Une trêve de deux mois démarre ce 2 avril au Yémen, après la signature d'un accord entre les rebelles Houthis et la coallition dirigée par l'Arabie saoudite. Une victoire pour les Nations unies, initiatrices de la décision. Depuis huit ans, le conflit a fait des centaines de morts et créé une crise humanitaire sans précédent au XXIe siècle.
Une trêve de deux mois entre en vigueur samedi 2 avril au Yémen en vertu d'un accord arraché par les Nations unies aux forces progouvernementales et aux rebelles Houthis engagés dans une guerre dévastatrice depuis près de huit ans. Dans ce conflit qui a fait des centaines de milliers de morts selon l'ONU et poussé ce pays pauvre de la péninsule arabique au bord de la famine, une précédente trêve à l'échelle nationale convenue en 2016 entre les belligérants et d'autres décidées unilatéralement ont fait long feu.
Voisine du Yémen, l'Arabie saoudite, riche monarchie pétrolière du Golfe, est depuis 2015 à la tête d'une coalition militaire qui aide le président yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi, face aux Houthis soutenus par l'Iran qui nie leur fournir des armes.
La cessation des hostilités dans l'ensemble du pays doit entrer en vigueur à 19H00 (16H00 GMT), au premier jour du mois de jeûne musulman du ramadan, a annoncé vendredi 1er avril dans un communiqué Hans Grundberg, émissaire de l'ONU. "Les belligérants ont répondu positivement à la proposition des Nations unies d'une trêve de deux mois", a-t-il dit en soulignant qu'elle pouvait être "renouvelée avec (leur) consentement".
Cette annonce est le couronnement des efforts de M. Grundberg qui tente depuis des mois de parvenir à une trêve et de relancer les négociations en vue d'un règlement au Yémen où les puissances régionales rivales, l'Arabie saoudite sunnite et l'Iran chiite, se livrent à une guerre par procuration.
Jeudi, l'émissaire de l'ONU a discuté séparément avec des représentants des Houthis à Oman et ces derniers jours avec ceux du pouvoir yéménite et du royaume saoudien à Ryad. La coalition a dit "soutenir l'accord du gouvernement yéménite pour une trêve" de même que "les efforts de l'ONU pour la consolider".
Les efforts en vue d'une trêve se sont intensifiés après une escalade des attaques des Houthis contre l'Arabie saoudite. Le 25 mars, ils ont lancé 16 attaques contre des cibles dans le royaume dont l'une a provoqué un gigantesque incendie dans un site pétrolier à Jeddah (ouest) proche du circuit de Formule 1 qui accueillait le Grand Prix. Ces attaques n'ont pas fait de victimes. En représailles, l'aviation saoudienne a bombardé des zones contrôlées par les Houthis.
"Les parties ont accepté d'arrêter toutes les offensives aériennes, terrestres et maritimes au Yémen et au-delà de ses frontières", a dit M. Grundberg. Les pétroliers seront en outre "autorisés à entrer dans les ports de la province de Hodeida (ouest)" et les vols commerciaux possibles "depuis et vers l'aéroport de la capitale Sanaa, avec des destinations prédéterminées", selon lui.
La coalition contrôle l'espace aérien et maritime du Yémen et seuls les vols de l'ONU sont autorisés via Sanaa. Un "blocus" dénoncé par les Houthis. Sanaa est et les ports de Hodeida sont aux mains des Houthis. Les ports sont essentiels pour l'acheminement des aides.
"La guerre a transformé tous mes rêves en cauchemars", mais "cette fois-ci je suis optimiste. Cette trêve n'est pas comme les précédentes, et le fait qu'elle coïncide avec le ramadan nous donne beaucoup d'espoir", a dit à l'AFP Asma Zayed, une étudiante à Hodeida.
Dans ce contexte de désescalade, les belligérants ont "accepté de se rencontrer sous l'égide (de l'ONU) pour ouvrir des routes à Taïz et dans d'autres régions du Yémen", selon M. Grundberg.
Après sept ans d'intervention, la coalition dirigée par les Saoudiens n'a pas réussi à déloger les rebelles des régions conquises dans le nord du Yémen. Selon des observateurs, les rebelles affichent une certaine intransigeance imputée au manque de fermeté de la communauté internationale à leur égard.
Les Etats-Unis ont salué la nouvelle trêve mais souligné la nécessité de parvenir à "un compromis pouvant apporter une paix durable". De son côté, la France a estimé qu'il s'agissait d'"une avancée majeure qui doit permettre d'alléger les souffrances du peuple yéménite et qui est porteuse d'espoir".
Avec AFP
Une trêve de deux mois entre en vigueur samedi 2 avril au Yémen en vertu d'un accord arraché par les Nations unies aux forces progouvernementales et aux rebelles Houthis engagés dans une guerre dévastatrice depuis près de huit ans. Dans ce conflit qui a fait des centaines de milliers de morts selon l'ONU et poussé ce pays pauvre de la péninsule arabique au bord de la famine, une précédente trêve à l'échelle nationale convenue en 2016 entre les belligérants et d'autres décidées unilatéralement ont fait long feu.
Voisine du Yémen, l'Arabie saoudite, riche monarchie pétrolière du Golfe, est depuis 2015 à la tête d'une coalition militaire qui aide le président yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi, face aux Houthis soutenus par l'Iran qui nie leur fournir des armes.
La cessation des hostilités dans l'ensemble du pays doit entrer en vigueur à 19H00 (16H00 GMT), au premier jour du mois de jeûne musulman du ramadan, a annoncé vendredi 1er avril dans un communiqué Hans Grundberg, émissaire de l'ONU. "Les belligérants ont répondu positivement à la proposition des Nations unies d'une trêve de deux mois", a-t-il dit en soulignant qu'elle pouvait être "renouvelée avec (leur) consentement".
Cette annonce est le couronnement des efforts de M. Grundberg qui tente depuis des mois de parvenir à une trêve et de relancer les négociations en vue d'un règlement au Yémen où les puissances régionales rivales, l'Arabie saoudite sunnite et l'Iran chiite, se livrent à une guerre par procuration.
Jeudi, l'émissaire de l'ONU a discuté séparément avec des représentants des Houthis à Oman et ces derniers jours avec ceux du pouvoir yéménite et du royaume saoudien à Ryad. La coalition a dit "soutenir l'accord du gouvernement yéménite pour une trêve" de même que "les efforts de l'ONU pour la consolider".
Les efforts en vue d'une trêve se sont intensifiés après une escalade des attaques des Houthis contre l'Arabie saoudite. Le 25 mars, ils ont lancé 16 attaques contre des cibles dans le royaume dont l'une a provoqué un gigantesque incendie dans un site pétrolier à Jeddah (ouest) proche du circuit de Formule 1 qui accueillait le Grand Prix. Ces attaques n'ont pas fait de victimes. En représailles, l'aviation saoudienne a bombardé des zones contrôlées par les Houthis.
"Les parties ont accepté d'arrêter toutes les offensives aériennes, terrestres et maritimes au Yémen et au-delà de ses frontières", a dit M. Grundberg. Les pétroliers seront en outre "autorisés à entrer dans les ports de la province de Hodeida (ouest)" et les vols commerciaux possibles "depuis et vers l'aéroport de la capitale Sanaa, avec des destinations prédéterminées", selon lui.
La coalition contrôle l'espace aérien et maritime du Yémen et seuls les vols de l'ONU sont autorisés via Sanaa. Un "blocus" dénoncé par les Houthis. Sanaa est et les ports de Hodeida sont aux mains des Houthis. Les ports sont essentiels pour l'acheminement des aides.
"La guerre a transformé tous mes rêves en cauchemars", mais "cette fois-ci je suis optimiste. Cette trêve n'est pas comme les précédentes, et le fait qu'elle coïncide avec le ramadan nous donne beaucoup d'espoir", a dit à l'AFP Asma Zayed, une étudiante à Hodeida.
Dans ce contexte de désescalade, les belligérants ont "accepté de se rencontrer sous l'égide (de l'ONU) pour ouvrir des routes à Taïz et dans d'autres régions du Yémen", selon M. Grundberg.
Après sept ans d'intervention, la coalition dirigée par les Saoudiens n'a pas réussi à déloger les rebelles des régions conquises dans le nord du Yémen. Selon des observateurs, les rebelles affichent une certaine intransigeance imputée au manque de fermeté de la communauté internationale à leur égard.
Les Etats-Unis ont salué la nouvelle trêve mais souligné la nécessité de parvenir à "un compromis pouvant apporter une paix durable". De son côté, la France a estimé qu'il s'agissait d'"une avancée majeure qui doit permettre d'alléger les souffrances du peuple yéménite et qui est porteuse d'espoir".
Avec AFP
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