©Crédit photo: Site officiel de la manufacture Maugein.
La manufacture Maugein, fondée en 1919 à Tulle, a déclaré sa liquidation judiciaire le vendredi 27 septembre, mettant fin à l’activité du dernier fabricant artisanal d’accordéons en France.
La manufacture Maugein, le plus ancien fabricant français d'accordéons, fondée en 1919 à Tulle, en Corrèze, a été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Brive. Confrontée à une concurrence chinoise de plus en plus importance, l’entreprise n’a pas survécu, selon les déclarations de son dirigeant.
«On ferme», a confié par téléphone à l’AFP Richard Brandao, 57 ans, qui avait repris la société en 2013 avec l’aide d’investisseurs, parmi lesquels figurait le footballeur international Laurent Koscielny, natif de Tulle. Brandao explique que, bien que l’entreprise ait commencé à se redresser avant 2019, la pandémie de Covid-19 a précipité sa chute: «Depuis le Covid, c’est fini. On remontait la pente jusqu’en 2019, mais le Covid nous a fait plonger.»
Ultime fabricant artisanal
Labellisée «Entreprise du patrimoine vivant» en 2007, Maugein comptait encore dix salariés avant sa fermeture, dont certains employés de longue date, comme l'un d'eux qui y travaille depuis 39 ans. Il s’agissait de l’ultime fabricant artisanal d’accordéons en France, dans un marché largement dominé par les fabricants chinois.
Le dirigeant explique également que la seule véritable chance de survie de l’entreprise résidait dans l’entrée sur le marché chinois, où l’accordéon connaît une popularité croissante. Malgré les efforts déployés par le fabricant français, notamment sa participation au Salon international des instruments de musique de Chine, le plus grand événement du secteur, il n’a pas réussi à y percer, comme l’a détaillé Richard Brandao dans une interview au journal régional La Montagne.
Dans une ultime tentative, Maugein avait diversifié ses activités en lançant la vente d'harmonicas depuis deux ans, sans succès. Ironie du sort, la fermeture de l’entreprise intervient six mois après l’inauguration de la Cité de l’accordéon et des patrimoines de Tulle, un événement auquel avaient assisté des personnalités telles que la ministre de la Culture, Rachida Dati, et l'ancien président François Hollande.
Imaginaire collectif
L’accordéon occupe une place importante dans l’histoire musicale française, étant intimement lié à la culture populaire et à certaines de ses traditions les plus vivantes. Apparu en France au XIXe siècle, cet instrument, souvent associé à la danse, a notamment marqué l'âge d'or des bals musette, une forme de divertissement populaire née dans les faubourgs parisiens.
Il est ainsi devenu l’instrument emblématique de ce genre musical, à travers lequel des générations de musiciens ont fait danser les foules dans les bals et les fêtes de village, contribuant à son encrage profond dans l'imaginaire collectif. L’accordéon est également indissociable de la chanson française, ayant accompagné des voix iconiques telles qu’Édith Piaf, Charles Trenet ou encore Yves Montand.
Avec AFP
La manufacture Maugein, le plus ancien fabricant français d'accordéons, fondée en 1919 à Tulle, en Corrèze, a été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Brive. Confrontée à une concurrence chinoise de plus en plus importance, l’entreprise n’a pas survécu, selon les déclarations de son dirigeant.
«On ferme», a confié par téléphone à l’AFP Richard Brandao, 57 ans, qui avait repris la société en 2013 avec l’aide d’investisseurs, parmi lesquels figurait le footballeur international Laurent Koscielny, natif de Tulle. Brandao explique que, bien que l’entreprise ait commencé à se redresser avant 2019, la pandémie de Covid-19 a précipité sa chute: «Depuis le Covid, c’est fini. On remontait la pente jusqu’en 2019, mais le Covid nous a fait plonger.»
Ultime fabricant artisanal
Labellisée «Entreprise du patrimoine vivant» en 2007, Maugein comptait encore dix salariés avant sa fermeture, dont certains employés de longue date, comme l'un d'eux qui y travaille depuis 39 ans. Il s’agissait de l’ultime fabricant artisanal d’accordéons en France, dans un marché largement dominé par les fabricants chinois.
Le dirigeant explique également que la seule véritable chance de survie de l’entreprise résidait dans l’entrée sur le marché chinois, où l’accordéon connaît une popularité croissante. Malgré les efforts déployés par le fabricant français, notamment sa participation au Salon international des instruments de musique de Chine, le plus grand événement du secteur, il n’a pas réussi à y percer, comme l’a détaillé Richard Brandao dans une interview au journal régional La Montagne.
Dans une ultime tentative, Maugein avait diversifié ses activités en lançant la vente d'harmonicas depuis deux ans, sans succès. Ironie du sort, la fermeture de l’entreprise intervient six mois après l’inauguration de la Cité de l’accordéon et des patrimoines de Tulle, un événement auquel avaient assisté des personnalités telles que la ministre de la Culture, Rachida Dati, et l'ancien président François Hollande.
Imaginaire collectif
L’accordéon occupe une place importante dans l’histoire musicale française, étant intimement lié à la culture populaire et à certaines de ses traditions les plus vivantes. Apparu en France au XIXe siècle, cet instrument, souvent associé à la danse, a notamment marqué l'âge d'or des bals musette, une forme de divertissement populaire née dans les faubourgs parisiens.
Il est ainsi devenu l’instrument emblématique de ce genre musical, à travers lequel des générations de musiciens ont fait danser les foules dans les bals et les fêtes de village, contribuant à son encrage profond dans l'imaginaire collectif. L’accordéon est également indissociable de la chanson française, ayant accompagné des voix iconiques telles qu’Édith Piaf, Charles Trenet ou encore Yves Montand.
Avec AFP
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