©Un expert mandaté par l'ONU a souligné que les Afro-Américains restaient "parmi les minorités les plus marginalisées du pays", "et de loin les plus susceptibles d'être empêchés de voter lors d'élections locales et fédérales, d'être incarcérés et d'être les cibles de discours de haine sur les réseaux sociaux". (AFP)
WASHINGTON : Les Etats-Unis doivent remanier leur cadre législatif au niveau national pour garantir les droits de leurs minorités, a affirmé lundi un expert mandaté par l'ONU, selon qui des mesures prises par certains Etats américains pourraient saper la démocratie.
Fernand de Varennes, le rapporteur spécial des Nations unies sur les questions relatives aux minorités, vient d'achever une visite de deux semaines dans le pays.
"L'une des principales conclusions, c'est qu'il y a besoin d'un 'New Deal' aux Etats-Unis", a affirmé le responsable lors d'une conférence de presse par liaison vidéo.
Car, a-t-il déclaré, "les Etats-Unis détonnent parmi les démocraties par leur législation incomplète sur la reconnaissance des droits humains et leur protection".
M. de Varennes a jugé que le pays disposait d'une "fresque incomplète de lois d'abord rédigées il y a plus de 60 ans et qui montrent des signes d'essoufflement".
Ces lacunes participent à faire en sorte que des millions d'Américains, en particulier des membres de minorités, soient victimes d'une hausse des "inégalités, des discriminations et même d'exclusion" et d'une montée en flèche "des discours de haine et des crimes motivés par la haine", selon lui.
Si l'expert a salué l'action du gouvernement américain en matière de lutte contre le discours de haine visant les Américains d'origine asiatique, il a souligné que les Afro-Américains restaient "parmi les minorités les plus marginalisées du pays", "et de loin les plus susceptibles d'être empêchés de voter lors d'élections locales et fédérales, d'être incarcérés et d'être les cibles de discours de haine sur les réseaux sociaux".
Il a aussi évoqué "ce qui pourrait être décrit comme un sabotage de la démocratie", à savoir "un nombre extraordinaire de mesures législatives dans plusieurs endroits du pays qui ont pour effet (...) de rendre l'exercice du droit de vote plus difficile pour certaines minorités".
L'expert, qui présentera son rapport définitif dans quelques mois, a dans le même contexte pointé du doigt le découpage de certaines circonscriptions électorales dans le but de diluer le poids de minorités (le "gerrymandering"), en nommant le Texas.
Il a enfin dit sa préoccupation de voir que le pays continuait à avoir "des niveaux différents de citoyenneté", en référence notamment aux habitants de Porto Rico, qui n'ont pas le droit de voter lors de l'élection présidentielle.
Crédit AFP
Fernand de Varennes, le rapporteur spécial des Nations unies sur les questions relatives aux minorités, vient d'achever une visite de deux semaines dans le pays.
"L'une des principales conclusions, c'est qu'il y a besoin d'un 'New Deal' aux Etats-Unis", a affirmé le responsable lors d'une conférence de presse par liaison vidéo.
Car, a-t-il déclaré, "les Etats-Unis détonnent parmi les démocraties par leur législation incomplète sur la reconnaissance des droits humains et leur protection".
M. de Varennes a jugé que le pays disposait d'une "fresque incomplète de lois d'abord rédigées il y a plus de 60 ans et qui montrent des signes d'essoufflement".
Ces lacunes participent à faire en sorte que des millions d'Américains, en particulier des membres de minorités, soient victimes d'une hausse des "inégalités, des discriminations et même d'exclusion" et d'une montée en flèche "des discours de haine et des crimes motivés par la haine", selon lui.
Si l'expert a salué l'action du gouvernement américain en matière de lutte contre le discours de haine visant les Américains d'origine asiatique, il a souligné que les Afro-Américains restaient "parmi les minorités les plus marginalisées du pays", "et de loin les plus susceptibles d'être empêchés de voter lors d'élections locales et fédérales, d'être incarcérés et d'être les cibles de discours de haine sur les réseaux sociaux".
Il a aussi évoqué "ce qui pourrait être décrit comme un sabotage de la démocratie", à savoir "un nombre extraordinaire de mesures législatives dans plusieurs endroits du pays qui ont pour effet (...) de rendre l'exercice du droit de vote plus difficile pour certaines minorités".
L'expert, qui présentera son rapport définitif dans quelques mois, a dans le même contexte pointé du doigt le découpage de certaines circonscriptions électorales dans le but de diluer le poids de minorités (le "gerrymandering"), en nommant le Texas.
Il a enfin dit sa préoccupation de voir que le pays continuait à avoir "des niveaux différents de citoyenneté", en référence notamment aux habitants de Porto Rico, qui n'ont pas le droit de voter lors de l'élection présidentielle.
Crédit AFP
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