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- Qui succéderait à Hassan Nasrallah?
Hassan Nasrallah n’est plus. Il a suffi de quelques secondes aux Israéliens pour mettre fin, vendredi, à la vie de celui qui, depuis 1992, est à la tête d’une formation milicienne largement controversée, le Hezbollah.
La frappe qui a secoué Beyrouth pendant près d’une minute a décapité le groupe pro-iranien, que Tel Aviv a amputé, à coups de raids successifs, d’un grand nombre de ses commandants militaires. Cela soulève immédiatement la question suivante: qui va diriger le Hezbollah en attendant qu'un successeur soir nommé, surtout que tout son commandement a été pratiquement décapité. La question suivante s'impose d'elle-même: qui succèdera à Hassan Nasrallah?
Succédant à Abbas Moussaoui à la tête du Hezbollah, Hassan Nasrallah a subi le même sort que lui: liquidé par les Israéliens. Une sorte de malédiction pour le secrétaire général du Hezb? Quoi qu’il en soit, au regard de la disparition, le 27 septembre, d’une des figures emblématiques de la formation pro-iranienne, une question taraude les esprits: qui succédera à Hassan Nasrallah?
Si le Hezbollah est connu pour sa structure hiérarchique solide et son lien étroit avec l’Iran, notamment avec le Corps des Gardiens de la révolution islamique, la question de la succession de son secrétaire général a régulièrement fait l’objet de spéculations. Jusqu’à présent, aucun successeur désigné n’avait officiellement été annoncé, même si le président du Conseil exécutif du Hezbollah, Hicham Safieddine, était pressenti pour prendre les rênes de ce groupe armé.
Un nouveau secrétaire général ne devrait pas tarder à être nommé. La réunion extraordinaire convoquée par le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, vendredi soir, laisse à penser que Téhéran prépare d’ores et déjà la phase à venir: une éventuelle riposte au séisme politico-militaire provoqué par la frappe israélienne et une réorganisation de son bras militaire au Liban, notamment au niveau du commandement. Dans le même temps, son conseiller, Ali Larijani, a déclaré que «la Résistance dispose de nombreux commandants et cadres puissants et que tout chef éliminé aura un remplaçant». Ce commentaire a suscité des interrogations et a été immédiatement interprété comme une manière de préparer la voie à l’annonce de la mort de Hassan Nasrallah et au choix d’un successeur.
L’Iran ne devrait logiquement pas tarder à nommer un nouveau chef du Hezbollah, surtout avec l’exacerbation du conflit avec Israël. «Cela signifie que la succession dépendra probablement de facteurs à la fois internes (au sein de l'organisation) et externes (liens avec l'Iran)», explique un expert à Ici Beyrouth (IB).
Cela dépendra aussi des personnalités de haut rang qui demeurent en vie au sein du Hezb, après que des bombes anti-bunker GBU-72 de 2.200 kg, «réservées aux cibles de grande valeur» et développées en 2021 par l’armée de l’air américaine et Boeing ont été lancées à Haret Hreik, visant le quartier général du Hezbollah. C’est là que, lors d'une visite éclair à Beyrouth, les hauts commandants de cette formation tenaient une réunion.
Ainsi, peu de temps après le discours du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, à l’Assemblée générale de l’ONU, l’opération a été lancée. Il s'agit d'une opération ciblée, de haute précision, basée sur des «informations en or» obtenues par Tel Aviv et que M. Netanyahou avait approuvée lors de son séjour à New York, pour éliminer son ennemi juré.
On ignore jusqu'ici qui se trouvait avec Hassan Nasrallah au moment de la frappe. Selon des experts interrogés par IB, les personnes qui pourraient potentiellement prendre la relève sont Naim Qassem, secrétaire adjoint du Hezbollah et figure centrale au sein de la formation pro-iranienne; Hicham Safieddine, président du conseil exécutif du Hezbollah; Talal Hamiyé, un haut responsable de l’appareil de sécurité extérieure du Hezbollah, chef de l’unité 910 et membre du Conseil du jihad; Ibrahim Amine el-Sayed, président du conseil politique du Hezbollah; et Mohammad Yazbeck, l'un des fondateurs du Hezbollah et représentant de l’ayatollah Khamenei au Liban ainsi que de Hassan Nasrallah. Encore faut-il qu’ils soient en vie.
Apparemment, Mohammed Yazbeck n’était pas à la réunion, et le sort de Hachem Safieddine reste pour l’heure flou. Les deux sont réputés pour être des faucons, beaucoup plus durs que Nasrallah.
Il y pourrait y avoir d’autres candidats, mais ce qui est certain, c’est que le choix du nouveau secrétaire général sera principalement dicté par sa capacité à gérer la situation actuelle.
Ce qui est tout aussi certain, c’est qu’avec la disparition de Hassan Nasrallah, la survie et l'influence future du Hezbollah dépendront largement des évolutions géopolitiques au Liban et dans la région, ainsi que de l’orientation stratégique de l'Iran.
La frappe qui a secoué Beyrouth pendant près d’une minute a décapité le groupe pro-iranien, que Tel Aviv a amputé, à coups de raids successifs, d’un grand nombre de ses commandants militaires. Cela soulève immédiatement la question suivante: qui va diriger le Hezbollah en attendant qu'un successeur soir nommé, surtout que tout son commandement a été pratiquement décapité. La question suivante s'impose d'elle-même: qui succèdera à Hassan Nasrallah?
Succédant à Abbas Moussaoui à la tête du Hezbollah, Hassan Nasrallah a subi le même sort que lui: liquidé par les Israéliens. Une sorte de malédiction pour le secrétaire général du Hezb? Quoi qu’il en soit, au regard de la disparition, le 27 septembre, d’une des figures emblématiques de la formation pro-iranienne, une question taraude les esprits: qui succédera à Hassan Nasrallah?
Si le Hezbollah est connu pour sa structure hiérarchique solide et son lien étroit avec l’Iran, notamment avec le Corps des Gardiens de la révolution islamique, la question de la succession de son secrétaire général a régulièrement fait l’objet de spéculations. Jusqu’à présent, aucun successeur désigné n’avait officiellement été annoncé, même si le président du Conseil exécutif du Hezbollah, Hicham Safieddine, était pressenti pour prendre les rênes de ce groupe armé.
Un nouveau secrétaire général ne devrait pas tarder à être nommé. La réunion extraordinaire convoquée par le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, vendredi soir, laisse à penser que Téhéran prépare d’ores et déjà la phase à venir: une éventuelle riposte au séisme politico-militaire provoqué par la frappe israélienne et une réorganisation de son bras militaire au Liban, notamment au niveau du commandement. Dans le même temps, son conseiller, Ali Larijani, a déclaré que «la Résistance dispose de nombreux commandants et cadres puissants et que tout chef éliminé aura un remplaçant». Ce commentaire a suscité des interrogations et a été immédiatement interprété comme une manière de préparer la voie à l’annonce de la mort de Hassan Nasrallah et au choix d’un successeur.
L’Iran ne devrait logiquement pas tarder à nommer un nouveau chef du Hezbollah, surtout avec l’exacerbation du conflit avec Israël. «Cela signifie que la succession dépendra probablement de facteurs à la fois internes (au sein de l'organisation) et externes (liens avec l'Iran)», explique un expert à Ici Beyrouth (IB).
Cela dépendra aussi des personnalités de haut rang qui demeurent en vie au sein du Hezb, après que des bombes anti-bunker GBU-72 de 2.200 kg, «réservées aux cibles de grande valeur» et développées en 2021 par l’armée de l’air américaine et Boeing ont été lancées à Haret Hreik, visant le quartier général du Hezbollah. C’est là que, lors d'une visite éclair à Beyrouth, les hauts commandants de cette formation tenaient une réunion.
Ainsi, peu de temps après le discours du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, à l’Assemblée générale de l’ONU, l’opération a été lancée. Il s'agit d'une opération ciblée, de haute précision, basée sur des «informations en or» obtenues par Tel Aviv et que M. Netanyahou avait approuvée lors de son séjour à New York, pour éliminer son ennemi juré.
On ignore jusqu'ici qui se trouvait avec Hassan Nasrallah au moment de la frappe. Selon des experts interrogés par IB, les personnes qui pourraient potentiellement prendre la relève sont Naim Qassem, secrétaire adjoint du Hezbollah et figure centrale au sein de la formation pro-iranienne; Hicham Safieddine, président du conseil exécutif du Hezbollah; Talal Hamiyé, un haut responsable de l’appareil de sécurité extérieure du Hezbollah, chef de l’unité 910 et membre du Conseil du jihad; Ibrahim Amine el-Sayed, président du conseil politique du Hezbollah; et Mohammad Yazbeck, l'un des fondateurs du Hezbollah et représentant de l’ayatollah Khamenei au Liban ainsi que de Hassan Nasrallah. Encore faut-il qu’ils soient en vie.
Apparemment, Mohammed Yazbeck n’était pas à la réunion, et le sort de Hachem Safieddine reste pour l’heure flou. Les deux sont réputés pour être des faucons, beaucoup plus durs que Nasrallah.
Il y pourrait y avoir d’autres candidats, mais ce qui est certain, c’est que le choix du nouveau secrétaire général sera principalement dicté par sa capacité à gérer la situation actuelle.
Ce qui est tout aussi certain, c’est qu’avec la disparition de Hassan Nasrallah, la survie et l'influence future du Hezbollah dépendront largement des évolutions géopolitiques au Liban et dans la région, ainsi que de l’orientation stratégique de l'Iran.
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