Les professeurs réclament que leurs émoluments soient payés et que les salaires des contractuels soient revus à la hausse.
«L’Université libanaise est un pilier de la société. Ces deux dernières années, nous avons continué à assurer une formation de qualité pour les jeunes qui n’ont pas les moyens d’aller dans une université privée. Nous avons travaillé dur et dans des conditions misérables, mais nous avons réussi à garder le niveau». Gisèle Riachi, professeure de traduction, est révoltée. Depuis le début de la crise financière il y a près de deux ans, les professeurs de l’Université libanaise peinent à joindre les deux bouts.
C’est dans ce cadre qu’en guise de soutien aux professeurs et étudiants du secteur public, qui subissent de plein fouet les conséquences de la crise économique et des longues années de corruption, qu’un sit-in a été organisé lundi devant le siège de l’administration de l’Université libanaise, quartier du Musée.
Les revendications sont claires: payer les émoluments des professeurs et revoir à la hausse les salaires des contractuels d’entre eux. De quoi permettre aux professeurs et aux étudiants de continuer à travailler dans des conditions dignes et respectables.
Cela fait plus d’un an que les contractuels observent une grève en raison du fait que leur salaire ne leur sont pas versés. Mais depuis quelques semaines, les professeurs titularisés ont rejoint le mouvement. Ils expliquent qu’au cours des cinq derniers mois, ils n’ont pas encaissé la majoration qui leur avait été octroyée. Ils réclament que cette augmentation soit réglée, et de surcroît qu’une augmentation soit également accordée aux contractuels.
«Même durant la guerre civile, l’Université libanaise a réussi à maintenir un bon niveau qui était reconnu à l'international, se souvient Nada Kallas professeure d’archéologie. Aujourd’hui, comment faire quand tous les professeurs sont en train d’émigrer et que les étudiants n’ont pas assez de carburant pour se rendre à la faculté?».
Même son de cloche chez le directeur de l’Université libanaise et des directeurs des différents services qui sollicitent l’aide de l’État et appellent à la souveraineté de l’université loin de l’influence des partis politiques. «Nous n’avons pas confiance dans le gouvernement actuel, mais nous n’avons plus le choix. Nous devons tirer la sonnette d’alarme pour éviter un effondrement total», insiste Jahida Lawand, professeure de traduction.
Les allocutions prononcées à cette occasion ont souligné que la solution radicale réside dans le rétablissement des prérogatives du conseil de l’Université libanaise, qui regroupe les doyens ainsi que les représentants du corps enseignant et des étudiants. Les intervenants ont également réclamé d’allouer un budget adéquat pour assurer l’enseignement à plus de 80.000 étudiants et les salaires de près de 5.000 professeurs.
Aujourd’hui, l’enseignement est en voie de disparition et c’est toute une génération qui se voit priver de l’accès à l’éducation sans que l’État ne réagisse. Le sit-in s’est achevé par le discours de Bahia Hariri, présidente de la commission parlementaire de l’Éducation, qui a réitéré une nouvelle fois le rôle primordial de l’éducation au Liban, pays qui a toujours été un exemple dans ce domaine pour les autres pays de la région.
«L’Université libanaise est un pilier de la société. Ces deux dernières années, nous avons continué à assurer une formation de qualité pour les jeunes qui n’ont pas les moyens d’aller dans une université privée. Nous avons travaillé dur et dans des conditions misérables, mais nous avons réussi à garder le niveau». Gisèle Riachi, professeure de traduction, est révoltée. Depuis le début de la crise financière il y a près de deux ans, les professeurs de l’Université libanaise peinent à joindre les deux bouts.
C’est dans ce cadre qu’en guise de soutien aux professeurs et étudiants du secteur public, qui subissent de plein fouet les conséquences de la crise économique et des longues années de corruption, qu’un sit-in a été organisé lundi devant le siège de l’administration de l’Université libanaise, quartier du Musée.
Les revendications sont claires: payer les émoluments des professeurs et revoir à la hausse les salaires des contractuels d’entre eux. De quoi permettre aux professeurs et aux étudiants de continuer à travailler dans des conditions dignes et respectables.
Cela fait plus d’un an que les contractuels observent une grève en raison du fait que leur salaire ne leur sont pas versés. Mais depuis quelques semaines, les professeurs titularisés ont rejoint le mouvement. Ils expliquent qu’au cours des cinq derniers mois, ils n’ont pas encaissé la majoration qui leur avait été octroyée. Ils réclament que cette augmentation soit réglée, et de surcroît qu’une augmentation soit également accordée aux contractuels.
«Même durant la guerre civile, l’Université libanaise a réussi à maintenir un bon niveau qui était reconnu à l'international, se souvient Nada Kallas professeure d’archéologie. Aujourd’hui, comment faire quand tous les professeurs sont en train d’émigrer et que les étudiants n’ont pas assez de carburant pour se rendre à la faculté?».
Même son de cloche chez le directeur de l’Université libanaise et des directeurs des différents services qui sollicitent l’aide de l’État et appellent à la souveraineté de l’université loin de l’influence des partis politiques. «Nous n’avons pas confiance dans le gouvernement actuel, mais nous n’avons plus le choix. Nous devons tirer la sonnette d’alarme pour éviter un effondrement total», insiste Jahida Lawand, professeure de traduction.
Les allocutions prononcées à cette occasion ont souligné que la solution radicale réside dans le rétablissement des prérogatives du conseil de l’Université libanaise, qui regroupe les doyens ainsi que les représentants du corps enseignant et des étudiants. Les intervenants ont également réclamé d’allouer un budget adéquat pour assurer l’enseignement à plus de 80.000 étudiants et les salaires de près de 5.000 professeurs.
Aujourd’hui, l’enseignement est en voie de disparition et c’est toute une génération qui se voit priver de l’accès à l’éducation sans que l’État ne réagisse. Le sit-in s’est achevé par le discours de Bahia Hariri, présidente de la commission parlementaire de l’Éducation, qui a réitéré une nouvelle fois le rôle primordial de l’éducation au Liban, pays qui a toujours été un exemple dans ce domaine pour les autres pays de la région.
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