes. Il s’agirait également de cibler les positions fixes et les infrastructures du Hezbollah, telles que les radars.»
Cependant, l’ancien général souligne un autre objectif stratégique : «Vider le sud du Liban de sa population partisane du Hezbollah, car cette région sert de vivier pour le recrutement de ses combattants.»
Khalil Helou identifie plusieurs points d'entrée potentiels pour l'armée israélienne: «Le sud du Liban, le Golan, et la Békaa... Cependant, il est probable que l'avancée israélienne se limite au fleuve Litani», poursuit-il.
Malgré cette capacité militaire, Andreas Krieg, professeur au King's College de Londres, tempère les rumeurs d'une incursion imminente. «Je ne pense pas que l’armée israélienne soit prête à ouvrir un troisième front, particulièrement avec les tensions à Gaza», a-t-il déclaré. Krieg estime que la campagne aérienne d’Israël vise principalement à pousser le Hezbollah à négocier un retrait au nord du fleuve Litani, mais cette stratégie reste fragile tant que le conflit à Gaza se poursuit sans issue claire.
Une telle offensive terrestre ne se déroulerait pas sans conséquences. Khalil Helou estime que le Hezbollah pourrait intensifier ses tactiques de guérilla anti-israélienne, notamment en utilisant ses missiles à longue portée. De plus, le coût humain et économique sera élevé autant pour Israël que pour le Liban qui traverse déjà une crise multidimensionnelle, en plus du vide présidentiel.
L’appel de la communauté internationale
Dans ce contexte explosif, les voix de la France et des États-Unis ont, depuis la tribune de l’ONU, exhorté Israël et le Hezbollah à cesser leurs hostilités, qualifiant la situation actuelle de «risque principal» pour la stabilité mondiale.
Engagé dans la recherche d’une solution au Liban, le président français a exprimé sa préoccupation face aux conséquences humanitaires de ce conflit dans les deux pays ainsi que dans toute la région.
Macron a également critiqué l'expansion des opérations militaires israéliennes, tout en appelant au respect des obligations internationales le long de la Ligne bleue, tracée par l’ONU entre Israël et le Liban. Il a souligné l’importance d’une solution diplomatique pour éviter une explosion régionale, à travers notamment l’organisation de négociations autour d’un cessez-le-feu temporaire de 21 jours, proposé par la France et les États-Unis.
Malgré les efforts diplomatiques, les perspectives de paix demeurent bloquées. Le Hezbollah conditionne l’arrêt de ses hostilités à un cessez-le-feu à Gaza, tandis qu’Israël persiste dans sa volonté de détruire l’appareil militaire du Hamas.
La dernière incursion terrestre israélienne majeure au Liban remonte à l'été 2006. Après des semaines de bombardements intensifs, l'armée israélienne avait franchi la frontière, envahissant le sud du pays pendant trois jours. Cette opération visait à affaiblir les capacités militaires du Hezbollah, ce qui avait conduit à un recul temporaire du groupe armé, bien que ce dernier ait rapidement reconsolidé ses forces.
Interrogé sur ce précédent, Khalil Helou, ancien officier général de l’armée libanaise et enseignant en géopolitique, explique: «En 2006, Israël avait affaibli les rangs du Hezbollah, mais cette victoire militaire fut de courte durée. Le Hezbollah a depuis reconstitué son arsenal et ses positions.»
Israël a-t-il les moyens de lancer une nouvelle offensive?
D’un point de vue militaire, la capacité d’Israël à mener une telle opération ne fait aucun doute. «Israël a les moyens d’entamer une offensive terrestre», déclare Khalil Helou.
«L’objectif serait avant tout d’éloigner les armes du Hezbollah des régions du sud, notamment les missiles antichars à longue portée, les missiles iraniens et russes. Il s’agirait également de cibler les positions fixes et les infrastructures du Hezbollah, telles que les radars.»
Cependant, l’ancien général souligne un autre objectif stratégique : «Vider le sud du Liban de sa population partisane du Hezbollah, car cette région sert de vivier pour le recrutement de ses combattants.»
Khalil Helou identifie plusieurs points d'entrée potentiels pour l'armée israélienne: «Le sud du Liban, le Golan, et la Békaa... Cependant, il est probable que l'avancée israélienne se limite au fleuve Litani», poursuit-il.
Malgré cette capacité militaire, Andreas Krieg, professeur au King's College de Londres, tempère les rumeurs d'une incursion imminente. «Je ne pense pas que l’armée israélienne soit prête à ouvrir un troisième front, particulièrement avec les tensions à Gaza», a-t-il déclaré. Krieg estime que la campagne aérienne d’Israël vise principalement à pousser le Hezbollah à négocier un retrait au nord du fleuve Litani, mais cette stratégie reste fragile tant que le conflit à Gaza se poursuit sans issue claire.
Une telle offensive terrestre ne se déroulerait pas sans conséquences. Khalil Helou estime que le Hezbollah pourrait intensifier ses tactiques de guérilla anti-israélienne, notamment en utilisant ses missiles à longue portée. De plus, le coût humain et économique sera élevé autant pour Israël que pour le Liban qui traverse déjà une crise multidimensionnelle, en plus du vide présidentiel.
L’appel de la communauté internationale
Dans ce contexte explosif, les voix de la France et des États-Unis ont, depuis la tribune de l’ONU, exhorté Israël et le Hezbollah à cesser leurs hostilités, qualifiant la situation actuelle de «risque principal» pour la stabilité mondiale.
Engagé dans la recherche d’une solution au Liban, le président français a exprimé sa préoccupation face aux conséquences humanitaires de ce conflit dans les deux pays ainsi que dans toute la région.
Macron a également critiqué l'expansion des opérations militaires israéliennes, tout en appelant au respect des obligations internationales le long de la Ligne bleue, tracée par l’ONU entre Israël et le Liban. Il a souligné l’importance d’une solution diplomatique pour éviter une explosion régionale, à travers notamment l’organisation de négociations autour d’un cessez-le-feu temporaire de 21 jours, proposé par la France et les États-Unis.
Malgré les efforts diplomatiques, les perspectives de paix demeurent bloquées. Le Hezbollah conditionne l’arrêt de ses hostilités à un cessez-le-feu à Gaza, tandis qu’Israël persiste dans sa volonté de détruire l’appareil militaire du Hamas.
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