En contemplant les œuvres de Joseph Harb, chaque élément semble trouver sa surface, ses dimensions, sa place exacte. La complexité trouve son expression via des moyens simples et directs, structurellement et picturalement intrigants par leur franchise.
L’exposition de peintures et de sculptures de Joseph Harb Ici et Maintenant s’est ouverte mercredi 6 avril pour une durée d’un mois à la galerie Janine Rubeiz à Beyrouth.
Après l’explosion du 4 août, qui semble être entrée dans les annales de la souffrance pour la majorité des Libanais endurant tous les jours de nouvelles calamités, cette exposition peut susciter de l'angoisse, ranimer des souvenirs stressants, induire de la douleur. Harb puise dans son âme, offrant la réalité brute de l’état des choses.
Figuration de l’individuel et du collectif
La vision de la figure dans l'exposition de Joseph Harb est défragmentée. Les «pièces» sont brutes. L'expression est directe et brutale. Le traitement est impitoyable, direct, expérimental. La narration et la re-narration sont laissées à l'imagination de celui qui regarde. Le spectateur est contraint à une position de «témoin» face à la dissection choquante d'un corps – le sien?
Maître en assemblage, l’artiste se penche sur notre condition sociale et physique tout en examinant sa propre existence. La figure est une «figuration» du soi, à la fois individuel et collectif. L’artiste confie «regarder la vie comme une pièce de théâtre», s'interrogeant toujours sur ce qui est réel et ce qui pourrait être de la fiction – des questions existentielles qui ressurgissent sans cesse.
Les œuvres de Joseph Harb sont des recherches, des tentatives de questionnement plutôt que d’affirmations de l’état réel de notre existence. Ses sculptures sont empreintes de l'intimité de ses manipulations. L'argile est la substance de la chair; même le plâtre est modelé à la main. Elles font face à nous avec la même franchise que les coups de pinceau de ses tableaux. Elles poussent à la réflexion, excitent l'imaginaire, soulèvent des questions. Ce sont des «possibilités» dans l'œil de l'artiste. Mais en contemplant les œuvres, chaque élément semble trouver sa surface, ses dimensions, sa place exacte. La complexité trouve son expression via des moyens simples et directs, structurellement et picturalement intrigants par leur franchise.
Fragments et entités
Les sculptures alternent entre le fragment, représenté tel un monument dédié aux dieux de la destruction, et les figures complètes dédiées à la déesse de l’amour: Vénus, et la figure englobant son espace immédiat. Elles ne donnent lieu à aucun raffinement final. Il s’agit plutôt de pointer ce changement stressant dans le temps et l’espace, qui n'atteint jamais la «perfection».
Les peintures de l’exposition renvoient également à un autre état de la figuration du corps, méditatif ou serein. Elles placent la figure tels des fragments, des éléments dans l'espace et le temps. Les représentations humaines sont semblables à des «pièces» dans leur construction. La réalité et la fiction s’avèrent, ici, mises en question.
Crédits : Galerie Janine Rubeiz
Harb se permet de parler en notre nom. Il n’est pas dans le déni. Il s'adresse à la bête qui ne manquera pas de culminer dans ces circonstances difficiles. Une autre série de peintures aborde la force brutale au sein des multiples réintégrations du Taureau.
Ces «récits» de Joseph Harb parlent d'être «ici et maintenant». Ce sont des constructions, des reformulations de sa sensibilité et de sa vision.
L’exposition de peintures et de sculptures de Joseph Harb Ici et Maintenant s’est ouverte mercredi 6 avril pour une durée d’un mois à la galerie Janine Rubeiz à Beyrouth.
Après l’explosion du 4 août, qui semble être entrée dans les annales de la souffrance pour la majorité des Libanais endurant tous les jours de nouvelles calamités, cette exposition peut susciter de l'angoisse, ranimer des souvenirs stressants, induire de la douleur. Harb puise dans son âme, offrant la réalité brute de l’état des choses.
Figuration de l’individuel et du collectif
La vision de la figure dans l'exposition de Joseph Harb est défragmentée. Les «pièces» sont brutes. L'expression est directe et brutale. Le traitement est impitoyable, direct, expérimental. La narration et la re-narration sont laissées à l'imagination de celui qui regarde. Le spectateur est contraint à une position de «témoin» face à la dissection choquante d'un corps – le sien?
Maître en assemblage, l’artiste se penche sur notre condition sociale et physique tout en examinant sa propre existence. La figure est une «figuration» du soi, à la fois individuel et collectif. L’artiste confie «regarder la vie comme une pièce de théâtre», s'interrogeant toujours sur ce qui est réel et ce qui pourrait être de la fiction – des questions existentielles qui ressurgissent sans cesse.
Les œuvres de Joseph Harb sont des recherches, des tentatives de questionnement plutôt que d’affirmations de l’état réel de notre existence. Ses sculptures sont empreintes de l'intimité de ses manipulations. L'argile est la substance de la chair; même le plâtre est modelé à la main. Elles font face à nous avec la même franchise que les coups de pinceau de ses tableaux. Elles poussent à la réflexion, excitent l'imaginaire, soulèvent des questions. Ce sont des «possibilités» dans l'œil de l'artiste. Mais en contemplant les œuvres, chaque élément semble trouver sa surface, ses dimensions, sa place exacte. La complexité trouve son expression via des moyens simples et directs, structurellement et picturalement intrigants par leur franchise.
Fragments et entités
Les sculptures alternent entre le fragment, représenté tel un monument dédié aux dieux de la destruction, et les figures complètes dédiées à la déesse de l’amour: Vénus, et la figure englobant son espace immédiat. Elles ne donnent lieu à aucun raffinement final. Il s’agit plutôt de pointer ce changement stressant dans le temps et l’espace, qui n'atteint jamais la «perfection».
Les peintures de l’exposition renvoient également à un autre état de la figuration du corps, méditatif ou serein. Elles placent la figure tels des fragments, des éléments dans l'espace et le temps. Les représentations humaines sont semblables à des «pièces» dans leur construction. La réalité et la fiction s’avèrent, ici, mises en question.
Crédits : Galerie Janine Rubeiz
Harb se permet de parler en notre nom. Il n’est pas dans le déni. Il s'adresse à la bête qui ne manquera pas de culminer dans ces circonstances difficiles. Une autre série de peintures aborde la force brutale au sein des multiples réintégrations du Taureau.
Ces «récits» de Joseph Harb parlent d'être «ici et maintenant». Ce sont des constructions, des reformulations de sa sensibilité et de sa vision.
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