Le football libanais est de nouveau confronté aux ravages de la guerre, avec la Fédération libanaise qui a décidé de suspendre tous les championnats professionnels.
À peine entamée, la saison 2024-2025 est déjà à l’arrêt. La Fédération a annoncé, par voie de communiqué sur les réseaux sociaux, que tous les tournois officiels seraient suspendus en raison des circonstances alarmantes que connaît le pays. Les matchs de la deuxième journée, initialement prévus ce week-end, sont donc reportés jusqu'à nouvel ordre.
Cette décision fait suite à la perte tragique d’un jeune joueur de Tyr, victime des récents bombardements israéliens dans le sud du Liban.
Faten Abi Faraj, directrice médias-communication de la Fédération, a expliqué à Ici Beyrouth que toutes les activités sportives étaient suspendues jusqu'à nouvel ordre à cause de la «précarité de la situation sécuritaire».
Une décision motivée par la sécurité des joueurs
Paola Rizk, membre du comité exécutif et présidente du club Racing Beyrouth, a, de son côté, précisé que cette suspension était pour l’instant temporaire, mais qu’elle pourrait être prolongée selon l’évolution de la situation. Face à l’intensification des bombardements israéliens dans le Sud et la Békaa, de nombreux clubs ont également choisi d’interrompre leurs entraînements par mesure de précaution.
Rappelons qu'un événement tragique s'est produit lundi dernier: le stade de Nabi Chit a été touché par un tir de roquette lors de frappes israéliennes. Bien qu’aucune victime n’ait été signalée dans cet incident particulier, cela souligne l'impact direct du conflit sur les infrastructures sportives.
Des vies touchées par la violence
La violence ne se limite pas aux terrains de jeu. Kassem Zein, le capitaine de Nejmeh, a échappé, lui, de peu à une frappe israélienne alors qu’il se trouvait à proximité du lieu ciblé. En revanche, le jeune Mohammad Kanj, âgé de 14 ans et membre du club Tadamon Sour, a tragiquement perdu la vie avec son père dans leur village. Son décès s’ajoute au triste bilan d’enfants victimes du conflit.
Hassan Lakkis, directeur des relations générales du club Chabab Baalbeck, a exprimé son soutien à cette suspension, affirmant que la sécurité des joueurs et des supporters doit l'emporter sur toute autre considération.
Un passé éprouvé par l'instabilité
Le football libanais a souvent été perturbé par des crises politiques et sécuritaires. La dernière suspension majeure remonte à 2019. À l'époque, le mouvement de protestation du 17 octobre 2019 et la pandémie de Covid-19 avaient eu raison de la saison de football.
Les répercussions du conflit sur le football au Liban illustrent la manière dont le sport peut devenir un miroir des réalités sociopolitiques d’un pays.
Les passionnés du ballon rond doivent donc faire preuve de patience en attendant que cette guerre prenne fin et que les canons se taisent. Les blessures d'aujourd'hui seront les leçons de demain; le football libanais saura se relever.
À peine entamée, la saison 2024-2025 est déjà à l’arrêt. La Fédération a annoncé, par voie de communiqué sur les réseaux sociaux, que tous les tournois officiels seraient suspendus en raison des circonstances alarmantes que connaît le pays. Les matchs de la deuxième journée, initialement prévus ce week-end, sont donc reportés jusqu'à nouvel ordre.
Cette décision fait suite à la perte tragique d’un jeune joueur de Tyr, victime des récents bombardements israéliens dans le sud du Liban.
Faten Abi Faraj, directrice médias-communication de la Fédération, a expliqué à Ici Beyrouth que toutes les activités sportives étaient suspendues jusqu'à nouvel ordre à cause de la «précarité de la situation sécuritaire».
Une décision motivée par la sécurité des joueurs
Paola Rizk, membre du comité exécutif et présidente du club Racing Beyrouth, a, de son côté, précisé que cette suspension était pour l’instant temporaire, mais qu’elle pourrait être prolongée selon l’évolution de la situation. Face à l’intensification des bombardements israéliens dans le Sud et la Békaa, de nombreux clubs ont également choisi d’interrompre leurs entraînements par mesure de précaution.
Rappelons qu'un événement tragique s'est produit lundi dernier: le stade de Nabi Chit a été touché par un tir de roquette lors de frappes israéliennes. Bien qu’aucune victime n’ait été signalée dans cet incident particulier, cela souligne l'impact direct du conflit sur les infrastructures sportives.
Des vies touchées par la violence
La violence ne se limite pas aux terrains de jeu. Kassem Zein, le capitaine de Nejmeh, a échappé, lui, de peu à une frappe israélienne alors qu’il se trouvait à proximité du lieu ciblé. En revanche, le jeune Mohammad Kanj, âgé de 14 ans et membre du club Tadamon Sour, a tragiquement perdu la vie avec son père dans leur village. Son décès s’ajoute au triste bilan d’enfants victimes du conflit.
Hassan Lakkis, directeur des relations générales du club Chabab Baalbeck, a exprimé son soutien à cette suspension, affirmant que la sécurité des joueurs et des supporters doit l'emporter sur toute autre considération.
Un passé éprouvé par l'instabilité
Le football libanais a souvent été perturbé par des crises politiques et sécuritaires. La dernière suspension majeure remonte à 2019. À l'époque, le mouvement de protestation du 17 octobre 2019 et la pandémie de Covid-19 avaient eu raison de la saison de football.
Les répercussions du conflit sur le football au Liban illustrent la manière dont le sport peut devenir un miroir des réalités sociopolitiques d’un pays.
Les passionnés du ballon rond doivent donc faire preuve de patience en attendant que cette guerre prenne fin et que les canons se taisent. Les blessures d'aujourd'hui seront les leçons de demain; le football libanais saura se relever.
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