Le métropolite Elias Audi a dressé un véritable réquisitoire contre la classe dirigeante.
Le métropolite Elias Audi s’est fait l’écho, dimanche, en des termes très forts et sans équivoque, du ressentiment populaire contre une classe dirigeante qui ne veut pas assumer ses responsabilités dans l’effondrement généralisé au Liban et se pose en obstacle devant un redressement. Il a, sans détours, appelé la population à se soulever contre elle dans les urnes, stigmatisant de la sorte la majorité au pouvoir, dans l’homélie qu’il a prononcée durant la messe célébrée en la cathédrale Saint-Georges des grecs-orthodoxes au centre-ville de Beyrouth. Mgr Audi a notamment appelé la population à «ne pas se soumettre à l’intimidation», l’encourageant à voter pour des candidats susceptibles de «casser l’emprise» de ceux qui détiennent actuellement le pouvoir .
«Depuis le 4 août 2020 (date de l’explosion apocalyptique au port de Beyrouth), le diable ne fait qu’éreinter notre peuple par tous les moyens. Nous subissons jusqu’aujourd’hui les effets de la tragédie du port, avec la disparition de deux nouvelles victimes (Julia Audi et Rita Hardini, blessées durant cette journée funeste) décédées en mars dernier, à quelques jours d’intervalle. Leur mort devrait rappeler aux dirigeants libanais leur négligence et à la population, la nécessité d’assumer ses responsabilités pour libérer le pays et de se libérer du joug de ceux qui resserrent leur emprise sur elle», a asséné Mgr Audi.
Et d’ajouter: «Les Libanais ne doivent pas se soumettre à l’intimidation ou baisser les bras à cause des menaces, de la faim et des contraintes croissantes du quotidien. Ils ne doivent surtout pas renoncer à obtenir la tenue des législatives aux délais fixés. Leur force réside dans leur liberté de vote, s’ils l’exercent en toute transparence, sans se laisser soudoyer et sans faire preuve d’allégeance, mais en se fixant pour objectif le salut du pays».
Dans le même ordre d’idées, l’archevêque grec-orthodoxe de Beyrouth a insisté sur la nécessité pour les Libanais de renoncer aux «susceptibilités communautaires et partisanes» pour que le pays puisse «sortir de l’abîme infernal, sinon ceux qui détiennent le pouvoir maintiendront leur emprise sur eux, économiquement, financièrement, culturellement et pédagogiquement».
«Ne soyez pas complices de la liquidation de ce pays (…). Suivez ce que vous dicte votre conscience et fuyez ceux qui essaient de vous assujettir, de vous acheter et d’exploiter vos voix. Souvenez-vous de votre argent pillé, de vos demeures démolies, de votre avenir incertain. N’oubliez pas vos proches qui ont été poussés à partir à cause de la corruption, de la négligence et de la désinvolture à l’égard des vies humaines. Souvenez-vous de ceux-là, ceux à cause de qui une partie de Beyrouth a été pulvérisée, qui aujourd’hui empêchent la justice d’avancer, qui ont dilapidé vos économies, détruit la nature à cause de leurs carrières, des déchets et des empiètements sur les biens-fonds maritimes. Souvenez-vous de ceux qui se soucient peu de vos difficultés socio-économiques, qui n’ont pas pris jusqu’aujourd’hui les mesures aptes à freiner l’effondrement, qui ne respectent ni le principe de la séparation des pouvoirs ni l’indépendance de la magistrature ou le droit des Libanais à la vérité», a-t-il encore martelé, avant d’appeler encore les électeurs à «se soulever contre ceux qui les ont humiliés, ruinés et ont détruit leur avenir».
Il a conclu en insistant sur l’importance «existentielle» de l’échéance de mai «qui ne doit pas être une étape passagère» dans la vie des Libanais.
Le métropolite Elias Audi s’est fait l’écho, dimanche, en des termes très forts et sans équivoque, du ressentiment populaire contre une classe dirigeante qui ne veut pas assumer ses responsabilités dans l’effondrement généralisé au Liban et se pose en obstacle devant un redressement. Il a, sans détours, appelé la population à se soulever contre elle dans les urnes, stigmatisant de la sorte la majorité au pouvoir, dans l’homélie qu’il a prononcée durant la messe célébrée en la cathédrale Saint-Georges des grecs-orthodoxes au centre-ville de Beyrouth. Mgr Audi a notamment appelé la population à «ne pas se soumettre à l’intimidation», l’encourageant à voter pour des candidats susceptibles de «casser l’emprise» de ceux qui détiennent actuellement le pouvoir .
«Depuis le 4 août 2020 (date de l’explosion apocalyptique au port de Beyrouth), le diable ne fait qu’éreinter notre peuple par tous les moyens. Nous subissons jusqu’aujourd’hui les effets de la tragédie du port, avec la disparition de deux nouvelles victimes (Julia Audi et Rita Hardini, blessées durant cette journée funeste) décédées en mars dernier, à quelques jours d’intervalle. Leur mort devrait rappeler aux dirigeants libanais leur négligence et à la population, la nécessité d’assumer ses responsabilités pour libérer le pays et de se libérer du joug de ceux qui resserrent leur emprise sur elle», a asséné Mgr Audi.
Et d’ajouter: «Les Libanais ne doivent pas se soumettre à l’intimidation ou baisser les bras à cause des menaces, de la faim et des contraintes croissantes du quotidien. Ils ne doivent surtout pas renoncer à obtenir la tenue des législatives aux délais fixés. Leur force réside dans leur liberté de vote, s’ils l’exercent en toute transparence, sans se laisser soudoyer et sans faire preuve d’allégeance, mais en se fixant pour objectif le salut du pays».
Dans le même ordre d’idées, l’archevêque grec-orthodoxe de Beyrouth a insisté sur la nécessité pour les Libanais de renoncer aux «susceptibilités communautaires et partisanes» pour que le pays puisse «sortir de l’abîme infernal, sinon ceux qui détiennent le pouvoir maintiendront leur emprise sur eux, économiquement, financièrement, culturellement et pédagogiquement».
«Ne soyez pas complices de la liquidation de ce pays (…). Suivez ce que vous dicte votre conscience et fuyez ceux qui essaient de vous assujettir, de vous acheter et d’exploiter vos voix. Souvenez-vous de votre argent pillé, de vos demeures démolies, de votre avenir incertain. N’oubliez pas vos proches qui ont été poussés à partir à cause de la corruption, de la négligence et de la désinvolture à l’égard des vies humaines. Souvenez-vous de ceux-là, ceux à cause de qui une partie de Beyrouth a été pulvérisée, qui aujourd’hui empêchent la justice d’avancer, qui ont dilapidé vos économies, détruit la nature à cause de leurs carrières, des déchets et des empiètements sur les biens-fonds maritimes. Souvenez-vous de ceux qui se soucient peu de vos difficultés socio-économiques, qui n’ont pas pris jusqu’aujourd’hui les mesures aptes à freiner l’effondrement, qui ne respectent ni le principe de la séparation des pouvoirs ni l’indépendance de la magistrature ou le droit des Libanais à la vérité», a-t-il encore martelé, avant d’appeler encore les électeurs à «se soulever contre ceux qui les ont humiliés, ruinés et ont détruit leur avenir».
Il a conclu en insistant sur l’importance «existentielle» de l’échéance de mai «qui ne doit pas être une étape passagère» dans la vie des Libanais.
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